Le christianisme est notre ADN

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« Il faut abandonner le laïcisme qui veut nous faire croire que la nation peut regarder toutes les religions du même œil, toutes se valant. »


Je suis né il y a longtemps dans une famille modeste sans tradition ni sentiment religieux notable. Mon père, lui-même d’une famille où on « bouffait du curé », adulte, était devenu plus tolérant – indifférent serait plus exact – et ma mère, qui vivait dans son ombre, suivait en cela son mari alors qu’elle-même avait été éduquée de façon traditionnelle. J’ai été baptisé mais n’ai pas été au catéchisme et n’ai pas fait ma communion parce que personne ne m’y a poussé. D’une indifférence bienveillante à l’égard de la religion, je me suis marié à l’église. J’écris cela pour faire comprendre que longtemps, comme beaucoup de Français j’imagine, j’ai pensé que la déchristianisation de la France n’était pas un problème, n’était pas chargée de souci pour l’avenir. On continuait à vivre dans un pays dont les paysages et beaucoup de pratiques et habitudes de vie étaient très marqués par le catholicisme, mais pour nombre d’entre nous, cela n’était devenu petit à petit qu’une coquille vide, un décor. Malgré la loi de 1905, l’Église continuait à faire partie, même pour les athées qui ne s’en offusquaient pas plus que ça, du paysage familier des Français qui n’auraient pas imaginé un village autrement que sous la forme d’un clocher avec des maisons autour. Les églises se vidaient petit à petit, mais quelle importance ? Les cloches continuaient de sonner. On n’imaginait pas que notre genre de vie puisse être menacé. Les immigrants d’alors, nombreux, étaient de même culture que nous, n’exigeaient rien et se fondaient rapidement dans la population de souche plus ancienne.


Les têtes n’étaient pas vides pour autant. L’école, qui n’avait pas encore négligé d’éduquer les jeunes Français, n’avait pas honte de parler de morale, du bien et du mal, de la patrie. Elle ne craignait pas de se référer à la longue histoire du peuple de France, sans omettre aucune de ses facettes. Les héritiers des hussards noirs de la République du tournant du siècle formaient et entretenaient les esprits dans l’amour de l’héritage national et culturel. On n’était pas hostile aux autres a priori, mais c’était les Français d’abord. N’oublions pas que notre civilisation nous paraissait si enviable que nous avons longtemps essayé de l’imposer aux autres. Jules Ferry, si vénéré comme « père de l’instruction publique », n’a-t-il pas été aussi ministre des Colonies ?


Cela a duré quelque temps, puis a commencé à s’affadir sous les coups de l’internationalisme et du marxisme réunis, surtout à partir des années de la guerre froide, quand l’Éducation nationale, abandonnée à la gauche par tous les gouvernements successifs, y compris ceux du général de Gaulle, a regardé de plus en plus vers l’Est d’où soufflait, semblait-il, le vent de la liberté des peuples. Le discours a alors changé et tout ce qui était national, occidental est devenu haïssable car obstacle au sens de l’Histoire. Pour le bien de l’humanité, il fallait changer les esprits. Hélas, ce fut réussi en grande partie et évident surtout à partir de 1968. On a réussi à désarmer des esprits déjà débarrassés de ce que certains considéraient comme les oripeaux de la religion. Toutes les défenses sont tombées petit à petit au moment où l’islam commençait à surgir dans notre monde, prenant le relais de la menace communiste. Nos dirigeants actuels sont tous sortis de ce nouveau moule. Peu échappent au modèle imprimé.


L’état des lieux est clair. Pour la masse, plus de conscience religieuse chrétienne. Notre case spirituelle qui l’abritait est vide, disponible pour autre chose. La case qui abritait l’esprit de défense se vide aussi. Le vigile sourcilleux qui y résidait a laissé la place à une sorte de GO bonasse et accueillant à tous, prompt à l’autoflagellation, comme notre Président en donne l’exemple. Le réflexe de légitime défense est moribond. On laisse ça à une petite troupe professionnelle motivée et entraînée qu’on envoie de préférence à l’extérieur alors que le danger grandit chez nous.


