Le français dans le monde

Quel Tartuffe, ce Pratte - que les individus défendent "leur belle langue" pendant que l'État québécois collabore à l'anglicisation du Québec...

Il est curieux que les Québécois, si sensibles à la situation du français dans leur province, s'intéressent peu à l'évolution de la langue de Molière ailleurs dans le monde. C'est ainsi que la publication d'un portrait exhaustif de l'état du français sur la planète a été accueilli ici dans la plus grande indifférence.
On trouve dans La langue française dans le monde 2010, publié cette semaine par l'Organisation internationale de la francophonie, «une source vive d'étonnement et d'enrichissement», tel que le souligne le secrétaire général, Abdou Diouf. Étonnement et enrichissement, en effet, quand on voit la multitude de mesures prises sur tous les continents pour préserver et étendre la place du français. La Francophonie elle-même, malgré le scepticisme que certains entretiennent à son endroit, est à l'origine de plusieurs de ces projets.
Pour autant, le portrait tracé par l'OIF ne cache pas l'envergure du défi auquel font face ceux qui oeuvrent pour que la langue française demeure officielle là où il l'est, qu'elle soit une langue seconde valorisée ailleurs, et que le français redevienne une langue d'usage dans les institutions internationales et en science. On ne s'en étonnera pas: l'anglais continue d'étendre sa mainmise sur plusieurs de ces domaines. Les auteurs du rapport déplorent le fait que «les francophones ne sont pas toujours les meilleurs défenseurs du français», notamment au sein de l'Union européenne.
L'avenir du français ne se jouera ni en France ni au Québec, mais en Afrique. Aujourd'hui, près de la moitié des 200 millions de francophones de la planète vivent en Europe. En 2050, cette proportion aura chuté à 12%, tandis que, si tout se passe bien, 85% des parlants français seront Africains. Si tout se passe bien, c'est-à-dire si le continent augmente considérablement la scolarisation de ses enfants et si les États où le français a statut officiel continuent d'assurer à cette langue une place particulière à l'école.
Le français ne saurait contester le statut dominant de l'anglo-américain. Les francophones ne doivent pas pour autant renoncer à ce que leur langue et la culture qu'elle porte participent de plain-pied aux innombrables échanges politiques, économiques, scientifiques et culturels caractérisant la mondialisation.
L'accomplissement de cette tâche dépend, entre autres choses, des moyens consentis à l'OIF. C'est pourquoi il est essentiel qu'elle continue de bénéficier d'un solide appui financier et politique de la part du Canada.
Le succès de l'entreprise dépend aussi des francophones eux-mêmes. Chacun doit faire sa part pour que le français soit à la fois beau et efficace, parlé sur toutes les tribunes, de sorte que, séduits, l'enfant et l'étranger voudront à tout prix l'apprendre et le maîtriser.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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