La vache et le politicien

Tribune libre

La panse étant très près de la bouche, la vache rote en permanence : 400 à 600 litres de méthane par jour (l’équivalent de 300 grammes) et 600 à 900 litres de gaz carbonique. Le reste de la nourriture fermente et est pété par des fermentations dans le gros intestin.
On dit généralement que 95 % sort pas l’avant et 5% par l’arrière. » Rue 89
Le derrière du beau devant
Je ne pensais pas qu’un jour on analyserait ce qui s’échappe des rots et des pets de vaches.
Quand j’étais jeune, on ne jurait que par les vaches : elles donnaient du lait, on les tuait, et on les mangeait. En Inde elles sont sacrées. Elle a déjà – et est sans doute toujours – un tracteur pour tirer la charrue dans les champs.
McDo a décidé de devenir «vert» en décidant de financer des recherches sur l’alimentation animale afin de trouver une nourriture pouvant restreindre les émanations de méthanol qu’évacuent les bêtes.
Les pauvres bêtes n’ont pas une digestion comme nous. En digérant (nous) fabriquons du glucose. Elles, en ruminant, produisent de l’hydrogène que les bactéries transforment en méthane.
Les gaz de nos maisons
Il y a longtemps que je connaissais les gaz produits par les excréments. Mon père m’avait fait une démonstration, un jour, en réparant la tuyauterie de la toilette. Il a sorti son briquet, et plouf! Une flamme bleue a jailli.
C’est plus tard que j’ai écrit une nouvelle de science-fiction dans laquelle, par manque de pétrole, on avait inventé un réseau relié à toutes les maisons de la ville. On fabriquait donc, à partir de la merde – faut bien le dire – un gaz.
À partir de ça, il suffit de laisser faire le réseau de la conduite humaine s’occuper du reste : c’est-à-dire vous inciter à manger des fèves et acheter le produit de vos intestins.
Puis il viendra chez vous, par courriel, ou par téléphone, ou par la poste, une Cie pharmaceutique pour vous vendre (ce) qui vous gonflera les intestins en produisant du méthanol quasi pur.
Comme dans la vie… Plus on mange, plus on est riche. Moins on mange, moins on produit.
J’en connais qui se lèveraient la nuit pour creuser, faire dévier les tuyaux et empaumer le CAC ( le compteur à caca).
Alors, les gens s’achèteront une ou deux vaches pour gonfler leurs revenus.
La charnosuction
Tant qu’à être dans la réalité , aussi bien pousser un peu plus loin le scénario. Parions qu’un jour on trouvera le moyen d’arracher des morceaux de viande après les vaches sans les tuer.
La charnosuccion. Comme la liposuccion. Sauf qu’on laisse le gras et on enlève la chair. Et ce faisant, on devient vert écolo. Un beau vert irlandais comme dans les parades de la St-Patrick.
Et quand on voudra le jarret de la vache, on lui coupera, mais on lui remplacera par une prothèse en bois. Quand on connaît l’appétit de la nature humaine pour escroquer son congénère, il mettra du sirop sur la jambe de la vache…
Les fourmis s’en feront un festin.
De préférence en avant, puisque c’est cette partie moins noble qu’on achète pour les burgers chez McDo.
Parler pour parler
Les parlements des pays deviendront alors des usines qui produiront vraiment quelque chose de solide. Ils n’arrêtent pas de babiller.
Chez les politiciens, 95% de leur gaz sort par devant et 5% par derrière.
Comme les vaches.


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2009

    Pas de faute, Monsieur Gaetan,
    Vous trouverez mes 50 articles sous AUTEURS, dans les O pour le nom Ouhgo Bonne lecture

  • Gaëtan Pelletier Répondre

    27 octobre 2009

    Cher O,
    Excusez-moi. C'est mon premier écrit sur Vigile. Je ne vous connaissais pas...
    Vous devriez écrire des articles. D'après votre dernier commentaire, vous avez du talent... Talentez vous .... :-)
    Bonne journée!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2009

    Oups ! ‘scusez…lu trop vite… Connaissant bien la digestion des ruminants et leurs émanations de gaz à effet de serre, j’ai vite fait le lien avec la captation de ces mêmes gaz des sites d’enfouissements de déchets non sélectionnés(chauffage d’usines). Trop vite accédé à votre hypothèse de filoux déviant les conduits la nuit vu que d’élégants éleveurs de porcs pratiquent déjà ce sport nocturne pour déverser dans le ruisseau le trop plein de leurs fosses à purin. Moi, savez, je ferme l’œil, ça en fait moins qu’ils vont venir gicler dans mes vitres le lendemain matin J Continué ma lecture en diagonale, là où vous dénoncez l’origine (pensé au déboisement de l’Amazonie !) du bœuf vendu au McDo : admiré le sérieux de votre propos. Et surtout votre conclusion, qui affirme que les politiciens sont des péteux de broue !
    Jamais n’aurais cru que vous faisiez dans l’humour. Alors, toute mes excuses au peuple. Le peuple, y’ont vraiment l’tour de détecter les vrais adeptes du « très francophile » Gilbert Rozon.

    Oui, O, c'est masculin. Les habitués savent que c'est le diminutif de Ouhgo, graphie sono pour la prononciation espagnole de Hugo. Ne pas prononcer le H du début(ça ferait Jugo, jus...) mais mettre l'accent tonique sur la première syllabe Ouh...(h muet) et baisser la voix sur la finale ...go
    Ouh-go, O, c'est moi. Merci beaucoup. Rendez-vous devant chez Brent Tyler demain midi?

  • Gaëtan Pelletier Répondre

    27 octobre 2009

    Cher(e) O,
    Le peuple m'a pris pour un humoriste?
    Je pense qu'il est intelligent, le peuple.
    Bonne journée!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 octobre 2009

    Voyez-vous, Monsieur, l'influence, au Québec, du vivre et laisser vivre!
    Un sujet aussi grave, et le peuple vous a pris pour un humoriste!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2009

    Merci Gaétan pour cette bouffée de rire matinale !

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2009

    J'en pète de rire, les larmes aux yeux ! MERCI !!