M. Jean Charest

Cabinet du premier ministre

Édifice Honoré-Mercier, 3me étage

835 boul. René-Lévesque est

Québec G1A 1B4
Sainte-Foy, le 22 août 2008
Objet : La faillite morale – le mandat de la souveraine, les dépêches connexes, et le rapport Durham avec annexes
Monsieur,
Je vous écris en dernier recours suite à la requête soumise par écrit à maintes reprises à divers de vos représentants depuis janvier 2008 concernant l’absence d’informations disponibles au sujet du mandat de la souveraine, les dépêches connexes, et le rapport Durham avec appendices; et qu’une traduction de ces documents complets soit disponible sur votre site internet, dans le portail de services Québec, et annoncée dans les bibliothèques municipales du Québec, ainsi que dans les librairies partenaires.
Au désespoir, suite aux réponses mécanisées incompréhensibles de plusieurs employés du Ministère des Services gouvernementaux, j’ai écrit personellement le 19 mai dernier aux dix-huit membres de votre Conseil exécutif. Quatorze membres ont répondu tantôt avec les platitudes joviales, tantôt avec des consignes impérieuses. Pour ce qui sont les quatre membres de votre Conseil exécutif qui n’ont pas daigné, qui n’ont pas jugé opportun, ou qui ont oublié de répondre, leur flagrant délit ne surprend point; c’est ce qu’on a appris à attendre d’une petite chambre d’assemblée bidon sans pouvoir ni ambition. Le concept de responsabilité personnelle versus opportunisme politique n’a de tout évidence pas fait du chemin chez vous.
Ceci est indicatif de la triste réalité – malheureusement absolument rien ne se passera au sujet de la libération du Québec, libéral, conservateur, ADQ peu importe, aussi longtemps que l’ emprise des vôtres persiste.
Ces gestes de votre petite chambre d’assemblée vassale à une puissance entièrement étrangère d’outre-Outaouais, ne fait que confirmer la directive de l’un de vos maîtres coloniaux, le gouverneur britannique James Craig qui declarait en 1812 ‘qu’il n’appartenait pas à la chambre d’assemblée de gouverner le pays.’ Comme l’a dit si amplement Madame Lise Payette – ‘il y a des gens qui finissent par n’appartenir qu’à un seul peuple, celui de l’argent. Ça n’a pas de coeur, pas de drapeau, pas d’identité, pas de langue.’

Vous avez une obligation morale de fournir et de distribuer ces informations pour que tout le monde soit conscient du contenu haineux et ahurissant de ces documents - je parle bien de ceux que j’ai réussi à trouver à date – des pilliers de la constitution bâclée que nous trainons depuis au delà d’un siècle. Pour ce qui sont des documents pas encore trouvés ou non-publiés, je m’engage à tenter de les trouver.
Ce refus d’accepter la réalité, cette arrogance sans borne mêlée d’enfantillages de votre Conseil exécutif, en provenance d’un ‘gouvernement responsable’, je les trouve insultants – ceux-ci ne peuvent qu’amener à la faillite morale de vous et les vôtres.
David Boardman


Québec