La MMA, un mal nécessaire pour des municipalités

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La belle résolution des maires n'aura pas duré trois semaines

Les nouvelles modalités qui encadreront les activités de l'entreprise - vitesse réduite et fin du transport de matières dangereuses, notamment - rassurent les citoyens qui vivent près des chemins de fer, ont assuré les représentants de Farnham et de Cowansville à La Presse.
Vendredi, l'Office des transports du Canada a prolongé les permis de MMA jusqu'en octobre prochain. L'agence gouvernementale avait annoncé en début de semaine que l'entreprise n'avait plus la couverture d'assurance nécessaire pour opérer au Canada, mais elle s'est finalement ravisée.
Dépendance au train
«On ne peut pas se passer du train», a indiqué Arthur Fauteux, maire de Cowansville. Le secteur agricole et industriel de sa communauté est extrêmement dépendant de la voie ferrée pour s'approvisionner et exporter sa production.
Selon lui, voir MMA continuer à opérer n'est pas une solution à long terme, mais cela comble un besoin immédiat. «C'est pas l'idéal, ce n'est pas quelque chose que j'accepterais de façon permanente. Mais je n'accepterais pas plus de voir du monde en chômage parce que MMA ne prend pas ses responsabilités, a ajouté M. Fauteux. Il y a un proverbe qui dit que le mieux est l'ennemi du bien...»
À Farnham, la ville voisine, le maire Josef Husler tient le même discours. Les bureaux de MMA au Québec, qui ont fait l'objet de quelques perquisitions depuis un mois, y sont situés. «Chaque wagon-citerne correspond à deux ou trois semi-remorques. Imaginez-vous le camionnage que ça prendrait», a affirmé l'élu en décrivant l'importance du train pour l'industrie locale.
M. Husler craint notamment que les entreprises qui sont installées chez lui ne quittent la région en raison de l'incertitude qui entoure l'avenir du chemin de fer. «Il faut que les deux gouvernements trouvent une solution. Et il faut qu'elle se trouve assez vite, merci, a-t-il affirmé. Si des entreprises déménagent, je ne suis pas sûr qu'elles vont revenir.»


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