Il y a 334 ans René Robert Cavelier de la Salle

Le 9 avril 1682 fondait la grande Louisiane

Son nom ne sera jamais effacé de la mémoire collective

Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

Il a été le premier homme à descendre le cours du Mississipi* jusqu’à son embouchure, sa contribution à la conquête française de l'Amérique du Nord restera à jamais dans l’Histoire.

Nous sommes pétris de tous ceux qui nous ont précédés sur notre sol et porteurs de tous ceux qui nous succéderont. Effacer le passé c’est réduire l’être humain à son immédiateté c’est le déshumaniser. Ne cessons jamais de nous souvenir!

Après le succès de l’expédition de Louis Joliet et du père Jacques Marquette qui les avait amenés en juin 1673 à la jonction du fleuve Arkansas et du grand Metsi Sipi (père des grandes eaux), le gouverneur Frontenac, espérant endiguer toute avance des Anglais, va souhaiter construire une ligne de fortifications tout le long de la vallée de l’Illinois jusqu’à la vallée du Mississipi, sur le modèle français du grand ingénieur de Louis XIV Vauban.

Louis de Buade, comte de Frontenac, va alors confier l’exécution de ces travaux à Cavelier de la Salle.

Le jeune René Robert Cavelier était arrivé depuis quelques années à peine en Nouvelle France, attiré par ce pays tout neuf que bâtissaient avec courage et obstination une poignée de Français depuis plus de soixante ans.

Son oncle avait fait partie de la Compagnie des Cent-Associés et un de ses frères était Sulpicien à Montréal, c’est ainsi qu’en 1667 il traversa l’océan et arriva à son tour sur ces terres septentrionales.

Les Sulpiciens lui concèdent alors rapidement un domaine (appelé seigneurie sous l’Ancien Régime français) dans l'île de Montréal, mais au bout de deux ans, il le vend afin de financer un premier voyage d'exploration vers les Grands Lacs, dans le but de découvrir la route de la Chine. Aucun document ancien n’a pu décrire les endroits réellement explorés par La Salle entre 1669 et 1672, il semble que Cavelier lui-même ne l’ait jamais ni écrit ni raconté.

Par la suite il sera aux côtés de Frontenac lors du Grand Parlement de 1673 à Kataracoui sur le lac Ontario, ayant œuvré pour convaincre les Cinq cantons Odinossonis de participer à cette rencontre avec le grand Onontio des Français.
Il partira en France en 1674-1675 afin d’apporter des lettres du gouverneur Frontenac au ministre de Louis XIV, Colbert, Robert Cavelier proposera au roi de racheter le fort Kataracoui et d’y entretenir une garnison à ses frais. C’est ainsi que de simple commerçant, en contrôlant à cet endroit du lac Ontario une grande partie du commerce des fourrures, il fera un grand profit commercial. Cela lui permettra de reconstruire le premier fort de Kataracoui fait de simples pieux, en un fort solide de pierres, auquel il donna le nom de son protecteur Frontenac.

Au cours d’un deuxième voyage en France il obtient l’autorisation de découvrir la partie occidentale de la Nouvelle France, les lettres patentes du roi lui permettront d’installer officiellement des forts dans la vallée de l’Illinois. Il sera de retour en Nouvelle France en juillet 1678 mais il ne sera pas seul, le jeune Henri de Tonti, que le duc de Conti lui avait présenté, l’accompagne. Il deviendra son indéfectible bras droit sous les cieux de cette Amérique du Nord, où le destin va curieusement les entraîner.

Tout s’enchaînera très vite.

Un premier fort sera construit sur le lac Erié dès l’automne 1678 par Henri de Tonti, puis aura lieu la construction en 1679 d’un navire le Griffon, de quarante-cinq tonneaux armé de cinq canons, pour pouvoir naviguer aisément sur les grands lacs. Pendant ce temps Robert Cavelier se dirige jusqu’au fond du lac des Illinois à l’embouchure de la rivière des Miami, pour construire cette ligne de fort voulue par le gouverneur Frontenac. Ce sera Fort Crèvecœur, puis Saint Louis des Illinois sur la rivière des Illinois à l’endroit où elle se jette dans le Mississipi.

