« Le French Gut »

Ça se digère quand même mieux que « La French Shit »

Tribune libre

     En France, la Microbiome Foundation1 (sic) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ont lancé un appel aux dons de matières fécales afin d’étudier les liens entre le microbiote intestinal et certaines maladies courantes2. Ce chantier de recherche a été nommé « Le French Gut » (intestin en anglais). Une dénomination guère étonnante aujourd’hui dans ce pays atteint d’anglophilite aiguë qui a donné naissance au français, « cette merveilleuse langue » (dixit le dramaturge Arthur Miller3).


     Certes, « Le French Gut » se digère mieux que « La French Shit » (merde en anglais). N’empêche, ceux qui auraient pondu une telle merde au Québec auraient été foutus à la porte sur le champ.


     La fascination qu’exerce l’anglais sur nombre de locuteurs francophones européens ne laisse pas de surprendre. Venez faire un tour au Québec et vous déchanterez.








[3] Dans son autobiographie. Miller a assisté en France aux répétitions de sa pièce Les Sorcières de Salem à la fin des années cinquante.





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