La réforme du système de retraite suédois

Peut-être une piste de solution pour le Québec?

Tribune libre

Pour celles et ceux qui s'intéressent aux finances publiques et tout particulièrement aux système de retraite, j'ai pensé à vous partager un document qui traite de la réforme du système de retraite en Suède.
Voici l'introduction du document en question, «[La réforme du système de retraite suédois.
Premiers résultats->http://www.tslskonsult.com/2010/05/la-reforme-du-systeme-de-retraite.html]», de Ole Settergren.
Introduction
Largement confrontée aux mêmes défis démographiques que les autres pays de l’OCDE, la Suède a opté, dans les années 1992-1994, pour une réforme radicale de son système de retraite. La plupart des lois concernant le nouveau système ont été votées en 1998. Le Parlement a adopté la législation « finale » 1, qui met en place le mécanisme d’équilibre automatique, (automatic balance mécanism) en mai 2001.
Comme dans la plupart des autres pays qui sont en train de réformer leur système de retraite, ce sont essentiellement les déficits actuels et futurs qui ont motivé la réforme suédoise ; ces déficits auraient rendu en effet nécessaire une augmentation importante des taux de cotisations si le système n’avait pas été modifié. Grâce surtout à un fonds substantiel de réserve (buffer fund), la stabilité du système de retraite au début des années quatre-vingt-dix était probablement meilleure en Suède que dans la plupart des autres pays européens. Toutefois, des projections ont montré que, avec la réglementation existante et compte tenu des prévisions d’augmentation de l’espérance de vie et de la réduction du nombre d’actifs, le fonds de réserve aurait été épuisé d’ici 2015-2020. Le taux de cotisation nécessaire à la viabilité du système aurait été très dépendant du taux de croissance économique. On a estimé qu’une croissance faible nécessiterait d’augmenter le taux de cotisation de 18 à 25-30 % de la totalité des salaires. Une telle augmentation a été considérée comme politiquement et économiquement infaisable.
Des problèmes de financement similaires dans les systèmes de retraite des pays de l’OCDE ont provoqué des réponses politiques différentes. En général, la réponse apportée à de tels problèmes est la modification de certains paramètres du système de retraite. La modification la plus répandue, c’est l’augmentation du taux de cotisation. Il arrive aussi souvent que, afin de réduire les coûts, le nombre d’années de cotisation requises pour bénéficier d’une retraite complète soit augmenté. Une autre mesure relativement fréquente, c’est celle qui consiste à changer l’indexation des prestations. En Suède, c’est une réforme systématique et non un changement des paramètres du vieux système qui a été la réponse aux défis financiers dont on a parlé plus haut. En fait, le système de retraite a subi de telles modifications qu’il peut être trompeur d’utiliser le mot « réforme » pour qualifier ce processus. Aujourd’hui, il serait plus juste de parler d’un système totalement nouveau.
Cet article vise à donner une présentation concise des principaux éléments de ce nouveau système, tout en indiquant quelques-uns des « résultats » obtenus par les modifications qui ont été opérées. En outre, il s’agit aussi, même si c’est peut-être prématuré, de présenter quelques éléments sur les premières mises en oeuvre du nouveau système, et de voir comment celui-ci a été perçu par le public. Si les raisons qui ont motivé la stratégie de réforme ne sont pas le premier objectif de cette présentation, certaines considérations sur la configuration du nouveau système apparaissent toutefois à l’occasion.

Source: [La réforme du système de retraite suédois.
Premiers résultats->http://www.sante.gouv.fr/drees/rfas/rfas200304/200304-art12.pdf]


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