Le discours tenu par nos autorités et notre presse à l'interne

La Syrie, un conflit mal compris

relevé de presse de ce matin contraste avec celui tenu à l'externe

Géopolitique — Proche-Orient

Par les temps qui courent, les nouvelles ne manquent pas au Québec. Le mouvement étudiant poursuit, depuis trois mois, sa lutte contre l’augmentation des frais de scolarité. À ce jour, il a su résister aux multiples efforts déployés par le gouvernement et la presse pour le démobiliser et le diviser. L’usage de la force policière, celui des injonctions et les prises de position des analystes, des commentateurs et commentatrices de la presse officielle ne sont pas parvenus à éteindre la flamme de ce mouvement. La vieille consigne « diviser pour régner » est toujours à l'oeuvre.
Il y a quelque chose de bien particulier qui attire mon attention. Pendant que nos médias y vont à pleine page contre le mouvement étudiant et se font promoteurs d’une intervention autoritaire du gouvernement pour mettre fin à ces manifestations souvent présentées comme des manifestations anarchistes, ils se font solidaires et complices, sur leurs pages internationales, des groupes de l’opposition armée en Syrie qui font exploser des bombes, tuent d’innocentes victimes et s’attaquent aux institutions gouvernementales.

Pour ceux et celles qui l’ignoreraient, le président actuel Bachar Al-Assad a été confirmé en juillet 2000, comme président de la Syrie par un référendum national auquel a participé la grande majorité des Syriens Il a donc une légitimité démocratique. De plus, en février dernier, un projet de nouvelle constitution a été soumis au peuple qui l’a accepté avec une forte majorité. En Syrie, existe donc un régime de droit, si imparfait soit-il, qui doit être respecté. La presse libre, celle qui ne répond pas aux dictats de l’Occident, nous livre un point de vue sur ce conflit qui n’est pas relevé et encore moins analysé par nos éditorialistes et journalistes.
Vous ne retrouverez pas ces articles dans nos médias officiels.
1. 1 Gregorios III : « une dictature de la presse sur la crise syrienne »

1. 2 Sheik Imran Hosein considère les opposants au régime syrien de Bachar el-Assad comme des terroristes payés

1. 3. Une situation bien plus nuancée que celle présentée en Occident
1. 4. Historien: Le peuple syrien est à la merci d’escadrons de la mort soutenus par l’OTAN
1. 5. L[a « touche » AFP : hypocrisie & désinformation ->http://www.alterinfo.net/La-touche-AFP-hypocrisie-desinformation_a76300.html
1. 6. Les facteurs géopolitiques de la guerre impérialiste contre la Syrie
1. 7. Vastes exercices militaires US à la frontière jordano-syrienne (12 mille soldats issus de 17 pays) sous la direction d’un général de l’armée états-unienne)

Qu’en pensent nos autorités politiques, nos éditorialistes et nos fameux analystes à la radio et à la télévision ? Que pensent-ils du respect du droit international et de la loi en Syrie ? Que disent-ils de ces terroristes que financent nos plus proches alliés ?
La vérité, c'est que le droit et la loi leur importent peu. Ce qui compte, ce sont les intérêts pour lesquels ils oeuvrent. Le double langage et la double morale font partie des moeurs politiques et éditorialistes de notre société.
Oscar Fortin
Québec, le 16 mai, 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2012


    P.S. : M. Déry, il ne faut pas simplement cesser de lire nos propagandistes, il faut les dénoncer avec toute notre énergie parce que voyez-vous, il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens qui s’y réfèrent !

