Éditorial - Stéphane Dion s'est officiellement lancé hier dans la course à la direction du Parti libéral du Canada. Bien qu'il ait consacré l'essentiel de son discours au développement durable, la première question des journalistes a porté sur... la Loi sur la clarté. Preuve que le " plan B " dont il est le fier géniteur lui restera éternellement collé à la peau.
Il est pourtant temps que les Québécois modifient leur perception de ce politicien distinct. On peut trouver que M. Dion n'a pas une personnalité attachante. On peut s'être opposé au " plan B " et constater que la stratégie n'a pas réglé la question québécoise. Mais il faut aussi dire que Stéphane Dion n'est pas du tout le monstre que ses adversaires ont pris un malsain plaisir à faire de lui.
Qu'on soit d'accord ou non avec la Loi sur la clarté, force est d'admettre que la majorité des Québécois- les sondages l'ont confirmé- est d'accord avec les principes qu'elle énonce: le Québec ne devrait se séparer du Canada que si une majorité claire vote OUI en réponse à une question claire. Convenons aussi que le jugement de la Cour suprême et l'adoption de la Loi sur la clarté ont rendu plus exigeante la tâche des souverainistes, pour le bénéfice du reste du Canada bien sûr, mais aussi pour celui du Québec, et même d'un éventuel Québec souverain si l'indépendance devait survenir un jour. Car personne n'a intérêt à ce qu'un référendum sur la souveraineté aboutisse à un résultat ambigu.
Le rôle de M. Dion comme " ministre de l'unité canadienne " ne doit pas faire oublier que dans d'autres dossiers, il s'est avéré un politicien de contenu, de rigueur et de résultats. Le Plan d'action pour les langues officielles, présenté il y a trois ans, a donné un nouveau souffle au bilinguisme au Canada. On sait aussi quelle tâche herculéenne M. Dion a abattue pendant ses 18 mois comme ministre fédéral de l'Environnement, tâche qui a culminé par la réussite inespérée de la conférence de Montréal sur les changements climatiques.
En somme, en dépit de la démagogie et du ressentiment de certains, il est clair que Stéphane Dion peut légitimement aspirer aux plus hautes fonctions. Son discours d'hier était très général, exprimant plutôt des voeux pieux que des idées concrètes. Néanmoins, en faisant du développement durable son cheval de bataille, l'ancien ministre placera l'environnement au coeur de la course à la direction du PLC et forcera ainsi les autres candidats à porter davantage attention à cet enjeu crucial. En somme, le Parti libéral et la politique canadienne peuvent seulement bénéficier d'une candidature de cette qualité.
La réhabilitation de Stéphane Dion
Course à la chefferie du PLC
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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