La question de la langue: jusqu'où va notre masochisme national?

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Le retour des éternels opposants à la francisation

Quelque 200 personnes se sont attroupées à Montréal devant les bureaux de la première ministre, Pauline Marois, pour dénoncer des articles du projet de loi 14 qui aboliraient certains privilèges dont jouit la minorité dominante au Québec.
Le projet obligerait les entreprises de 26 employés et plus à travailler en français et s’assurerait que les municipalités qui ont statut bilingue ont vraiment le pourcentage requis d’anglophones pour le conserver. Le fait est qu’une bonne partie de ces municipalités ne l’ont plus et ne méritent plus d’être considérées comme telles.
Les manifestants demandent aux libéraux et aux caqueux de leur venir en aide et de défaire le projet de loi. Les caqueux hésitent pour le moment. Quant aux libéraux, la question ne se pose même pas puisqu'ils sont totalement inféodés à la minorité anglophone. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le triste spectacle des trois candidats au leadership libéral qui se bousculent à qui mieux mieux pour montrer leur complète soumission à la minorité et crier haut et fort leur opposition au projet de loi 14.
J’espère que le Parti québécois va avoir le courage de maintenir la ligne dure sur la question. Pauline Marois claironne que le Parti québécois va maintenant s’engager dans une phase de gouvernance souverainiste. Cette question est une façon d’amorcer le virage. Combien de fois dans notre histoire, au sujet de nos minorités à l’extérieur du Québec, s’est-on fait servir la justification «where numbers warrant»? Pour une fois la loi du nombre est de notre côté.
Reste à voir si le PQ croit assez au français pour mener une mobilisation nationale sur la question. J’en doute quand je vois évoluer Jean-François Lisée qui s’est découvert la vocation d’être la voix des Anglais au sein du cabinet Marois.
Dans mon quartier d'enfance de Rosemont, qui est aussi sa circonscription, ont appelait jadis des types comme lui des «ti-Jos-connaissant» ou encore des «smattes à panneaux». Il reproche à Parizeau de ne rien comprendre des relations entre francophones et anglophones au Québec. Ben voyons donc! C’est évident que c’est lui qui a le secret pour se concilier les faveurs des «Rhodésiens blancs» qui pavanent toujours leur superbe sur les «french pea soup» que nous sommes toujours restés à leurs yeux.
À l’instar de Lisée, vous allez me dire que les choses ont changé. Un instant. Rappelez-vous le psychodrame des fusions municipales et des défusions qui ont suivi. Les Anglais du Québec veulent vivre en ghetto dans leurs propres municipalités et, si jamais une improbable indépendance du Québec se réalisait, ils envisagent de les transformer par partition en entité canadian au sein du nouveau pays.
Au sujet de ceux qui parlent anglais au Québec, il y a un autre phénomène démographique que personne ne semble prendre en compte et qui démontre un nouvel aspect ridicule de notre situation nationale.
Comme je le note régulièrement, les vrais Anglais de souche sont de moins en moins nombreux. Écoutez la radio et la télé en anglais, allez dans des écoles, des collèges, passez par des hôpitaux anglophones et vous constaterez que ce sont souvent des francophones qui assurent le fonctionnement de ces institutions. La vérité qu’il ne faut surtout pas dire c’est que les vrais anglophones ne sont plus assez nombreux pour faire fonctionner leurs institutions éducatives, sociales et hospitalières. Comme les nouveaux arrivant anglophones n’ont pas la préparation et les connaissances requises, ce sont des Québécois francophones qui en assurent la pérennité.
Il serait intéressant que quelqu’un obtienne des chiffres précis dans ce domaine. Et surtout qu’on se pose la question: est-ce normal qu’on fournisse des services en langue anglaise, en bonne partie et bientôt majoritairement, à des personnes qui se sont récemment établies ici. Dans les pays «normaux», les nouveaux arrivants s’intègrent à la majorité. Ici l’argent de nos impôts sert à nous rendre minoritaires dans notre propre pays.


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