Le négociateur

Chaque fois qu'une personne de la trempe de Lucien Bouchard sacrifie la tranquillité de la vie privée pour s'impliquer dans le débat public, elle sert l'intérêt du Québec.

C'est l'évidence même... Quand les faits ne suffisent pas, Pratte recoure au "souhait" - espérer, il doit... Pour changer l'opinion, Lulu devra changer l'industrie. Allô!!!


La nomination de Lucien Bouchard à la présidence du conseil de l'Association pétrolière et gazière du Québec a suscité des commentaires acerbes au Parti québécois et dans le mouvement écologiste. C'est du PQ que sont venues les réactions les plus dures. Bien des indépendantistes en veulent à leur ancien chef, oubliant que sans lui, jamais l'appui à la souveraineté n'aurait frôlé les 50% au référendum de 1995, résultat dont ils se vantent par ailleurs. Certains parlent comme si l'avocat avait vendu son âme au diable, faisant preuve d'une hostilité inquiétante envers l'entreprise privée.
Cela dit, on a raison de souligner que l'industrie du gaz de schiste n'a pas seulement besoin d'un nouveau «vendeur», aussi charismatique soit-il. Si cette industrie souffre d'une si mauvaise image, c'est que la population québécoise, en particulier les résidents des régions concernées, n'a pas été préparée à son arrivée. C'est aussi que les entreprises ont mal fait leur travail sur le terrain, quoi qu'en disent leurs têtes dirigeantes; les témoignages à ce sujet sont trop nombreux pour être dénués de fondement. C'est enfin parce qu'un gouvernement impopulaire a donné l'impression de donner sa bénédiction à ce développement avant même de disposer de toutes les informations pertinentes. Par conséquent, si l'on veut que le Québec aille de l'avant avec l'exploitation de cette ressource, pour le bien-être collectif, il faut que le gouvernement Charest et l'industrie prennent un nouveau départ. C'est là que M. Bouchard peut jouer un rôle crucial.
L'ancien premier ministre n'est pas seulement bon orateur; il est avant tout un négociateur hors pair. Et c'est bien une négociation qui doit avoir lieu dans le présent dossier; une négociation entre la population du Québec et l'industrie gazière, où chacun devra faire des compromis, pas seulement les citoyens vivant près des gisements convoités. Il faut donc espérer que M. Bouchard sera plus que le porte-parole de ces entreprises. Il doit les convaincre de modifier, non pas leur plan de communication, mais leurs façons de faire. Selon les propos cités par le communiqué de l'Association, c'est précisément l'approche que compte adopter M. Bouchard. L'ancien premier ministre s'engage à tenir rapidement avec les représentants de l'industrie «des rencontres intensives pour mettre au point avec eux la démarche responsable qu'ils se sont engagés à suivre».
Chaque fois qu'une personne de la trempe de Lucien Bouchard sacrifie la tranquillité de la vie privée pour s'impliquer dans le débat public, elle sert l'intérêt du Québec. La population, et en particulier ceux qui font métier de la politique, devraient lui en être reconnaissants. Ce qui n'exclut évidemment pas qu'ils puissent, par la suite, exprimer leur désaccord à l'égard de ses faits et gestes.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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