Pour de plus en plus de Français, les problèmes d’identité et d’immigration sont un souci majeur qui s’explique par le flot constant de nouveaux arrivants de culture très différente de la nôtre, ne cherchant pas, pour beaucoup d’entre eux, à s’intégrer, même quand ils sont nés en France, mais exigeant au contraire notre tolérance et notre adaptation à leurs coutumes. Une nouvelle société s’installe chez nous. En outre, pendant des décennies, il était interdit de faire le lien entre d’une part l’immigration et d’autre part la délinquance et la criminalité. Mais les faits sont têtus et les Français le voient bien, même si nos politiques et notre presse cherchent soigneusement à éloigner leur regard à chaque événement douloureux attribué à des fous.


Malgré ce constat, identité et immigration sont quasi absents des soucis de notre classe politique dirigeante depuis plus de trente ans, mais également lors du grand débat national qui a suivi l’affaire des gilets jaunes de 2018 et lors des récentes élections européennes. Notre désarmement moral est pratiquement accompli.


Comment reprendre la main ?


Il faut abandonner le laïcisme qui veut nous faire croire que la nation peut regarder toutes les religions du même œil, toutes se valant. Il faut admettre une réalité historique : toute notre civilisation, notre façon de vivre, nos coutumes sont nées du christianisme dont les textes sont imprégnés d’humanisme ; au contraire de ceux de l’islam qui appellent à la soumission ou la destruction du mécréant, c’est-à-dire de toute l’humanité non musulmane.


C’est aux arrivants d’accepter qu’ils mettent le pied en terre chrétienne et qu’ils doivent en respecter toutes les règles sans exception et ne rechercher aucune adaptation à leur profit. La démocratie et le modernisme sont nés du Christianisme. En outre et surtout, l’Islam nie la démocratie. Ceci suffit à le condamner chez nous.


La religion chez nous était devenue une affaire privée depuis longtemps. Le débat public pouvait se dérouler sans son interférence, sinon à la marge. Mais en fait tout notre comportement était inconsciemment pétri de christianisme car notre être tout entier est héritier de 60 générations qui en ont été imprégnées; même si depuis peu on ne s’y référait plus. Nos « valeurs républicaines » si souvent invoquées en viennent tout droit. On remarquera d’ailleurs que le laxisme et la générosité déraisonnable de la république manifestés dans la politique d’immigration, ne sont ni désavoués ni critiqués par la hiérarchie catholique (le pape en tête) qui est prisonnière de ses dogmes altruistes, au point d’oublier les siens au profit des autres. Soyons accueillant à tout le monde, ne nous défendons pas (si on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche), pardonnons tout, prions, et, face à une idéologie-religion conquérante qui prétend diriger tous les domaines de la vie des hommes, on oublie de défendre, les Français pour l’une et les Chrétiens pour l’autre. Les deux aveuglements et lâchetés sont complémentaires. Ce qui valait pour les Français, et pour les Chrétiens, est désormais applicable au monde entier. Le président Macron et le pape François tiennent le même drapeau blanc. Et cela à l’aube d’une immigration africaine dévastatrice (majoritairement musulmane aussi) dont nous ne voyons que les prémices.


Le peuple de culture chrétienne doit prendre en main sa défense.

Ceux que gênerait ce qu’ils prendraient pour un retour en arrière quand on leur parle de Christianisme, pour un reniement des acquis de la révolution, doivent admettre que c’est l’islam qui nous y contraint. Les Russes l’ont bien compris. Je doute que M. Poutine, ancien du KGB, soit devenu subitement croyant. Pourtant il a favorisé la renaissance de la religion dans son pays. La fréquentation des églises, dans ce pays qui a vécu 70 ans de communisme, ferait envie à beaucoup de nos curés.

On prête à Napoléon une pensée selon laquelle un peuple peut vivre sans Dieu mais pas sans religion. Si on veut être pragmatique cela mérite d’être considéré.

Saint Augustin voyait quatre marches dans le processus de soumission des peuples :

A force de tout voir, on finit par tout supporter.

A force de tout supporter, on finit par tout tolérer.

A force de tout tolérer, on finit par tout accepter.

A force de tout accepter, on finit par tout approuver.


Nous sommes déjà sur la troisième marche. Il serait temps de sonner le tocsin et de réagir.