La constitution de 1982: 30 ans après

Tribune libre

La constitution de 1982: 30 ans après.
J'entendais, récemment, M. Gilles Rémillard, ex-ministre libéral dire que le fait que le Québec n'ait pas signé la constitution de 1982, ne change absolument rien. On entend la même assertion à qui mieux mieux de la bouche de fédéraux. On prend vraiment les Québécois pour de grands naïfs. En fait c'est la panique chez les fédéraux. Meech qui devait réparer l'affront n'a pas passé, Charlottetown non plus. Trente ans après, un grand vide juridique existe toujours. La vérité, c'est que, de jure, le Québec ne fait plus partie du Canada. Les constitutionnalistes qui essaient de nous faire croire le contraire sont malhonnêtes. Le bon sens commande une lecture tout autre de ce que l'on essaie de nous faire croire. La prochaine ronde de pourparlers constitutionnels devra être pour affirmer l'indépendance du Québec. Rien de moins.
Alain Raby
Saint-Jean-Port-Joli
418-598-9318

Featured 4b7f53d7d6aaf5dfc55d826cdc1b73a4

Alain Raby118 articles

  • 163 865

Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2013

    C'est pas tout à fait exact Me Cloutier. Dans les années 90, dans le cadre des procédures entreprises par Me Guy Bertrand en lien avec le référendum, les procureurs du Québec ont soulevé la nullité de la constitution canadienne en raison d'une contravention aux articles 55 et 56 de la Loi constitutionnelle de 1982 qui exigent l'adoption d'une version française officielle de nos textes constitutionnels unilingues anglais, comme je leur avais suggéré de le faire dans un petit journal local de Québec. Mais, Lucien Bouchard leur a fait abandonner les procédures.
    Maintenant, concernant l'indépendance, le Québec ne sait même pas pourquoi il parle d'indépendance et il ne veut pas affronter les défis que cela représenterait. On ne fait pas la promotion de l'indépendance au Québec, on fait la promotion d'un référendum. Et, on s'imagine qu'un vote de 50 % plus 1 donnerait lieu à un instantané magique qui ferait du Canada anglais et des fédéralistes québécois des gens empressés d'aider le Québec dans la réalisation de son projet. C'est pas sérieux, ça.
    Laissez moi vous raconter une anecdote au sujet du 50 % plus 1 et du référendum de 1995. À l'époque, je vivais à Québec, dans le Vieux. Le soir du référendum, je décide d'aller écouter les résultats à La Tribune, alors une gigantesque brûlerie de la Place d'Youville. Je suis arrivé trop tard, la place était pleine.
    Je m'appuie donc sur un côté du cadre de la porte d'entrée pour suivre un moment le fil des pourcentages sur l'un des multiples téléviseurs qu'il y avait à cet endroit. Arrive un loustic, dans la basse soixantaine et particulièrement jaseux. Je n'aime pas vraiment discuter avec des inconnus. Alors je ne suis pas trop communicatif.
    «C'est serré, ein?», qu'il me dit.
    «C'est un fait. Je ne sais pas s'il va y avoir des distortions régionales qui vont venir changer cela, mais, oui, ça a l'air serré.», répondis-je.
    «J'ai voté oui ce-fois icitte.», poursuivit le loustic,«L'autre fois, en 80, j'ai voté non, mais, là, j'ai voté oui, pour essayer ça.»
    Imaginez-vous, «pour essayer ça.» Eh bien, si c'est lui le plus 1 des indépendantistes québécois, ça vaut ce que ça vaut. Je suis allé suivre le reste des résultats à mon appartement.
    Le Québec se ferait humilier. Et, ça, ça fait partie des motifs qui font que je ne suis pas un militant indépendantiste. Je suis un apatride politique. J'observe ça de l'extérieur, à la fois triste et amusé. Le Québec n'est même pas capable d'exiger un traitement équitable dans les politiques économiques canadiennes. Il aime mieux quémander de la péréquation. À vrai dire, je regarde ça plus triste qu'amusé.
    L. Côté

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2013

    Nos politiciens du Québec l'ont signé implicitement mais sans le dire au peuple. On le sait. Personne n'en parle. Ce sont des vieilles chicanes comme disent les fédéraux. En effet , le peuple canadien français n'existe plus réellement alors pourquoi revenir là-dessus?
    Les Québécois n'ont plus la conviction d'être capable de faire avancer leur économie dans leur langue maternelle. Ils veulent être plus efficace et si c'est d'apprendre une autre langue pour l'être, ils vont le faire.
    Quelle triste époque, je souhaite ardemment que le Chinois deviennent la première langue mondiale pour en finir avec l'anglais.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    C'est curieux, mais le PQ a été au pouvoir de 1982 à 1985 et de 1994 à 2003 et il n'a rien fait pour contester la loi constitutionnelle de 1982. Comment peut-on plaider cela maintenant sans se faire mettre sur le nez une fin de non recevoir?
    En plus, on s'est fait voler le référendum de 1995 et on a laissé faire.
    Aujourd'hui on a reculé : la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste (de merde) est devenue le nouvel étapisme à la Claude GRC Morin : c'est l'étapisme dans l'étapisme.
    On n'est pas sortis du bois, mes amis, avec ces gens-là.
    Chers amis indépendantistes, prenez votre mal en patience, car avec les élites péquistes, il va falloir être patients.
    Pierre Cloutier