    Mon cas est beaucoup plus grave. Je suis comme une cause perdue parce que ma version de l'Histoire est trop tordue par rapport à vos systèmes de référence.
    De Gaulle disait des Français qu'ils étaient comme des veaux. Sûrement qu'il avait réalisé la finalité du Pouvoir.
    Il me semble que nous sommes comme du bétail ou des bêtes de somme. Manipulés et ayant comme seule raison de vivre l'utilité du service pour les classes dirigeantes. C'est dit tel quel par un grand rabbin d'Israël. D'où le sens du mot "Goy" (animal) que j'ai jadis posé sur Vigile.
    Nous sommes étouffé par le bancarisme. Une caste qui vit de l'usure. Et les capitaux d'usure se déplacent hors de portée
    des États. D'où les pertes de capitaux qui ne peuvent être recyclés et la nécessité de création monétaire. Les premières usures servent à renflouer des caisses qui prêtent de l'argent qu'elles n'ont pas.
    J'ai sur le réchaud un texte sur les origines de l'empire banquier. Assez développé, mais il me reste encore des points à vérifier et à dégager des histoires non-fondées.
    Je ne m'impose pas de calendrier pour écrire. Je ne suis ni historien, ni commentateur pigiste payé pour faire de la propagande (ils existent). C'est un travail de loisir sans revenu.
    La presse au service des corporations ne sert pas à informer, mais à créer un univers mental qui asservit la masse qu'elle dessert pour l'élite possédante ou acquérante.
    Vous pouvez en avoir une idée via le roman 1984.
    Vous pensez que nos maîtres sont les Anglais. Ou encore la Famille Royale. Les Anglais ne sont pas mieux foutus que nous. La Famille Windsor, c'est comme la famille Bougon.
    Si elle ne complaît pas à ses maîtres de la City, la reine pourrait perdre la tête et sa famille finir comme la famille Romanov dont elle est liée par le sang.
    Les têtes couronnés sont comme les bouchons de champagne qui surplombent les bouteilles prestigieuses.

  • Serge Charbonneau Répondre

    16 mai 2012

    Bravo M. Fortin pour cette revue de Presse d'ailleurs.
    Quelle différence dans ces textes qui vont plus loin que la propagande de bas niveau que nous servent nos médias depuis presque deux ans concernant la Côte-d'Ivoire, la Libye et finalement la Syrie!
    Nos journalistes sont une honte.
    Oui, moi aussi, j'ai eu envie de relever ce parallèle fort pertinent concernant ces mercenaires armés qui sèment le chaos, la terreur et la mort atroce de bien des gens en Syrie, ces gens qui sont louangés par nos serviles journalistes et nos hypocrites politiciens et nos étudiants que l'on accuse outrageusement de violence ici.
    On louange cette violence extrême en Syrie, on l'acclame et on la bénit !
    Et ici, on accuse nos étudiants d'être "violents", alors que la violence provient en très majeure partie de cette police armée et casquée qui utilise des armes qui font perdre des yeux et qui blesse à la limite de tuer.
    Possible qu'il y ait quelques "casseurs", mais possible aussi que ces dits "casseurs" soient des agents provocateurs infiltrés par le gouvernement dans le but de discréditer le mouvement pacifique étudiant.
    Nos étudiants sont lucides, intelligents et solidement revendicateurs, mais nos étudiants ne sont pas ni des êtres violents, ni des terroristes. On les provoque, on les attaque, on les ridiculise, on les envoie paître. Une honte !
    Une honte !
    Honte à ce gouvernement hypocrite et dictatorial qui encense la violence syrienne et les guerres libyennes et ivoiriennes et qui matraque nos étudiants pacifiques.
    Honte, honte, honte !
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: M. Déry, il ne faut pas simplement cesser de lire nos propagandistes, il faut les dénoncer avec toute notre énergie parce que voyez-vous, il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens qui s'y réfèrent !

  • Francis Déry Répondre

    16 mai 2012

    Trouvez-moi insensible si vous le voulez.
    Je ne lis plus rien sur la Syrie.
    J'ai suivi les nouvelles sur la Lybie, à la fois de nos médias et sur les médias alternatifs ou étrangers.
    La désinformation était flagrante, comme l'illustrait les extraits de la BBC faisant passer une manif indienne pour une manif anti-Khadaffi. Le massacre des Africains par les opposants m'a particulièrement écœuré.
    J'ai remarqué que les mêmes tactiques se reproduisaient envers le régime de Bachar al-Assad.
    Donc je ne crois plus les médias menteurs.

  • Françoise Cléro Répondre

    16 mai 2012

    Merci Monsieur Fortin de lever un peu le voile sur cette réalité. Une autre ! Si seulement nous pouvions nous informer un peu plus afin de nous apercevoir combien nous sommes contre informés et désinformés pour nous faire accepter ces ingérences meurtrières un peu partout dans le monde. Des ingérences meurtrières payées à même nos taxes et nos impôts, et exécutées au profit du système économique, celui-là même que contestent nos étudiants au Québec.

  • Oscar Fortin Répondre

    16 mai 2012

    Je voudrais juste préciser qu'il s'agit d'un bref relevé de presse que j'ai réalisé ce matin sur le conflit en Syrie.
    Vous aurez remarqué que le second sous-titre est plutôt trompeur puisque "relevé de presse" ne doit pas s'y trouver. L'idée est que nos médias ont un discours à l'interne et un autre à l'externe comme c'est le cas lorsqu'il est question de Syrie.