Savoir jouer le score

La toujours nécessaire union des souverainistes

C'est à O.n. de revoir ses hypothèses

Tribune libre

« Je veux raconter dans ce livre l’histoire de l’incroyable détournement politique pratiqué par le gouvernement fédéral à l’occasion du “rapatriement” de la constitution canadienne entre 1980 et 1982.
L’opération a commencé tout de suite après le référendum québécois de mai 1980. Elle a conduit à l’isolement du Québec dix-huit mois plus tard, en novembre 1981, et à la proclamation, en avril 1982, d’une transformation constitutionnelle conforme aux seules aspirations d’Ottawa et du Canada anglais. »
— Claude Morin, préface, lendemains piégés, du référendum à la « nuit des longs couteaux ».

Les piètres résultats électoraux d’Option nationale et l’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire méritent qu’on y revienne.
La désespérante spirale qu’on aurait pu croire définitive s’est arrêtée. La résilience de l’électorat souverainiste est admirable. Elle ne doit pas être déçue.
Le référendum de 1980 avait en effet révélé un « Score », jusque-là inconnu et suffisamment nébuleux pour qu’il soit profitable aux différents gouvernements québécois de l’utiliser dans le sens d’un élan québécois, en plaçant souvent l’institution fédérale sur la défensive. Le « score » du oui révélé en mai 1980, 40 % tout net et tout mystère évaporé, tous les rapports de force que l’état québécois avait construits depuis longtemps, se sont subitement effondrés alors, et pour longtemps.
La révélation du « Score » a empêché par la suite TOUS les gouvernements québécois d’avoir un rapport de force crédible avec l’institution fédérale. Pour exemple, c’est un rapport de force crédible et favorable à Québec qui avait permis la création de la Régie des Rentes du Québec, puis la Caisse de dépôt, en complément, durant les années soixante. Mais à la suite du référendum de 80, le parti libéral, lui pourtant à l’origine de la création de la R.R.Q. vingt plus tôt, mais vainqueur pour rien du référendum de 1980, a cessé ensuite toute quête puis s’est laissé dériver, toujours pour rien, pour ne plus être maintenant qu’un parti sans âme, qui ne sert plus à rien.
Sans âme, tous les gouvernements de Jean Charest n’auront servi à rien d’autre que faire perdre temps et argents. Dressés contre notre affranchissement, que pouvaient-ils faire d’autre? Ceux qui avaient triomphé le plus en 1980, le plus honteusement en 1995, se sont retrouvés les plus désemparés le 4 septembre au soir.
Dès lors que le « Score » fut établi et connu, en 1980, à la suite du 60-40 référendaire, les fédéraux n’avaient plus rien à craindre de toute la rhétorique québécoise, ni de tous les fameux « consensus » québécois, non plus que des fameuses « demandes historiques » et du non moins fameux « droit de véto » du Québec, qui n’en avait jamais été un. Tout cela a été rassemblé et mis ensemble dans le grand sac du bla-bla-québécois, avec dedans tous les Claude Ryan et tous les Lucien Bouchard que le Québec avait pu produire jusque-là.
L’exercice du référendum de 1980 a révélé le plus mauvais côté des référendums québécois sur la question nationale, (ce qui arriverait encore aussi sûrement avec les R.I.P. que la tombée des feuilles en automne) précisément parce qu’ici, les référendums doivent s’exercer (encore…) à l’intérieur d’un État de type fédéral- c’est là, à l’intérieur même du fédéralisme très précisément, le plus grand défi lancé aux indépendantistes québécois- qui laisse toute la place à la maudite rivalité de deux ordres de gouvernements, à la plus grande confusion et, conséquemment, au plus grand détriment de la souveraineté du peuple et de sa très légitime question nationale. Et, comme si cela n’avait jamais été suffisant, avec en plus, partout et toujours, en fond et en avant-scène, les incontournables, les incessantes et si détestables rivalités des partis. Quand bien même Claude Morin s’en défendrait toujours, c’est d’avoir été révélé de façon précise que le « Score » a stoppé l’élan politique de tout le Québec il y a longtemps à l’intérieur de la fédération, en même temps qu’à l’inverse, il encourageait