De nombreuses épreuves n’entraveront en rien le tempérament particulièrement persévérant de Cavelier, il les surmontera avec une opiniâtreté sans pareille, comme le Griffon coulé mystérieusement ou encore toutes les fourrures disparues sur lesquelles il comptait pour financer son expédition... de même les forts détruits qu’il reconstruira aussitôt !

Persistant dans son projet, à l’automne 1681 il prépare avec Henri de Tonti la prochaine descente du Mississipi, cette fois.

Ainsi le 4 janvier 1682 sans perdre un instant ils arrivent à la rivière Chicagou, se dirigent vers le fort Crévecoeur et dès le 6 février 1682 parviennent sans incident notable à l’embouchure de la rivière des Arkansas, à cet endroit même où Louis Jolliet et Jacques Marquette ayant découvert en 1673 la jonction avec le Mississipi, s’étaient arrêtés.

Pour Robert Cavelier l’exploration importante sur le Père des grandes eaux peut enfin commencer. Entouré d’une trentaine de Français et d’Amérindiens, en deux mois malgré les difficultés de tous ordres ils vont atteindre son embouchure.
Dès le 6 avril, ils se trouvent en effet au niveau du delta du fleuve, ils reconnaissent parfaitement les trois chenaux menant à la mer. Le 9 avril 1682 a lieu la prise de possession officielle du pays au nom du roi de France, au cours d’une cérémonie solennelle, à l’apparat soigné, digne de la cour de Versailles. Robert Cavelier de la Salle revêtu d’un manteau écarlate entièrement galonné d’or, coiffé d’un extraordinaire chapeau à plumes tels qu’en portent les plénipotentiaires de la cour du Roi, est entouré de ses compagnons, là dans ce lieu désert à peu près où s’élève de nos jours la ville de Venise.

Il y fait ériger une croix aux armes royales fleurdelisées, avec cette inscription : « Louis le Grand, roi de France et de Navarre, règne le 9ème d’avril 1682 ».
Puis il enterre au pied de cette croix, une plaque de cuivre gravée d’inscriptions de ces mêmes armes royales. Il prend alors possession de ce pays qu’il nomme Louisiane en l'honneur de Louis XIV, ce vaste territoire est grand comme quatre fois la France, allant du golfe du Mexique jusqu’aux grands lacs de la Nouvelle France, agrandissant d’autant celle-ci, des Montagnes Rocheuses aux monts Alleghany et couvre la superficie occupée par près de dix-huit états des Etats-Unis d’Amérique actuels, proclamant françaises toutes les terres arrosées par le fleuve et ses affluents, au son d’hymnes triomphants et de salves de mousquets.
Ainsi le notaire Jacques de La Métairie consigna tous les détails de cette inauguration dans un procès-verbal:

« Tout le monde étant sous les armes », explique-t-il, on chanta le Te Deum, l’Exaudiat, le Domine salvum fac regem ; puis, après les salves de mousqueterie et les cris de Vive le Roi ! M. de La Salle debout près de la croix, dit à haute voix en français :

