La présidente de Desjardins, Monique Leroux, première femme à devenir premier ministre du Québec ?

Chronique de Louis Lapointe

Voici je ce j’écrivais dans mon billet du 4 janvier dernier au sujet du profil que devrait avoir le successeur de Jean Charest à la tête du parti libéral du Québec.
« La personne qui remplacera Jean Charest à la tête du PLQ proviendra des régions. Elle sera une pure laine, une femme, elle aura du leadership et sera capable de parler aux nationalistes, aux fédéralistes, aux régionalistes, aux capitalistes, aux socialistes et aux environnementalistes. Elle développera un discours sur les régions et voudra protéger les institutions québécoises contre les intrusions du gouvernement conservateur. À cause de son image jeune et dynamique, elle deviendra rapidement plus populaire que Pauline Marois.
Ses dossiers les plus chauds seront ceux de la défense des intérêts du Québec, du sénat, de la représentativité du Québec au Parlement du Canada et de la commission canadienne des valeurs mobilières qui menace la survie de l’AMF, ce canard boiteux qui a tant à se reprocher.»
Prospectives et perspectives pour le Québec.

Or, je viens d’apprendre qu’une personne correspondant en tout point au portait robot que j’ai ironiquement dessiné en janvier aurait été approchée par Jean Charest afin qu'elle brigue sa succession à la direction du PLQ. Une personne dont le sondage publié dans le Devoir de ce matin ne faisait pas mention.
Selon cette rumeur naissante, Monique Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, pourrait devenir la première femme premier ministre du Québec s’il n’en tenait qu’à Jean Charest qui souhaiterait recruter lui-même son successeur aux prestigieuses fonctions de premier ministre qu’il désire quitter avant la fin de son présent mandat et, par le fait même, couper l’herbe sous le pied de sa grande rivale, Pauline Marois, qui revendique elle aussi cet honneur comme chef du parti Québécois, un parti nettement en avance dans les sondages.

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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2010

    À voir l'intérêt de Desjardins via Mme Leroux roucouler auprès de Power Corporation (http://argent.canoe.ca/lca/infos/quebec/archives/2009/04/20090403-150644.html), ce n'est pas étonnant.

  • Guylain Tremblay Répondre

    24 août 2010

    Si on lit l'article auquel se réfère RenéP (http://www.vigile.net/Ma-reputation-Mouvement-Desjardins), écrit par Pierre Cloutier, la Caisse a fait des achats de PCAA alors que Mme Leroux n'était pas encore à la présidence, mais était la vice-présidente exécutive senior.
    Si on examine les faits rapportés par M. Cloutier, il semble que Mme Cloutier a caché aux membres l'ampleur des engagements et des pertes liées aux PCAA.
    De plus, Desjardins avait annoncé des prévisions économiques très optimistes pour le Québec juste à la veille des élections québécoises de décembre 2008, qui ont étonné la plupart des autres analystes en ces temps de déficit appréhendé.
    Rapprochez cela du fait que Mme Leroux avait apporté son soutien à l'absorption de la bourse de Montréal par celle de Toronto (TSX), qu'elle avait dirigée auparavant.
    Ajoutez aussi que Mme Leroux fait partie du Conseil canadien des chefs d'entreprise (CCCE), organisation proche des Desmarais.
    On voit que cette dame est un cheval de Troie dans Desjardins, et que si elle devait remplacer Jean Charest, ce ne serait que du pareil au même en ce qui a trait au genre de préoccupations que ce gouvernement aurait.
    À la lumière du témoignage que Marc Bellemare vient de livrer en ce mardi 24 août, et de la réaction en mode panique de Jean Charest quelques minutes plus tard, le départ de ce dernier va devoir être devancé quelque peu.
    Évidemment, on prévoira des délais nécessaires avant son éjection, afin de permettre sa réhabilitation au moins partielle dans la mémoire collective, et ne pas trop égratigner un bon serviteur qui ne peut plus rendre service.
    Sinon, qui voudrait postuler pour un poste où on te laisse crever lorsque ton chien est mort?