le fédéral à aller de l’avant, lui pourtant tenu sur la défensive depuis au moins les années soixante. Et ça n’a pas manqué. Oh que non! C’est au pas de course que la constitution fut rapatriée, temps record, SUR LE DOS D’UN GOUVERNEMENT PÉQUISTE rendu à bout de souffle, désarmé, absolument sans défense parce que récemment désavoué sur l’article premier de son programme, ayant perdu ainsi et irrémédiablement tout rapport de force vis-à-vis l’institution fédérale, mais au détriment non pas seulement du gouvernement québécois, mais de l’institution provinciale elle-même, tout l’État québécois, la seule institution qui nous restait et qui nous reste encore. C’est la stratégie fédérale qui avait gagné, et pour longtemps aussi.
L’actuel gouvernement péquiste de Pauline Marois est dans une situation analogue à celle difficile du deuxième gouvernement de René Lévesque. Le gouvernement péquiste de Mme Marois étant récemment élu, cette situation difficile n’est cependant pas insurmontable, mais c’est une situation qui pourrait être dangereuse pour la cause Québec et plus encore pour la Cause indépendantiste. D’autant plus dangereuse que le gouvernement fédéral Harper est actuellement sous-estimé, exactement comme l’avait pourtant été à l’époque le gouvernement Trudeau, avant que celui-ci n’entreprenne de rapatrier la constitution. L’équipe de Pauline Marois a été ainsi privée le 4 septembre de quelques votes seulement, certes, mais qui se trouvaient aussi à être les plus importants (en même temps qu’ils auraient pu être les plus déterminants), et qui sont allés à Option nationale. Même s’ils ne représentent pas plus que 2 % de tout le vote, ces votes étaient de la plus haute importance stratégique. Ils le sont encore. Et ils le seraient encore même si, oui, même s’ils étaient moins nombreux. C’est dire que leur importance ne vient pas seulement de leur nombre.
Pour autant que la realpolitik garde un sens, c’est à Option nationale maintenant, et non pas au P.Q., de revoir ses hypothèses et bien réévaluer l’état des lieux. Sans doute que la réalité pourra rejoindre le P.Q., cela reste hélas possible, mais c’est maintenant que la réalité a déjà rejoint O.N. À la nécessaire union souverainiste d’avant le 4 septembre, boudée pour toutes sortes de raisons par les uns et les autres, il s’ajoute depuis le 5 septembre l’urgence d’une union stratégique en prévision d’une bataille décisive. Une bataille non pas décisive par la seule volonté des souverainistes, mais bien aussi par la volonté de nos ennemis d’en découdre. En effet, la prochaine campagne électorale à être gagnée par le gouvernement du P.Q. sera bien différente de la récente campagne électorale qui s’est terminée le 4 septembre, qui consistait ni plus ni moins qu’à méconduire* un gouvernement discrédité, incapable de garder ses deux mains si longues sur le volant…
L’actuel gouvernement de Pauline Marois ne sera pas discrédité dans 18 mois, ni dans 2 ans, ni dans 4 ans, mais les forces s’opposant à tous les indépendantistes, et en particulier et surtout au navire amiral détenant maintenant la commande de l’État, toutes ces forces hostiles seront prêtes à se déchaîner, et d’autant plus qu’elles auront eu le temps de se préparer. À nous d’en faire autant.
L’histoire reprend sa marche. Ce qui avait été seulement suspendu en 1980, puis arrêté net en 1995, l’histoire s’accélère un peu, à peine. Et nous hésitons un peu aussi à en reconnaître la direction. Normal… Il est cependant requis de tous les indépendantistes qu’ils n’arrivent pas cette fois-ci en retard à une bataille qui s’annonce décisive. L’union, oui l’union, mais laquelle, l’union sacrée? Oui, l’union sacrée… si on veut que l’histoire devienne bientôt l’Histoire.
Prochain (si Vigile le permet) : l’état des lieux. Hypothèses (pessimistes et optimistes). Le pouvoir acquis, subitement le P.Q. renoue avec son passé courageux : boum, il redevient une coalition.


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2012

    Oui le mot coalition de toutes les forces souvairenistes est des plus importantes présentement.
    Il faut que tout le monde en parle et de façon positive.

