Les ministres du gouvernement britannique devraient rappeler à l'UE l'annulation de la dette allemande après la Seconde Guerre mondiale pour réduire la «facture du divorce» de presque 60 milliards d’euros présentée par Bruxelles, a déclaré un député britannique conservateur.
Bill Cash, Président de la Commission d'examen des affaires européennes de la Chambre des communes, a déclaré que les fonctionnaires européens qui voulaient imposer au Royaume-Uni une facture « salée » pour le Brexit étaient « extravagants » et que les ministres du gouvernement britannique devaient rappeler comment des pays européens, y compris le Royaume-Uni, avaient annulé la dette allemande dans les années 1950.
Ses propos sont tenus dans un contexte d'inquiétudes que l'UE ne demande au Royaume-Uni une forte somme d'argent, intention de Bruxelles a lancé après que Theresa May a confirmé son intention d'activer l'article 50 du Traité de Lisbonne, informe le journal britannique Independent.
« En 1953, il y a eu un Accord de Londres sur les dettes, lorsque l'Allemagne, malgré toute sa malveillance pendant la Seconde Guerre mondiale et son agression […], a constaté que, dans des circonstances tout à fait remarquables, nous avons annulé la moitié de sa dette », a déclaré M. Cash.
L'Accord de Londres sur les dettes a allégé le fardeau de la dette de l'Allemagne de l'Ouest d'après-guerre et a lié les remboursements à l'état de l'économie du pays, afin de l'aider à réintégrer l'Occident.
« Si vous comparez cette situation à ce qui se passe maintenant et compte tenu du rôle extrêmement dominant que l'Allemagne joue dans l'UE, il serait peut-être utile de rappeler avec tact qu'il relève d'une position réaliste que nous ne devons rien à l'UE du point de vue soit légal, soit politique », a ajouté le député.
Plus tôt, le chancelier de l'Échiquier du gouvernement britannique, Philip Hammond, avait déclaré que Londres n'acceptait pas les demandes de Bruxelles de payer 50 milliards de livres sterling (57,5 mds EUR) pour la sortie du pays de l'Union européenne.
Lors d'un référendum qui s'est tenu au Royaume-Uni en juin 2016, la majorité des Britanniques se sont prononcés pour la sortie de l'UE. La Chambre des communes a ensuite approuvé un projet de loi sur le Brexit. La Première ministre britannique Theresa May, qui a obtenu le consentement de la reine Élizabeth II, veut activer l'article 50 du Traité de Lisbonne d'ici fin mars.
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