Mme. Marois,
Depuis quelques années j’ai perdu foi dans le parti politique que je croyais être le Parti Québécois, en fait, depuis votre élection à sa tête. L’immobilisme et le sur-place, plus les idées bizarroïdes de la parlotte nationale, de l’anglais tôt au primaire, la mise de côté de l’indépendance, l’utilisation du mot souveraineté plutôt qu’indépendance, ce qui n’est pas innocent, votre déguisement en fantôme lorsqu’il aurait fallu que vous soyiez là à défendre le fort comme par exemple au 400ième de Québec qui nous a été volé par le fédéral, plus une longue liste d’actions ou d’inactions démobilisantes. Pendant ce temps, le pic démolisseur de Charest grugeait le Québec et continue toujours de le faire impunément.
Récemment vous semblez reprendre vie et votre allocution à l’Assemblée Nationale après le bâillon antidémocratique de Charest vous honore. Récemment, dans cet espace privilégié nommé Vigile, j’invitais les lecteurs à vous appuyer surtout que vous êtes bien défendue par M. Sauvé que l’on peut lire assez régulièrement sur Vigile et qui nous inspire confiance.
Les événements étant ce qu’ils sont, la publication d’un ouvrage intitulé “l’Affaire Michaud, Chronique d’une exécution parlementaire” nous rappelle une sordide affaire dans laquelle vous étiez impliquée. Que John James Charest et ses complices l’aient été eux aussi ne m’étonne pas, il n’en est pas à une saloperie près, mais vous, tous ceux du Parti Québécois qui étaient à l’Assemblée Nationale et qui ont voué, sans aucune preuve, sans raison, M. Michaud à l’opprobre générale, êtes aussi coupables que ceux qui ont monté l’affaire… et vous voulez diriger le Québec?
Cette ignominie a entaché le PQ et personne, personne n’a même pas levé le petit doigt pour tenter de s’excuser de ce dérapage incompréhensible. Votre chef de l’époque, Lucien Bouchard, s’est révélé un traître à la nation et il continue de l’être. À Ottawa il était le tribun, l’homme rêvé pour éventuellement diriger le Québec mais une fois qu’il a délogé M. Parizeau, qui lui était tout de même supérieur, selon toutes apparences, il a été acheté et est devenu le loup fédéral dans la bergerie. Mais vous, et tous ceux qui étaient là le jour de l’Inquisition contre M. Michaud, cela ne vous a pas empêché de dormir?
Vous avez actuellement un problème de crédibilité au sein du Parti Québécois, je ne vous apprends rien. En tant que chef actuel de ce parti, si vous voulez au moins tenter de faire disparaître cette tache sur votre réputation et votre crédibilité, ayez le courage, au nom de ceux du PQ qui ont commis ce geste médiéval des condamnations inquisitoriales sans preuves, de formuler de sincères excuses à celui que vous avez ostracisé à cause de basses tractations politiques à la Bouchard. C’est honteux mais cela peut sans doute être réparé, cependant cela demande un certain courage.
Ivan Parent