  • Marcel Haché Répondre

    23 septembre 2012

    @ Jacques Binette et Chevalier du Lys
    Je crois comprendre vos raisons et vos convictions. J’ai tenu déjà sur Vigile, mais en faveur du P.I., le même genre de convictions que vous tenez en faveur d’O.N. Je respecte vos analyses mais je ne les partage plus. Je reste indépendantiste. Je sais que le P.Q. est susceptible de me décevoir-cela n’est quand même pas une certitude-mais cela ne me fait pas peur. Je crains bien davantage les mauvais résultats d’O.N.Je m’en expliquerai, si Vigile le veut bien, dans un prochain texte déjà prêt.
    Je crains toujours d’abuser sur Vigile, si je répondais ici à vos objections. Le présent texte que j’ai fourni est déjà très, très suffisamment long… et le prochain aussi, que je me retiens. C’est sans flagornerie si je vous dis que j’apprécie vos commentaires.
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2012

    @Marcel Haché
    Vous dites que "le P.Q. a réussi à se faire élire (de peine et de misère, j’en conviens), mais sans agenda référendaire. "
    L'élection démontre plutôt que c'est la division du vote fédéraliste qui a réussi à faire élire le PQ. Le PQ par lui-même n'a rien réussi à faire de plus pour sa propre réélection, mais vraiment rien, il a même reculé dans les intentions de vote. On peut même affirmé que son élection est un échec et qu'il aurait été préférable pour eux qu'il perde l'élection tout en étant une forte opposition.

    Ensuite, je suis désolé de le dire, mais même avec un agenda référendaire, il n'aurait pas fait mieux. Les gens ne veulent plus du PQ et de sa stratégie référendaire et c'est sur cela que c'est fait élire le PLQ et la CAQ. Le PQ est le mauvais véhicule pour faire l'indépendance et tant aussi longtemps que les péquistes ne vont pas le comprendre, rien n'avancera. Les péquistes sont devenus les pires ennemi de leur propre cause.
    Les péquistes ne comprennent pas que l'axe souverainiste versus fédéraliste à dévié vers un axe gauche versus la droite, ce qui explique la baisse du PQ et du PLQ versus une montée de la CAQ et de QS.
    L'indépendance ne se fera pas sur la base d'une pseudo-neutralité entre la gauche et la droite tel que le propose le PQ, l'indépendance doit plutôt choisir un camp et peu importe ce que peuvent penser les péquistes, ce camp sera à gauche. C'est QS qui a raison et bien malgré moi.
    Car il est FAUX de croire qu'on peut créer une coalition des souverainistes en niant l'existance d'une polarisation grandissante entre la gauche et la droite.
    Le projet d'indépendance à lui seul ne peut pas être le socle d'une coalition, elle doit plutôt s'arrimer sur une coalition des forces progressiste ce qu'incarne QS et non le PQ.
    C'est le refus de certains souverainistes de choisir entre la gauche et la droite qui est en train de tuer le projet d'indépendance.
    À mon sens, le destin d'Option Nationale est de se joindre à QS en tant que groupe membre de QS, il doit investir QS de l'intérieur pour la rendre plus indépendantiste qu'elle ne l'est. Le PQ est mort et on assiste présentement à sa décomposition lente de son cadavre.
    L'avenir du mouvement indépendantiste repose uniquement sur la capacité des péquistes à laisser mourir le PQ. Le PQ est devenu un boulet que trop de gens veulent encore traîner.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2012

    M. Haché
    Oui à l'union sacrée...mais pour quoi?
    Pour la réélection du PQ
    ou pour l'indépendance du Québec.
    Nuance drôlement importante.
    Si le Pq est vraiment prêt à faire l'indépendance, il doit agir en ce sens et faire des concessions aux autres tendances. Je peux me tromper, mais je crois que la priorité numéro un du PQ sera de faire des concessions à la CAQ pour garder le pouvoir.
    Le Reform et le PC ont fusionné. Union sacrée pour le pouvoir et cela a réussi.
    Nous ne sommes pas obligé de fusionner, mais il est possible de se partager la carte électorale dans une première étape et d'avoir un gouvernement de coalition.
    Le PQ ne peut plus prétendre à une coalition en son sein: il a expurgé "sa droite" depuis longtemps et la gauche militante ne s'y retrouve plus.
    Option nationale a déjà dans ses statuts la possibilité d'unir ses (faibles) forces à d'autres partis. mAis à mon sens, il faudra que le PQ change pas mal. Je laisse la chance à Pauline Marois. elle peut beaucoup, à elle d"agir
    pour l'Indépendance, même minoritaire.
    J. Binette
    Montréal

