La souveraineté du Québec, c'est réalisable.

Tribune libre

Une condition incontournable : la réforme démocratique de nos institutions
La souveraineté nationale du Québec, c’est RÉALISABLE
comme accomplissement de la souveraineté populaire!
L’enjeu déterminant, dès maintenant, est d’unifier une substantielle majorité populaire. La réforme démocratique de nos institutions est à la fois un but démocratique et un moyen d’associer, d’impliquer le peuple dans les projets à définir et à réaliser pour qu’il les fasse sien. La souveraineté nationale d’un peuple est l’expression de la souveraineté populaire, du pouvoir citoyen et son aboutissement et aussi un moyen de renforcer cette souveraineté populaire.
Le sondage interne commandé par le PQ et le Bloc Québécois mentionné dans l’édition du journal Le Devoir du 10 juin 2009 révélait que 62% des Québécois appuierait la souveraineté-association (économique) et 56.6% pensait la souveraineté réalisable mais seulement 34% qu’elle se réaliserait. En juin 1979, un sondage interne du Parti Québécois (mentionné par Pierre Godin dans René Lévesque, un Homme un Rêve, Éditions du Boréal, 2007) donnaient 66% à la souveraineté-association mais avec la même problématique concernant sa réalisation : parmi les personnes sondées, 30% seulement disaient que la souveraineté politique du Québec se réaliserait.
Dans un intervalle de 30 ans, on arrive presque aux mêmes résultats. Pourquoi? Ce n’est pas par défaitisme. La problématique est déterminée par le pourquoi et surtout le comment peut-elle se réaliser et par qui va-t-elle se réaliser.
Changer les conditions défavorables en conditions favorables
Premièrement, l’élite fédéraliste du Québec tient à sa place dans les cercles du pouvoir à Ottawa, prolongement de ses liens avec l’élite d’affaires de Bay Street, etc. et donc travaille tout le temps à saborder cette volonté de libération sur le plan politique, volonté et identité nationale propre qui pourtant s’exerce avec réussite par nos créations sur les autres plans culturels et artistiques (rayonnement de notre poésie, littérature, Cirque du Soleil), économiques , coopératif (la réussite du Mouvement Desjardins est exceptionnelle), institutionnels (Hydro-Québec,etc., financiers (malgré ses déboires la Caisse De Dépôt est un atout unique du Québec en Amérique du Nord).
Deuxièmement, c’est le peuple qui peut réaliser la souveraineté nationale à travers la souveraineté populaire. Le Parti Québécois n’est qu’un moyen, et pas le seul (puisqu’il y a nécessité de la plus large coalition populaire démocratique). Pour résoudre ce dilemme, il faut bâtir la souveraineté populaire en complétant la réforme de nos institutions démocratiques amorcée avec le gouvernement de René Lévesque (loi sur le financement des partis politiques, réforme de la carte électorale, loi sur la consultation populaire, etc.). Si la souveraineté est perçue par le peuple comme l’affaire, la patente du Parti Québécois, sa quasi propriété alors ce n’est pas un projet du peuple lui-même et le ralliement se limitera aux secteurs partisans. Le Parti Québécois et les autres forces souverainistes doivent en faire la promotion comme étant le projet du peuple tout entier pour l’impliquer dans toute la démarche.
Prendre l’initiative et non se limiter à réagir au régime en place
Avant de penser à la prise du pouvoir avec la machine électorale, le Parti Québécois peut faire campagne de façon non partisane en faveur de cette réforme démocratique et bâtir une unité populaire très large incluant d’autres forces politiques. Des projets de constitution québécoise (1985), de réforme du mode de scrutin en y incluant une part de représentation proportionnelle (1984), d’élections à date fixe, d’amendement à la loi sur la consultation populaire permettant un référendum d’initiative populaire (1984 repris par SPQ Libre récemment), de décentralisation et déconcentration du pouvoir au niveau régional par des instances élues au suffrage universelle dotée de responsabilités sont réclamés depuis plusieurs décennies pour constituer la base d’une souveraineté populaire réelle.
Plusieurs mouvements ont été mis sur pied à cet effet regroupant des personnes ou organisations de divers horizons politiques et sociaux Coalition pour un Québec des régions, Mouvement pour une démocratie nouvelle, Mouvement Pour une réforme du mode de scrutin, Mouvement Démocratie et Citoyenneté, etc.). C’est l’occasion rêvé de prendre l’initiative de cette unité populaire, de dépasser le clivage, renforcé par la presse fédéraliste, d’une population qui semble toujours aussi partagée qu’en 1995 sur la question nationale proprement dite. C’est une autre occasion de sortir de l’attentisme et de cesser de reporter toujours à plus tard ou après la souveraineté nationale cet objectif de souveraineté populaire, de pouvoir citoyen, de démocratie participative populaire.

Les États généraux sur la réforme démocratique en février 2003 ouvraient la voie à cette réforme à compléter mais ce fut reporté après les élections!
Le Parti Québécois, comme Opposition officielle peut déposer des projets de loi à cette effet, trouver des appuis chez d’autres partis et en dehors de l’Assemblée Nationale du Québec. Ce doit être un objectif essentiel, stratégique avant les prochaines élections, après les prochaines élections et à compléter avant un référendum sur la question nationale qui, POURRAIT ÊTRE DEMANDÉ PAR LE PEUPLE SI LA LOI, UNE FOIS AMENDÉE, PERMETTAIT LE RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE POPULAIRE. SUR LA QUESTION NATIONALE!
André Rousseau

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Membre du Parti Québécois, comté de Mercier

Membre du comité communication et mobilisation du Forum social québécois

Membre de l’Association Québécois de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique (AQLPA)

Diplômé en économie appliquée de l’UQAM (certificat)





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