La réalité rattrape le PQ...

Tribune libre

Je ne me déplace plus pour aller voter. Je suis indépendantiste et socialiste. Je ne me reconnais en aucun des partis représentés à Québec. Pire, j’estime que nous vivons dans une pseudo-démocratie. La médiasserie, au service du capital et de la propagande canadienne, manipule la pensée des électeurs. Elle leur dit pour qui voter. Le PLQ, le PQ, l’ADQ, et maintenant, Force Québec, pour accéder au pouvoir, ou à la tête de l’opposition, se soumettent aux conditions imposées par les puissants qui travaillent, entre autres, contre la création de notre pays.
Il faut, au contraire, comme Chavez l’a fait dans son pays : arriver au pouvoir, malgré, à l’encontre de la propagande, de la médiasserie.
S’il n’en tenait qu’à moi, j’adhérerais à un parti indépendantiste de gauche. Un parti indépendantiste d’abord, de gauche ensuite, mais ce parti n’existe pas. Je suis conscient que la majeure partie des indépendantistes québécois sont centristes. Il est évident que d’ici à ce que le parti auquel j’aspire, soit créé, je soutiendrai, par mon vote, tout parti susceptible de nous conduire à notre indépendance nationale.
Le PQ n’est pas, n’a jamais été indépendantiste. Ce parti, son histoire, les faits, le démontrent, avec tout ce qui s’est greffé à lui au cours des ans, même s’il était dirigé par des indépendantistes, finira toujours par se tourner contre notre indépendance nationale. Il est pourri jusqu’à la moelle. Cette mauvaise monture n’est plus bonne qu’à fusionner avec l’ADQ ou FQ.
Les collabos du Parti libéral, architectes de la propagande canadienne, voulant éviter tout débat avec les indépendantistes, parce qu’ils étaient à court d’arguments, ont inventé le fameux : « le monde veulent pas en entendre parler » et, les péquistes confédéralistes, carriéristes, opportunistes, électoralistes, ne voyant qu’à court terme, les ont laissé dire… Quoi de plus facile que le « low profil »… ne rien dire, ne rien faire, attendre que l’autre commette une erreur… pourquoi pas un beau petit scandale… pour prendre facilement le pouvoir, comme aux plus belles années du bipartisme.
Vouloir notre indépendance nationale, ne relève pas d’un calcul, d’une réflexion ; c’est une affaire de cœur, comme de vouloir fonder une famille. Pour nous, indépendantistes, créer un parti, n’est pas non plus, une affaire de stratégie, de géopolitique, c’est une affaire de cœur. Si nous n’aimons pas le parti pour lequel nous allons voter, adhérer, nous n’arriverons à rien. « On ne peut rien contre l’amour »… Créons le parti qu’on aime, pour fonder le pays qu’on aime.
Ce parti indépendantiste majeur, qu’on aimerait, que j’aimerais, pourrait même être centriste, il pourrait, par exemple, être issu d’associations indépendantistes reconnues, de syndicats, et d’indépendantistes du PQ… pas tous, bien sûr ! Ce parti indépendantiste majeur, subirait la critique de la médiasserie, et tant mieux ! Ce serait la preuve qu’il est vraiment indépendantiste. Dès sa fondation, il serait capable de mobiliser des membres en quantité, et en qualité, malgré cette médiasserie, plus à craindre que les partis bonbons, PLQ, PQ, ADQ, et FQ.
Ce parti pourra enfin, conscientiser les Québécois sur la nécessité de faire du Québec un État indépendant qui aura son siège à l’ONU. Ce parti de l’indépendance du Québec, fera alors ce que le PQ n’a jamais accompli. Les confédéralistes, les autonomistes et les nationalistes, sont des indépendantistes en devenir, dont l’évolution a été empêchée par les péquistes à tout prix, plus soucieux des intérêts de leur parti, que des intérêts supérieurs du Québec. Beaucoup de ceux-là, déserteront le PQ, l’ADQ, et FQ, pour le parti de notre indépendance nationale, parce que, sensibilisés, informés, ils deviendront indépendantistes.
Alors, quand j’entends parler de Force Québec, j’écoute, et je me sens bien détaché. Je réalise que même les confédéralistes, les autonomistes et les nationalistes du PQ, quittent cette structure pourrie, ambivalente, qui ne mène à rien. Que ce mouvement se transforme en parti politique, ne nous nuira en rien, à nous, indépendantistes. Il ne peut nuire qu’au PQ et à l’ADQ, ses pareils.
Je ne vois aucune différence entre le PQ, l’ADQ et Force Québec. Dans tous les cas, le Québec y perd. Marois ou Legault au pouvoir : aucune différence. Les deux s’en tiendront à de la petite gestion provinciale. Au contraire, Force Québec nous permettra de bien identifier nos ennemis, contrairement au PQ, farci de faux frères crypto indépendantistes, qui n’ont qu’une idée, le pouvoir. Il faudra s’attendre dans les mois à venir, à les voir user de toute la mièvrerie, la démagogie, la manipulation, dont ils sont capables, pour conserver leur minorité indépendantiste, si utile, pour les succès de leur parti. Ils pourraient même tenter de lui donner l’illusion qu’elle tient les guides du parti.
La réalité rattrape le PQ. Ce parti qui a toujours misé sur les modérés, les réalistes, en même temps qu’il méprisait ses indépendantistes, considérés comme purs et durs, radicaux, commence à s’écarteler. Alors que ses indépendantistes semblent toujours s’en tenir aux tentatives de récupération d’un parti qu’ils n’ont jamais contrôlé, les confédéralistes, autonomistes, modérés, réalistes, font des siennes… leur petit parti provincialiste, le PQ, ne performe pas assez bien dans les sondages.
En ce qui me regarde, le sort d’un parti ennemi comme le PQ, m’importe peu. À vrai dire, il ne me regarde pas. Je n’ai d’intérêt que pour l’indépendance du Québec. En fait, il y a plutôt matière à se réjouir, les ennemis de l’indépendance du Québec se divisent maintenant en quatre partis : PLQ, PQ, ADQ, et Force Québec.
Plus que jamais, le contexte se prête bien à la fondation du premier parti indépendantiste majeur au Québec,
Vive l’indépendance du Québec, sans aucune forme d’association avec le Canada ennemi !
Michel Rolland

