La dictature parlementaire tire à sa fin

Tribune libre

Nos gouvernements, sous les institutions britanniques, ne sont pas représentatifs de la démocratie exercée par les citoyens.

Le droit de vote est sacré. Le citoyen croit que sa voix aura une valeur lorsqu'il exerce son droit de vote.

Nous vivons dans une dictature parlementaire qui n'est rien d'autre qu'une usurpation du vote citoyen.

Factualisons ce qui est vécu au Québec. Les Libéraux se sont fait élire par quelque 24% des électeurs inscrits sur les listes électorales et exercent le pouvoir. Ils ont un plus grand nombre de sièges en l'Assemblée nationale grâce à la répartition des sièges qu'ils ont gagné suivant le modèle des institutions britanniques et suivant le fait que nous votons à un seul tour et qu'il n'y a pas de proportionnelle.

Élus par une minorité de citoyens et par le fait qu'ils remportent le plus grand nombre de sièges, les Libéraux exercent le pouvoir comme dans une dictature parlementaire.

Parce que les citoyens votent pour différents partis politiques, et c'est leur droit, ils permettent à un groupe politique d'avoir les rennes du pouvoir 4 ou 5 ans alors que ces élus ne représentent qu'une minorité de citoyens. Il s'avère qu'ils ne servent les intérêts que d'une minorité de notre population.

Nous sommes en droit de le dire, de l'affirmer et de le proclamer: Notre système d'élections tiré des institutions britanniques usurpent le pouvoir aux citoyens.

Le chef d'un parti politique qui obtient le plus de sièges dans ce système des institutions britanniques aura le droit légalement d'agir sur l'ensemble des citoyens comme s'il avait obtenu un mandat de toute la population, de tous les citoyens qui ont exercé leurs droits de voter.

En quelque mot, nous vivons dans une DICTATURE PARLEMENTAIRE qui est le résultat d'une élection sous l'appellation officielle d'élection démocratique.

NOUS VOTONS correctement mais le système des institutions britanniques dont nous subissons les effets fait que les élus au pouvoir ne représentent qu'une infime minorité de notre population.

C'est dit en quelques mots pour ouvrir le débat et permettre à tous les citoyens de reconnaître que UN PREMIER MINISTRE qui est chef d'un parti politique qui s'est fait élire dans de telles circonstances devrait comprendre qu'il n'a pas la majorité de la population qui a voté pour lui.

Dans les faits, on le constate, il y a ABUS DE POUVOIR dans l'exercice de ses fonctions.

Faut-il en ajouter ?

En plus de vivre dans cette DICTATURE PARLEMENTAIRE, le citoyen, payeur de taxes et d'impôts, n'a aucun moyen de démettre un Premier Ministre qui n'agit pas dans l'intérêt de tous les citoyens et qui sert sa base électorale de 24% et un groupe d'intérêts financiers.

Nous le constatons, il y a dilapidation des biens publics de la part du responsable de cette dictature parlementaire.

Il sait qu'il peut agir en toute légitimité, grâce uniquement à sa majorité de sièges, dans un parlement qui ne représente pas équitablement ceux qui ont exercé leurs droits de vote en toute légitimité.

Il faut changer notre système de représentations sous les institutions britanniques qui ne servent principalement que les intérêts minoritaires dans les circonstances actuelles.

Les abus vécus au cours des dernières années sont tels qu'un changement de nos institutions parlementaires et britanniques doivent subir des changements en profondeur.

Ouvrons le débat. Parlons-en. Il faut remédier à la situation.
Notre démocratie ne doit pas continuer à être une dictature servant les intérêts d'une minorité.

Robert Bertrand
12 mai 2012


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8 commentaires

  • Robert Bertrand Répondre

    25 mai 2012

    L’ÉTAT du Québec n’appartient pas à un parti politique.

    C’est d’un grand ménage qu’a besoin l’État du Québec.
    Quels que soient les prochains au volant du Québec, c’est toute la remise en condition de l’État qui deviendra l’étape essentielle pour NOTRE SURVIE COLLECTIVE en tant qu’ÉTAT DÉMOCRATIQUE et efficace.

    Que ce soit clair pour les « maniganceurs », les tricheurs, les voleurs de nos richesses naturelles. Ce sont ceux qui ont les deux mains sur le volant qui ont permis et qui permettent cette dilapidation de nos biens et de nos richesses. Aucun État peut permettre de donner nos richesses à une compagnie, si puissante soit-elle. Des correctifs seront obligatoires. C’est vrai pour notre sol comme notre sous-sol. Les vendeurs du temple doivent se reconnaître et en prendre bonne note.

