Le délire woke du Parti vert

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Le wokisme autocenseur


C’est sympathique l’écologie, non ? Ouais, ça dépend. 


Vous avez au moins entendu parler du Parti vert du Canada.


Je sais, il a fait élire seulement trois députés à la dernière élection et a recueilli 6,5 % du vote.


Pourquoi s’y intéresser ?


Crinqués


Je vous ai souvent parlé du wokisme.


Le wokisme, c’est cette nouvelle idéologie gauchiste obsédée par la race, le sexe et la religion, qui voit toutes les majorités comme oppressantes et toutes les minorités comme opprimées.


Ses armes ? Les appels à la censure ou au congédiement, et les attaques en meute sur les réseaux sociaux.


Ses traits de caractère ? L’hypersensibilité (un rien lui fait de la peine), l’hypersusceptibilité (un rien le fâche) et l’hyperdogmatisme (son opinion est une vérité qu’il faut imposer).  


Le wokisme fleurit d’abord au sein de la gauche radicale, donc sur les campus universitaires, puis se répand par le truchement de médias ignorants, complaisants et moralisateurs.


Le délire qui secoue le Parti vert, dont je vous parlais plus tôt, n’a rien à voir avec l’écologie et pourrait n’être que drôle.


Il ne l’est pas parce qu’il illustre ce qui arrive quand le wokisme se lance dans l’arène politique.


Le Parti vert est secoué comme l’a été récemment Québec solidaire, gracieuseté des hurluberlus de son Collectif antiraciste décolonial. 


Au début, les choses se présentaient pourtant bien pour le Parti vert. 


Sa nouvelle cheffe, Annamie Paul, est femme, noire et juive. Excellent départ dans une perspective woke.


Mais une des caractéristiques du wokisme est que plus vous l’alimentez, plus il en demande.


C’est un engrenage dont vous ne pouvez vous extraire si vous y entrez le petit doigt.


Chaque concession met la table pour la revendication suivante. Toujours plus, plus, plus.


Une des députées du Parti accuse donc Israël de « nettoyage ethnique » et d’« apartheid ». 


Elle a sans doute dû se retenir pour ne pas échapper la sempiternelle référence au nazisme.


Un conseiller de la cheffe Paul riposte en la traitant d’« antisémite ».


L’exécutif national du parti exige que la cheffe excommunie son adjoint. Elle refuse et juge l’attaque « raciste et sexiste ».


L’exécutif veut suspendre la carte de membre de la cheffe, puis demande un vote de confiance.


On arrête le cirque au dernier moment parce que virer votre cheffe juste avant les élections n’est pas l’idée du siècle.


Dans les instances dirigeantes du Parti, combien y a-t-il de Québécois francophones ? Un.


Bien entendu, le Parti s’est opposé à la reconnaissance du Québec comme nation et à des excuses d’Ottawa pour les événements d’octobre 1970.


La formation est aussi multiculturaliste que Justin Trudeau et au moins aussi anti-Québec que le Parti libéral et le NPD. 


Vent


On pourrait en rire. C’est moins amusant quand on voit à quel point ces idées se répandent et pèsent plus lourd dans les esprits que le nombre de votes dans les urnes.


Quand s’y opposer ouvertement vous vaut des louanges pour votre « courage », c’est que le vent souffle fort. 











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