Un récent sondage sur la pensée de l’électorat en regard d’un possible gouvernement de coalition démontre à quel point la pensée de l’électorat québécoise (52% en faveur) et celui du reste du Canada (56% contre) peut être différente je dirais même diamétralement opposé.
Le ROC ne désire absolument pas voir une coalition dans laquelle siègerait le Bloc Québécois. Que faut-il voir devant cette perception? Personnellement, une coalition telle qu’elle s’est faite en Angleterre a eu un effet positif et non négatif sur la gestion saine des finances publiques. Pourquoi en serait-il différent pour nous? Ce qu’il faut savoir dans une coalition, c’est qu’on travaille à sortir les meilleures mesures fiscales de chacun des partis formant cette coalition et qui serviront le mieux la population. Quelqu’un peut-il me dire qu’est-ce qu’il y a de mal à agir de cette façon?
En ce sens une coalition répondrait mieux aux aspirations légitimes d’une population que ne le ferait un gouvernement majoritaire car souvent dans un programme électorale d’une formation politique, il y a souvent des éléments qui déplaisent.
Donc, s’il est logique de percevoir une coalition comme cela, pourquoi le ROC s’y opposerait-il? Selon moi, autant le ROC est venu nous dire, avec grand déploiement, qu’il nous aimait lors du référendum de 1995, autant on est tanné de ce Québec revendicateur et tellement différent tant du point de vue des us et coutumes, que de la langue. Or c’est devenu machinal chez eux de s’opposer dès que le Québec veut faire entendre sa voix.
De plus en plus de gens réalise, tant chez-nous que dans le ROC, qu’au fond les deux solitudes s’entendraient mieux si chacun était maître de sa destiné politique avec des ententes commerciales favorisant l’épanouissement économique de chacun.
Entretemps, une coalition serait la meilleure solution pour nous. Pour en avoir la possibilité, un vote fort au Bloc Québécois serait de mise pour montrer au ROC que le Québec sait ce qu’il veut.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 28 mars 2011.