  • Marcel Haché Répondre

    23 septembre 2012

    @ M. Bousquet : ce n’est pas à vous que je vais apprendre qu’une étincelle peut occasionner parfois une conflagration.
    @ Serge Savoie : le deuxième gouvernement de René Lévesque était un gouvernement « à bout de souffle » parce qu’il avait été désavoué sur l’idée référendaire qu’il pourrait négocier quelque chose si le oui l’avait emporté. Le dernier gouvernement de Jean Charest était récemment rendu « à bout de souffle » parce que miné par les accusations de collusion. Dans un cas comme dans l’autre, ces deux gouvernements n’arrivaient plus à imposer leurs thèmes. Même s’ils étaient encore chacun premier ministre, c’est l’opposition qui imposait ses thèmes. Dans le cas de Lévesque, l’opposition venait d’Ottawa avec le bloc québécois (ici bloc avec un b minuscule…) des députés libéraux de Trudeau. Et dans celui de Charest, toute l’opposition québécoise qui a imposé ses thèmes, plutôt que le thème du Nord, que Charest aurait sans doute aimé avancer plus loin.
    @ Luc Archambault : je crois qu’une grande bataille se dessine. Je ne sais pas quelle forme la meilleure pourrait prendre une union des souverainistes. Mais à défaut de la meilleure, étant donné qu’elle est nécessaire en vue d’une grande bataille, peut-être faudra-t-il se rabattre sur la moins pire…
    @ Le Chevalier du Lys : votre analyse de la situation n’est pas complète, ni ne fait rien valoir de définitif. La dernière élection n’est que le prélude à une prochaine qui pourrait—rien n’est assuré—être une conflagration. Il faudrait creuser bien plus loin l’état des lieux à partir de cette dernière élection, historique : a) le P.Q. a réussi à se faire élire (de peine et de misère, j’en conviens), mais sans agenda référendaire. Mais, mais et re-mais, re-mais encore b) le P.L.Q. est à son plancher historique. La dernière élection est historique, autant que celle du P.Q. en 1976.Je reconnais cependant que les forces en présence ne sont pas plus à l’avantage du P.Q. qu’elles ne l’étaient alors. La faute à qui, au P.Q. ? Je serais bien d’accord avec vous. Mais, re-mais, ce n’est plus la question…
    Je suis d’avis que le Québec est bloqué depuis 1980, et que pour la première fois depuis ce temps, l’électorat a bougé un peu, presque imperceptible. Si mon hypothèse est la bonne, ce serait celle d’O.N. qui ne le serait plus.
    Merci de vos commentaires à tous les répondeurs.

  • Luc Archambault Répondre

    21 septembre 2012

    M. Savoie, Vous écrivez...
    « ... rejeter cette faute sur les autres [...] représente une autre forme de lâcheté. »
    C'est pourtant ce que vous faites en écrivant :
    « ... il est contre-productif d’escamoter l’incapacité de notre HONORABLE PREMIÈRE MINISTRE à rassembler les québécois autour de l’indépendance du Québec... »
    Vous faites porter l'entièreté de la faute à Pauline Marois.
    « ... la seule manière d’obtenir une majorité des sièges, sera de réformer notre système électoral en introduisant la proportionnelle. »
    FAUX ! La proportionnelle aurait mis au pouvoir un gouvernement PLQ/CAQ. À défaut, un pareil gouvernement minoritaire du PQ.
    Ce n'est qu'une VRAIE et MULTIPARTITE Coalition NATIONALE Démocratie et Souveraineté dotée d'un dispositif de proportionnelle pragmatique de report de voix pour battre les canadianisateurs et les autruches dans le système actuel qui peut permettre aux démocrates de former un gouvernement majoritaire. Nul besoin de l'attentisme proportionaliste... Le résultat de l'élection du 4 sept. l'a démontré hors de tout doute, de 7 à 8 comtés ont été perdus de le seule division du vote en faveur de l'ON, et une douzaine d'autres perdus par la même division du vote en faveur de QS.
    Des élections pourraient survenir plus vite qu'on pense... voir l'excellent texte dans l'Aut'journal. Harper ne cèdera pas un pouce à Marois - 17 sept. 2012 - Pierre Dubuc
    La faute de la division incombe à toutes les parties. Il y a obligation de résultats.
    Et c'est sur l'INDÉPENDANCE DÉMOCRATIQUE du PEUPLE que nous pourrons la faire cette INDISPENSABLE UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques de ce PEUPLE.
    Ne pas MAINTENANT la faire, livre ce peuple à la dictature canadianisatrice. Il faut que ça cesse.
    Votre électoralisme partisan débilitant n'a d'égale que celui du PQ. L'ex-néo-démocrate que vous êtes semble avoir intérêt à encourager la division, plutôt que l'UNION... vraiment DÉMOCRATIQUE. Ce qui confronterait les soi-disant démocrates néo-démocrates... à l'exigence démocratique. TOUS les ÉTATS doivent obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es.
    COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2012