« De par très haut, très puissant, très invincible et glorieux prince Louis le Grand, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre… Je prends possession au nom de Sa Majesté et des successeurs de sa couronne de ce pays de Louisiane, mers, havres, ports, baies, détroits adjacents, et toutes les nations, peuples, provinces, villes, bourgs, villages, mines, minières, pêches, fleuves, rivières, compris dans l’étendue de ladite Louisiane, depuis l’embouchure du grand fleuve Saint-Louis du côté de l’Est, appelé autrement Ohio, ou Chikagoua, et ce du consentement des Chaouesnons, Chicassas et autres peuples y demeurant, avec qui nous avons fait alliance, comme aussi le long du fleuve Colbert ou Mississipi, et rivières qui s’y déchargent, depuis sa naissance au-delà du pays des Nadouesioux (francisés en Sioux) et ce de leur consentement et des Ototantas, Illinois, Matsigameas, Arkansas, Natchez, Koroas, qui sont les plus considérables nations qui y demeurent, avec qui nous avons fait alliance par nous ou gens de notre part, jusqu’à son embouchure dans la mer ou golfe de Mexique, environ les 27 degrés d’élévation du pôle septentrional jusqu’à l’embouchure des Palmes, sur l’assurance que nous avons eue de toutes ces nations que nous sommes les premiers Européens qui aient descendu ou remonté ledit fleuve Colbert ».

Après un tel exploit, la Salle, repartira une nouvelle fois en France en 1683 où il obtiendra l'appui matériel du roi de France, pour un véritable projet d'établissement de la Louisiane. Il quitte à nouveau la France, sans se douter que son destin l’attend là-bas et qu’il ne la reverra jamais !

Il s’embarque depuis le port de la Rochelle le 1er Août 1684, avec quatre vaisseaux, accompagné de près de trois cents français, hommes, femmes et enfants, et quelques religieux afin d'y établir maintenant une colonie. Il pense rejoindre le Mississipi par la mer, en passant par Saint-Domingue, puis Cuba, mais les ennuis continuent, un des vaisseaux est attaqué et pris par des flibustiers puis il s’avère impossible de reconnaître l'embouchure du fleuve dans une telle multitude de lagons et autres bayous où la terre et l’eau se confondent, au milieu de petites îles innombrables et de quantités de bancs de sable. C’est un delta si immense - quatre cents kilomètres de largeur d’Est en Ouest - que les navires ne peuvent le trouver et encore moins s’en approcher. Ils touchent finalement terre du côté du Texas le 1er janvier 1685, à la baie de Matagorda, cette baie est excessivement éloignée vers l’Ouest du delta, de près de cent cinquante kilomètres.

Cavelier fonde alors en 1685, un petit établissement au bord du golfe du Mexique, le fort de la rivière aux bœufs où il installe les colons venus de France, tandis qu’il va tenter des mois durant de parcourir à pied le pays afin de retrouver l’embouchure…
Cependant au bout de deux années plus que difficiles durant lesquelles il ne cessera pas un instant de monter expéditions sur expéditions dans ce but, il n’aboutira qu’à des échecs successifs.Son caractère autoritaire le fait entrer en conflit avec son entourage car s’il est d’une rigueur particulièrement stricte pour lui-même, il attend la même exigence de la part des autres. Dans ces conditions fâcheuses et périlleuses où tous manquent des choses les plus élémentaires, y compris d’eau potable, les maladies et les morts sont innombrables. Le petit fort où sont repliés les colons, est entouré d’indiens hostiles, dont ils doivent sans cesse se méfier.

Cavelier va alors renoncer à retrouver l’embouchure du fleuve, il décide de partir avec un petit groupe pour aller chercher du secours en remontant vers la Nouvelle France.
Son expédition de retour se révélera des plus tragiques, Cavelier de la Salle sera tué à bout portant le 19 mars 1687 par un de ses hommes, et son corps abandonné sur place sera laissé aux vautours. Six survivants seulement arriveront à rejoindre la Nouvelle France dont entre autres, Henri Joutel, l’abbé Jean Cavelier, propre frère de Robert Cavelier, le père Anastase Douay, tous soulagés de retrouver la civilisation qu’ils ne pensaient jamais revoir après autant d’épreuves. Ils parcoururent pour cela plus de 4000 kilomètres depuis le golfe du Mexique, sans routes ni chemins, sans ponts pour les traversées de rivières ou de fleuves, au milieu de tribus indiennes inconnues qu’ils durent sans cesse amadouer, sans en connaître les différents langages.

Faisant preuve d'une force de caractère inouïe, d'une ténacité et d'un courage presque surhumains, La Salle demeure un des personnages les plus controversés de la Nouvelle-France.

