La métamorphose de François Legault

Où est passé le pays "prospère et solidaire"?

Tribune libre

«Dans l'état actuel des choses, les gouvernements provinciaux au Québec sont presque réduits à l'impuissance. La situation ne s'améliorera pas dans un avenir prévisible. Les chiffres sont implacables. Les gouvernements de la province de Québec, quelle que soit leur couleur politique, vont continuer à marcher sur la corde raide».

Extrait de la préface du document « Finances d’un Québec souverain » [ou Budget de l’an 1] publié en mai 2005 par François Legault

Sa conclusion: en éliminant les chevauchements et en rapatriant tous les impôts et taxes versés à Ottawa, le Québec souverain pourrait engranger des surplus de l'ordre de 17 milliards $ en cinq ans, dégageant du coup «une importante marge de manoeuvre budgétaire».

Aujourd'hui à la tête de la Coalition pour l'avenir du Québec, M. Legault croit pouvoir respecter ses engagements, tout en dirigeant une province. Il ne parle plus de souveraineté et exclut d'emblée, au moins pour une décennie, tout référendum sur la question, ouvrant ainsi toute grande la porte de sa coalition aux fédéralistes.

Le choix offert aux Québécois, lors de la prochaine élection, sera donc clair, écrivait encore M. Legault en 2005: «La population du Québec aura alors à trancher entre deux scénarios: celui de la province de Québec privée des moyens et des leviers décisionnels pour son développement et celui d'un Québec souverain qui aura la marge de manoeuvre et la liberté politique nécessaires pour se doter d'un projet de société crédible et emballant, celui d'un pays plus prospère et plus solidaire.»

Si le Québec était ingouvernable, en 2005, en tant que province, parce qu'il nous manquait la moitié de nos outils, comment se fait-il qu’aujourd’hui ce soit devenu possible, M Legault? Où est passé le pays « prospère et solidaire » que vous prôniez avec tant d’ardeur? Enfin, qu’est-ce qui justifie une métamorphose aussi radicale de la part de celui qui semblait si pressé de réaliser la souveraineté du Québec?

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Henri Marineau2092 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2014

    Trois-Rivières reçoit le congrès de la CAQ
    Le principal obstacle qui condamne la CAC dans son rôle d'opposition est François Legault lui-même toujours assis entre deux chaises raclant les fonds de tiroir à la recherche de formules populistes et d'accusations criardes à l'emporte pièce maintenant le cap sur la droite comme les libéraux.
    On verra...
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2014/11/01/001-caq-congres-trois-rivieres.shtml