Le Bloc n'est pas passée(sic) inaperçue(sic)

Le Bloc Québécois a 20 ans!

Le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe exige des excuses d’Ottawa.

OTTAWA — Le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe exige des excuses d’Ottawa. Selon lui, des politiciens fédéraux ont laissé entendre qu’il avait fait un parallèle entre le mouvement de la Résistance française sous l’occupation nazie et les souverainistes québécois, ce qu’il soutient n’avoir jamais fait.
Le gouvernement a tort, selon lui, de prétendre qu’il a associé le gouvernement Harper «au régime nazi». C’est «complètement ridicule et tout à fait faux. Je n’ai jamais déclaré une telle chose», s’est-il défendu lors d’un point de presse lundi dans le foyer de la Chambre des communes.
Aussi, a-t-il demandé des excuses principalement de la part du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.
«J’ai dit que nous résistions au système fédéral, à ses empiètements, aux injustices commises à l’égard du Québec, comme par exemple, dans le cas de l’harmonisation de la TPS ou de l’entente sur les fonds marins conclue avec Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse mais refusée au Québec», a précisé M. Duceppe.
Il a répété qu’il ne parlait pas du tout de cette période historique de la Deuxième Guerre mondiale. Le Canada est «une grande démocratie, un grand pays que je respecte», a-t-il enchaîné, «mais ce n’est pas mon pays». «Je veux que le Québec devienne un pays souverain.»
«Ils jouent sur les mots puis ils essaient d’en faire une histoire, a martelé M. Duceppe devant les journalistes. Non seulement c’est ignoble mais ça démontre leur faiblesse intellectuelle.»
Le discours de M. Duceppe devant le Conseil général du Bloc québécois en fin de semaine à Québec a mis le feu aux poudres.
«Pour le moment, nous sommes des résistants, avait lancé M. Duceppe devant 300 militants réunis pour souligner les 20 ans d’existence du Bloc. Mais les résistants d’hier seront les vainqueurs de demain. Vive le Québec souverain!»
Qualifiant ces propos «d’outrageux et de désespérés», M. Cannon avait fustigé le chef bloquiste pour avoir comparé les souverainistes «à un mouvement de résistance.»
Lundi midi, à la suite d’un discours à Toronto, M. Cannon en a remis.
«Le gouvernement canadien n’est pas un gouvernement d’occupation, a-t-il signifié lors d’un point de presse. Le gouvernement canadien n’est pas un régime fasciste. Le gouvernement canadien n’a pas opprimé les Québécois politiquement.»
Il a exhorté M. Duceppe à corriger le tir, d’autant plus qu’«il est tout seul sur son île», a-t-il sermonné.
«Je n’ai pas vu M. Parizeau, je n’ai pas vu Bernard Landry, je n’ai pas vu les autres venir au secours de M. Duceppe.»
Dans ce même ordre d’idées, le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis, a renvoyé la balle à M. Duceppe.
«C’est à lui de s’excuser pour les propos graves qu’il a tenus», a-t-il souligné.
«C’est trop facile d’être comme ça sur le bord du ravin justement puis de lancer des phrases puis dire c’est pas ça que je voulais dire exactement, a lancé M. Paradis. Dans l’esprit de monsieur et madame Tout-le-monde, résistance, les gens savent qu’est-ce que ça veut dire. Alors c’est ce qu’on déplore, il faut le dire haut et fort.»
Selon le ministre Paradis, cette comparaison «gauche» est inappropriée dans une société libre et démocratique.
Pour sa part, le chef libéral Michael Ignatieff estime que M. Duceppe n’a plus rien à dire «alors il s’engage dans des comparaisons historiques bizarres» qui tombent à plat.


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