Louis Joliet et Jacques Marquette étaient arrivés à la jonction même avec le Mississipi, pourtant la découverte du Mississipi lui revient, car seul La Salle l’a descendu et a atteint son embouchure sur le golfe du Mexique, lui permettant de fonder la Louisiane. Mais la gloire de la Salle si importante soit-elle ne peut dévaloriser Louis Joliet et Jacques Marquette, car ce sont bien eux les premiers qui sont arrivés jusqu’au grand fleuve, qui ont vu de leurs yeux ce « Père des grandes eaux » pour la première fois !

Certes les Etats unis d’Amérique ont préféré élever davantage de statues au père Jacques Marquette, un simple religieux leur faisait moins d’ombrage que Cavelier, commissionné par la France pour cette exploration et qui avait fondé la Louisiane au nom de son roi.

Ce sont néanmoins des historiens états-uniens qui lui ont rendu le plus fervent hommage. L’épopée française, dans le Nouveau-Monde, Francis Parkman l’a racontée en plus de dix volumes. Demi-aveugle, puis aveugle tout à fait, il suivait dans les forêts, les prairies, et le long des rivières les traces de nos missionnaires et de nos explorateurs. Sa passion les a ressuscités. « Quelle vision », dit-il « se lève devant eux! Un continent immense, des forêts, des steppes, des montagnes dont rien n’avait jamais dérangé le silence, des lacs dont l’horizon se confond au ciel, des fleuves enveloppés de pays inconnus... »

Un autre historien états-unien, John Finley, a évoqué avec une réelle admiration ceux qui portèrent au cœur de l’Amérique du Nord la Croix et les Fleurs de Lys ! « Des gentilshommes, dit-il, nourris de littérature antique, des prêtres pâlis dans les cloîtres, et qui ont passé dans ce monde sauvage le midi et le soir de leur vie, gouverné avec douceur, paternellement, les hordes des Peaux-Rouges, affronté avec sérénité les formes les plus effroyables de la mort ». Et il ajoute : « Cet immense domaine que ces Français ont ouvert à la civilisation, la France ne le perdrait tout à fait que si un jour elle oubliait. »

Les vingt personnes restées à la rivière aux bœufs seront toutes tuées par les Indiens Karankawas qui les massacreront les unes après les autres, seuls les enfants seront sauvés par les femmes indiennes qui s’occuperont d’eux avec compassion.

Lors d’une expédition espagnole Alonso de Léon arrivera jusqu’aux restes du fort français le 22 avril 1689, construit en planches de bateau, une date, 1684, se lisait encore, gravée sur une porte, le sol était affreusement jonché de cadavres. Les Espagnols retrouveront les enfants français dans la tribu indienne voisine. Ils les emmèneront à Mexico où ils les élèveront, plus tard, trois d’entre eux deviendront soldats dans l’armée espagnole mais ils seront capturés par un navire français, et c’est seulement à ce moment-là, par les récits qu’ils feront, que les Français apprendront de quelle manière sordide, faute de secours, avait fini le petit établissement de La Salle, ce fort Saint Louis de la rivière aux bœufs, qui devait être les premiers fondements de la colonie de Louisiane.

Ces trois jeunes français élevés par les Espagnols suivront par la suite Pierre d’Iberville, ils lui serviront d’interprètes.

Henri de Tonti avait longtemps cherché, mais en vain, l’expédition de la Salle au bas du Mississipi, dans l’espoir de lui porter secours. En désespoir de cause il avait à tout hasard laissé une lettre pour lui au chef des Quinipissas, une des tribus indiennes de cette région. Elle sera finalement remise douze ans après la mort de Tonti au Canadien Français Pierre Le Moyne d’Iberville, cet autre magnifique héros, reprenait sur les ordres du roi de France l’action d’aménagement et de peuplement de la Louisiane entreprise par Robert Cavelier de La Salle, puis le jeune frère de Pierre, Jean-Baptiste Lemoyne de Bienville eut l’honneur de l’achever.