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Michel Rolland33 articles

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Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    "Est-ce qu’on cherche à déterminer si une Mafia est de gauche ou de droite ? Non, car elle est en marge de l’État.
    Notre système électoral, faussement décrit comme démocratique, est maintenant en marge de l’État. Il est entièrement entre les mains d’un système mafieux."
    Merci Monsieur Tremblay !
    Comme dirait De Gaulle : "Je vous ai compris."
    Michel

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    J'ai un nom à proposer au nouveau parti :
    Gog-Magog Québec
    Lucien Bouchard pourrait être Directeur du Bureau de Défense des Banques.
    Jacques Brassard pourraît être l'aumônier du parti, évangelisant leur innévitable ravissement par Jésus, hors des horreurs de la Fin du Monde Prochaine.
    Joseph Facal : Directeur de L'Office d'Assurance de Payement de la Dette au Shylock.
    C'est un parti de droite, ça ?
    Est-ce qu'on cherche à déterminer si une Mafia est de gauche ou de droite ? Non, car elle est en marge de l'État.
    Notre systeme électoral, faussement décrit comme démocratique, est maintenant en marge de l'État. Il est entièrement entre les mains d'un systeme mafieux.
    Cesser de voter, c'est à dire entretenir en donnant légitimité à ce système mafieux, est le premier pas à faire. Ensuite il faut sortir du systeme monétaire international par l'adoption de systèmes microéconomiques multiculturels non pas par pays, mais par villages ethniques, puis groupes de villages.
    C'est la seule voie pour l'indépendance réelle.
    D'autres ont déjà entamé ce processus, en Asie, et au Moyen Orient.
    Mais, les Québécois devront pour celà, avant tout, se reconnaître comme nation ethnique, indépendament d'un État. C'est à dire comme peuple.
    Le discours anti-ethnique de Landry est celui de Gog-Magog.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    Bonjour Monsieur Thouin,
    Québec solidaire, vous me corrigerez si je me trompe, est de gauche d’abord, indépendantiste ensuite. Moi, je suis indépendantiste d’abord, socialiste ensuite. Je voterai pour un parti dont la mission première sera de conduire le Québec à son indépendance, fusse-t-il centriste. Si Québec solidaire était à l’image de Christian Montmarquette, il verrait le nombre de ses adhérents doubler… au moins.
    Michel

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    Vous voulez un parti qui est en premier indépendantiste de gauche mais qui pourrait aussi être du centre. Il existe au Québec depuis quelques années déjà, il se nomme : Le PI, le parti Indépendantiste. Ça ne peut pas être plus clair au sujet de son but constitutionnel qui est directement dans son nom. Son seul problème est qu’il ne lève pas. Il va chercher moins de 1 % des intentions de vote.
    Pour le reste, si les partis carrément à gauche, comme Québec solidaire, ne lèvent pas plus pendant que nous faisons partie du Canada, ils ne lèveraient pas plus dans un Québec indépendant.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2010

    Monsieur Rolland,
    Je m'étonne que vous ne parliez pas de Québec Solidaire. Pourquoi ne serait-il pas le 1er grand parti majeur dont vous souhaitez la fondation. Il est pour l'indépendance, il est socialiste.
    Par ailleurs je crois qu'il est plus que temps que l'on passe à un mode de scrutin proportionnel. Tous les démocrates, fédéralistes ou indépendantistes devraient s'entendre sur ce point. Peut-on compter que vous vous déplaceriez pour aller voter pour un parti qui proposerait ce mode de scrutin?