    Le rapport de force de l’état québécois vis-à-vis l’institution fédérale n’est conditionné que par notre volonté politique. Il réside essentiellement entre vos deux oreilles dans la position frontale de votre cerveau. Ce qui est dramatique dans cette histoire c’est le fait que le PQ ait capitulé devant les assauts du Fédéral à ce moment-là. Ce n’est absolument pas parce que le gouvernement péquiste était rendu à bout de souffle, désarmé et sans défense. C’est plutôt parce que les péquistes n’ont jamais eu le courage de profiter de leur majorité parlementaire pour exercer leur rapport de force effectif. Ce rapport de force a toujours existé mais encore faut-il avoir des couilles pour accepter la confrontation politique et morale avec le fédéral, ce gouvernement de trop. Maintenant que le PQ forme un gouvernement minoritaire, j’admets avec vous que la situation est périlleuse.
    Pour l’instant, la seule formation politique résolue à proposer un processus d’accession à l’indépendance du Québec légal, clair, légitime et efficace, c’est Option Nationale. Option Nationale a démontré son utilité et demeure un outil précieux pour faire avancer notre cause. Aux dernières élections, ON s’est imposée comme une force redoutable. Au prochain R-V, il est tout à fait probable que le PQ ait à affronter une forme de coalition QS/ON. Dans cette éventualité, la seule manière d’obtenir une majorité des sièges, sera de réformer notre système électoral en introduisant la proportionnelle. C’est là où nous en sommes et il est contre-productif d’escamoter l’incapacité de notre HONORABLE PREMIÈRE MINISTRE à rassembler les québécois autour de l’indépendance du Québec et de rejeter cette faute sur les autres. Cette attitude représente une autre forme de lâcheté. C’est maintenant que le PQ doit assumer ses responsabilités.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2012

    Et un de plus...
    Ce refus de voir perdre le PQ pour la prochaine élection me déconcerte. Tous et chacun cherche à trouver un moyen de faire élire un PQ majoritaire à la prochaine élection comme si l'avenir du mouvement indépendantiste ne reposait que sur l'avenir du PQ. L'élection du PQ en ce 4 septembre dernier n'a démontré qu'une seule chose c'est que le PQ est assuré de perdre la prochaine élection, car le PQ n'a pas progressé d'un poil en intention de vote, il a gagné l'élection en reculant dans les intentions de vote et cela malgré l'impopularité du PLQ, alors il est faux de croire qu'il va faire mieux à la prochaine élection avec le même véhicule et le même chef.
    Car il est faux de croire un seul instant que les électeurs d'Option Nationale vont se remettre à voter pour le PQ.
    Car il est faux de croire un seul instant que les électeurs de Québec Solidaire vont se remettre à voter pour le PQ.
    Car il est faux de croire un seul instant que les électeurs de la CAQ vont se remettre à voter pour le PQ et encore moins ceux du PLQ.
    Le PQ lors de sa dernière élection a fait le plein de ce qu'il pouvait obtenir en terme de vote stratégique et le résultat est décevant, tellement décevant que les gens ne voteront pas une seconde fois sur une base stratégique. Lors de la prochaine élection le choix de tous se fera sur une base de conviction et sachant qu'il y a beaucoup de gens qui ont voté pour le PQ en se bouchant le nez tout laisse croire que le PQ va descendre encore plus dans les intentions de vote lors de la prochaine élection.
    La véritable question ne consiste plus à savoir comment faire gagner le PQ à la prochaine élection, mais de savoir comment préparer une alternative au PQ en prévision de sa futur défaite qui je le répète est désormais inévitable. Si vous mettez tout vos œufs dans le même panier, il ne vous restera plus rien.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2012

    L'ON est complètement à terre, écrasée avec un chef battu dans son propre comté. Pas trop en état de force pour négocier quoi que ce soit.
    L'ON devrait se saborder sauf si ses membres sont masochistes et irréalistes. Qu'ils soient 50 ou 5 000 ce n'est qu'une goute d,eau dans la mer.
    Les Québécois sont majoritairement pour la souveraineté du Québec...dans le Canada. Que voulez-vous...c'est ça !