* Metsi Sipi prononcé Mississipi écrit avec un seul « p » au temps du Régime Français.

Featured 9f80857c4f8cb8374a10579d275de8ea

Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

  • 298 943

Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





Laissez un commentaire



8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2016

    Marie Hélène votre récit historique nous ramène loin dans l'histoire que vous
    évoquez avec tant de précision.Cela nous rappelle que l'histoire nous rend humble
    face au temps qui passe et qui tend à l'estomper .L'histoire de la Louisiane et les
    territoires concernés ont été très nettement modifiés au cours de son histoire et
    votre article nous remémore cette aventure si difficile que le Québec tant à
    laisser perdurer fort justement ,et que nous français avons une fâcheuse tendance
    ne plus enseigner depuis for longtemps .Votre récit est donc d'une importance
    remarquable à qui veut bien le lire et le garder en mémoire ....merci donc de nous
    donner cette opportunité pour nous instruire ainsi que nos enfants .
    ce
    rappel historique

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    13 avril 2016

    Je viens de lire vos commentaires, tout ce que vous exprimez me touche beaucoup, merci d’avoir pris un peu de votre temps pour venir les écrire, merci vraiment à tous!
    En effet, Monsieur Lauzon, mon sentiment était bien de sous entendre par “le premier homme” le premier Européen c’est à dire le premier Français puisque aucun autre Européen hormis les Français ne s’étaient encore avancés jusque-là, à cette époque !
    Monsieur Marineau, votre commentaire est particulièrement émouvant et apprécié;
    Monsieur Serge Jean, c’est un magnifique honneur que vous me nommiez 1er officier du vaisseau “Quatre Iris”, mais aussi extrêmement encourageant pour moi de savoir que vous appréciez ces “beaux voyages historiques sur le pont du Passé”. Merci à vous , c’est si joliment dit.

  • Serge Jean Répondre

    11 avril 2016

    Nous faisons de beaux voyages historique avec vous, on a l'impression d'être à bord par moments; je vous nomme donc, premier officier du vaisseau « quatre Iris », car sur le pont du passé à la poupe, il n'y en a pas de mieux que vous icitte, pour venir nous le dire à la Proue. Madame...Sir mon respect.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2016

    Fort intéressant. Je ne connaissais rien de cette tragique tentative de la Salle pour retrouver l'embouchure du Mississippi. Les francophones d'Amérique du Nord doivent bénir la France du 17e siècle et maudire celle du 18e.
    PS Surement que vous vouliez écrire "Il a été le premier EUROPÉEN à descendre le cours du Mississipi"

  • Michel J. Dion Répondre

    10 avril 2016


    _______________________________________________________________
    Excellent rappel historique.
    Pour savoir où l'on va, il est important de savoir d'où l'on vient !
    Merci de nous le rappeler !

  • Gaston Carmichael Répondre

    10 avril 2016

    Merci de ramener à la surface ces détails de la "petite histoire". À l'école, on nous enseignait la "grande histoire", qui n'était qu'un survol très rapide, avec ses héros consacrés.
    C'est assez ahurissant de voir la détermination de ces colonisateurs. Ils étaient fabriqués d'une matière qui semble quasiment disparu de nos jours.

  • Charles Danten Répondre

    9 avril 2016

    Merci Madame, quelle épopée ! Je n'oublierai pas...

  • Henri Marineau Répondre

    9 avril 2016

    "Nous sommes pétris de tous ceux qui nous ont précédés sur notre sol et porteurs de tous ceux qui nous succéderont. Effacer le passé c’est réduire l’être humain à son immédiateté c’est le déshumaniser. Ne cessons jamais de nous souvenir !"
    Quelle superbe message et quelle louange à "tous ceux qui nous ont précédés"!
    Merci à vous, Mme Morot-Sir, pour ce grandiose retour dans le passé de nos ancêtres!