  • Archives de Vigile Répondre

    24 août 2010

    La rumeur que j'entends c'est que Charest partirait en octobre (c'est bientot!) pour un poste à l'international.)comme Boubou en 76, il partirait loin histoire de se faire oublier)
    Madame Monique a deux gros handicaps:
    1) Elle a zéro expérience en politique
    2) Elle est séparée (rappelez-vous comment Boisclair, seul sur la tribune, causait des malaises)
    Ajoutez au fait qu'elle verrait son salaire coupé par 3 pis je doute vraiment qu'elle embarque.
    Y'a plus de chances que Rozon finisse maire de Montréal que Leroux PM du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    24 août 2010

    Mais n'est-ce pas sous la gouverne de madame Monique Leroux que le Mouvement Desjardins a perdu des milliards avec l'acquisition de PCAA comme l'a fait la CDPQ? J'aimerais savoir ce qu'en pense monsieur Pierre Cloutier qui, je crois, s'est intéressé à ce sujet en relation avec Desjardins.

  • Guylain Tremblay Répondre

    23 août 2010

    Comme Jean Charest auparavant, il semble bien que Mme Leroux provienne aussi de l'establishment au pouvoir, soit la suite Desmarais.
    En effet, son CV avant Desjardins la montre au poste d'institutions proches du groupe (Banque Royale, Ernst & Young, TMX-Bourse de Toronto).
    Une autre indication de son orientation est révélée par sa participation à une soirée de gala tenue au Queen Elisabeth de Montréal en septembre 2008, où elle était une des co-présidente de la soirée en l'honneur de la Fête de France Chrétien-Desmarais.
    Elle y cotoyait les Lucien Bouchard, Michelle Courchesne, Christine St-Pierre, Line Beauchamp, Gérald Tremblay, Laurent Beaudoin, Jacques Ménard, Stephen Bronfman, Céline Hervieux-Payette, Jean Charest, André Chagnon, ainsi que plusieurs Desmarais bien sûr.
    En gros, changer Jean Charest pour Monique Leroux équivaut à changer le porte-parole du groupe Desmarais.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2010

    Pourquoi pas? J'en suis rendu à me dire qu'il faut peut-être que les québécois boivent la calice jusqu'à la lie avant de choisir la liberté.
    J'en ai vraiment rien à cirer que Pauline Marois devienne la première première ministre de la province de Québec. C'est quand même pas moi, pas nous qui allons nous promener en limousine. On s'en fout et contrefout.
    Je ne suis pas anti péquiste. Je ne suis pas contre le PQ. Je suis contre le PQMarois. Contre le PQ de cette mouture-là.
    En plus, je ne suis même pas dissident puisque je réclame depuis 2005, l'application du projet de pays voté démocratiquement en congrès et mis aux poubelles par le PQBoisclair en 2007 et par le PQMarois en 2008.
    La dissidente c'est Pauline Marois. Pas moi. Et cela tant et aussi longtemps que le nouveau congrès n'aura pas lieu. C'est quand même incroyable ce qui s'est passé et ce qui se passe. Le Congrès, l'instance suprême du parti, a parlé et tout a été jeté aux poubelles avant qu'un autre congrès se réunisse. Et personne ne dit rien.
    Vous qui êtes avocat, vous savez lire un programme et vous savez lire des statuts? Quand une organisation quelle soit privée ou publique, viole son propre droit interne, ses propres règles du jeu, ça fait dur en ta....
    Comme militant et comme juriste je n'ai jamais été capable et je ne suis pas capable d'accepter cela. C'est plus fort que moi. Ce qui s'est passé dépasse l'entendement et discrédite ce parti.
    Ceux qui dirigent actuellement le PQ ont non seulement battu en retraite sans vouloir combattre, mais en plus ils ont violé le droit interne du parti.
    Si on accepte cela, on se fait les complices de ces gens et moi cela ne me tente pas du tout.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2010

    Monsieur Lapointe,
    Si vous croyez qu'on vit en démocratie! Charest n'a pas de dauphin naturel? Mais qui voudrait suivre un requin pareil! Présenter une femme? Non élue? Toujours les mêmes sornettes, les mêmes couleuvres qu'on sert au peuple.
    Monique Leroux? Monique qui? Qu'est-ce qui ferait d'elle un « serviteur » du peuple! Car, c'est ce qui l'attend si elle plonge dans l'aquarium infesté de prédateurs marins! Servir le peuple! Ce n'est pas difficile à comprendre! Servir le peuple, et non l'inverse!
    Des dauphins? Je ne nagerais pas dans ces eaux-là!
    André Meloche