    Des COURS DE JUSTICE qui n’auront pas que l’apparence de justice mais qui rendront justice devront trancher sur les agirs de nos gouvernants actuels. S’ils ont bien agi en toute légalité, ils sauront le démontrer à la face de tous les citoyens du Québec et de toutes les entreprises établies au Québec.

    La justice ne doit pas choisir les amis ou les ennemis du pouvoir. La justice est impartiale.

    LE PEUPLE, les citoyens auront à l’oeil les prochains occupants au contrôle de NOTRE ÉTAT DU QUÉBEC.

    Les avoirs des banques et les fraudeurs officieux et/ou officiels devront quitter les PARADIS FISCAUX. Les profits mirobolants des banques devront être taxés au même titre que tous les citoyens du Québec.

    Quand les entreprises du Québec ne paient que 11% des impôts, c’est que quelqu’un en quelque part ne paie pas SA JUSTE PART.

    Les citoyens qui votent pour élire ses députés se rendent compte qu’une fois élus, leurs propres députés ne deviennent que des pions au service d’un chef de parti pour servir les intérêts d’un parti politique, d’abord, au lieu de servir la population.

    Le Premier Ministre, chef de parti politique détenant le plus grand nombre de députés DOIT ÊTRE AU SERVICE DE L’ÉTAT et non au service de son propre parti politique pour les seules fins de faire profiter des pouvoirs de l’État aux services de mafieux de tout acabit qui rôdent autour du pouvoir.

    LA GRATUITÉ SCOLAIRE, de la maternelle à l’université (ou au diplôme universitaire) est une obligation alors que plus ou moins 60% de notre population du Québec est analphabète. L’État doit comprendre où en est l’Éducation au Québec.

    L’ÉDUCATION c’est la richesse la plus précieuse pour un ÉTAT qui est représentatif de sa population et qui sert la population qui élit ses députés. Présentement, il faut le dire clairement, les élus au pouvoir, élus avec 24,33% des inscrits SE SERVENT du pouvoir pour SE SERVIR et servir des profiteurs qui sont autour de ce pouvoir.

    Le peu de respect pour le pouvoir actuel est palpable pour tout observateur de notre société. Le pouvoir s’accommode avec la mafia.

    LA DÉMOCRATIE citoyenne est la seule démocratie acceptable. C’est le bien le plus essentiel à sauvegarder par le détenteur du POUVOIR au Québec.

    Finie cette dictature parlementaire à la britannique où les élus du pouvoir ne représentent que le quart, le tiers ou les 40% de la population.

    Les Libéraux de Charest détiennent un plus grand nombre de sièges avec 24% des inscrits sur les listes électorales. Charest et ses ministres ont corrompu le système britannique en s’en servant pour leurs propres profits et aux profits des amis et profiteurs qui entourent ce parti politique.

    75% de notre population ne se sent pas représentés par ces vieux-jeux du système alors qu’ils savent SE SERVIR avant que de servir les 100% de notre société québécoise.

    La jeunesse, dans nos rues depuis quatre mois a découvert les jeux des magouilles gouvernementales, des tricheries, des menteries et des visages à deux faces.

    ON NE MENT PAS À LA JEUNESSE, on ne ment pas à nos ÉTUDIANTS de la maternelle à l’université. On ne ment pas à toute la population du Québec.

    Les chroniqueurs, les animateurs de radios et de télévisions ont un rôle d’information et non pas de manipulations. Aux intéressés de le comprendre.

    Nos médias n’ont pas joué, depuis 4 mois, leurs rôles d’information libre et équilibrée. Pourquoi n’avoir jamais réalisé, depuis 4 mois, une TABLE RONDE, un FORUM de 2, 3 ou 4hres sur le thème des valeurs de notre société. Les valeurs dont nous parlent les Libéraux et les valeurs propres de la jeunesse ?

    Entendre les jeunes qui ont des choses à dire à l’ensemble de notre société débridée qui a été trop longtemps somnolente face aux défis nationaux et internationaux. Nos jeunes vivent leurs temps avec les moyens de leurs temps. Ils sont des citoyens à part entière. Les faire parler pour comprendre où nous en sommes et les défis qui sont nôtres pour l’avenir prévisible.

    Faut-il le dire, les élus libéraux ont trahi ce qui est le plus cher aux Québécois : sa jeunesse, ses espoirs, la liberté.

    LA LANGUE. Ce qui est la caractéristique de ce que nous sommes, c’est notre langue, notre culture, notre esprit novateur et d’initiatives diverses. Un bien majeur à protéger. Le FAIRE est plus important que le DIRE.

