La tarification du carbone vidée de son sens?

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Comme tout ce à quoi touchent les politiciens du système





Philippe Couillard ne se formalise pas de voir le concept de tarification du carbone édulcoré dans la déclaration de Vancouver, lui qui craignait, en décembre à Paris, que le Québec doive en faire plus que les autres provinces dans la lutte aux changements climatiques.


«L'important, c'est d'arriver à réduire les émissions. Le but du marché du carbone n'est pas de faire payer les gens, c'est d'attacher un prix à ce qui cause le problème pour réduire nos émissions de GES. On va évaluer les différents mécanismes, a plaidé le premier ministre du Québec.


Depuis un an, les Québécois paient environ 0,04 $ sur le litre d'essence à la pompe, résultat du marché du carbone instauré par le gouvernement.


Le premier ministre de la Saskatchewan était fort aise, au terme de la conférence de Vancouver, de déclarer que sa province s'adonnait à la tarification du carbone, lui qui, la veille, s'opposait farouchement à une telle mesure. «Nous capturons le CO2 et nous le vendons aux compagnies pétrolières, qui s'en servent pour faire du solvant, c'est un mécanisme de tarification du carbone», a déclaré Brad Wall.


M. Wall venait de découvrir que la définition contenue dans la déclaration de Vancouver, quant à l'imposition d'un prix sur les émissions de GES, lui convenait parfaitement. Brad Wall, qui sera en campagne électorale sous peu, a répété qu'il s'opposait à l'imposition d'une taxe sur le carbone.


Sa collègue de la Colombie-Britanique, Christy Clark, qui impose une taxe de 30$ la tonne de GES sur son territoire, a reconnu que la portée de la tarification du carbone avait été réduite. «L'accord conclu aujourd'hui indique que la tarification du carbone peut être interprétée de manière assez large. Ça ne doit pas appauvrir les gens», a dit Mme Clark.


La déclaration signée au terme de la conférence tenue à Québec, en avril 2015, comportait une définition semblable à celle convenue à Vancouver, a plaidé Philippe Couillard. «Il s'agit d'établir une convergence. Ce n'est pas nouveau, c'est comme ça que ça a été mentionné.»




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