    L’ÉTAT du Québec n’appartient pas à un parti politique.

    Tout le monde comprend que nous avons vécu cette façon de faire depuis trop longtemps, maintenant.

    Quant à l’obligation d’avoir des élections à date fixe, on n’a rien à démontrer quant à sa nécessité et sa pertinence. Les abus sont éloquents.

    Bref : « Si on s’y mettait » pour assumer nos responsabilités personnelles et collectives. Beaucoup de travail est à faire. On a un chantier à entreprendre.

    On ne perdra pas le NORD en s’occupant du SUD.

    ON EN EST LÀ.

    Robert Bertrand 25 mai 2012

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2012

    Bravo M. Bertrand,
    À M. Grenier dont je trouve les propos bien sages, j'aimerais tout de même lui poser une question.
    Ne pas voter est bien une preuve de cynisme envers la politique et pour cela, je vous comprend entièrement. Mais pour le résultat, je me questionne.
    Vous parlez de majorité silencieuse et profiteuse de la situation mais...! Celle qui ne vote pas aussi me paraît silencieuse et même pire, elle accuserait jusqu'au dernier des vivants d'avoir eu une intention crasse a vouloir se faire élire pour profiter des 99 .9 % qui n'iraient pas voter !
    Donc, ne pas aller voter ce serait comme d'attendre un monde parfait.... Je suis patiente mais pas tant que ça !
    S.V.P aidez-moi à comprendre votre philosophie car moi je ferais tout en mon possible pour juste me débarrasser des capitalistes mais surtout du PLQ.
    Même si, je l'avoue et probablement tout comme vous, aucun des trois partis en tête ne représentent ma philosophie personnelle pour nous sortir du marrasse.
    Leger.J

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mai 2012

    Si les 40% de personnes qui ne votent pas avaient un parti, leur parti formerait un gouvernement majoritaire autant au fédéral qu'au provincial.
    Les personnes qui votent s'accordent à elles-mêmes un air de supériorité, mais elles ne font pas grand chose de plus que les autres pour mériter plus de respect.
    Dans les faits, tant que le système électoral sera tel que Monsieur Bertrand le décrit dans son article, ce sont les personnes qui ne votent pas qui sont les plus raisonnables.
    Et en ce moment, je pense que les gens qui forment la «majorité silencieuse» sont sur le banc des accusés et on a beaucoup de questions à leur poser à propos de leur implication dans les magouilles privées/publiques des dernières décennies.
    Serge Grenier

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2012

    Premièrement je tien à dire que je suis pour une refonte du système électoral pour que nous passions a une sytème proportionnel à deux tours. Parler d'une dictature parlementaire serais selon moi une grossière erreur. Car depuis 50 ans aucun gouvernement ne s'est rendu à 10 ans consécutive. Le 24% que vous invoquer tien en compte que 40 % de la population n'est pas allé voter et même si nous allons en système proportionelle à deux tours n'irons surement pas plus voter.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Vous avez bien raison et il est grand temps que l'on réagisse car ça va de pire en pire. Il y a encore trop de monde qui n'ont pas conscience de ce qui se passe réellement. je suis 100% derrière vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    M. Bertrand,
    parlant de nous, le peuple qui occupe un territoire, le Québec, vous utilisez le vocable "citoyen".
    Malheureusement, nous ne sommes en rien des "citoyens", mais bien des sujets de sa majesté qu'Harper aime tant.
    S'il advenait qu'un gouvernement élu vote une loi rectifiant les problèmes "réels" que vous soulevez, disons, proposé par référendum et qu'une majorité de sujets aurait approuvé, encore faudrait-il que cette loi, clairement voulue par les sujets, le peuple, soit entérinée par le lieutenant-gouverneur de sa majesté.
    Pour moi, je ne puis que conclure qu'il n'y a tout simplement rien de "démocratique" dans notre système blindé.
    André Lemay, sujet tanné, démocrate et indépendantiste.

  • Oscar Fortin Répondre

    12 mai 2012

    Bien d'accord avec vous, M. Bertrand.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2012

    [1] Vous n'avez aucun indice sérieux pour conclure que "la dictature parlementaire" tire à sa fin. Vous émettez une simple hypothèse qui ne correspond pas à la réalité dans laquelle nous vivons.
    [2] Que proposez-vous pour remédier à la situation que vous décrivez?
    [3] Remettez-vous en cause la démocratie de représentation uninominale ou voulez-vous tout simplement la bonifier par la représentation proportionnelle?
    Pierre Cloutier