S'il est indubitable que la base électorale et les militants du PQ désirent la souveraineté, il existe au moins deux preuves que ses dirigeants ne comptent pas la faire.
La première de ces preuves est le fait que, même s'il ne manque que 20,000 naissances par année pour stabiliser notre démographie, ils ont quand même accepté de laisser entrer au Québec 55,000 immigrants par année. Or, tout le monde sait que ces gens que nous aidons sont envoyés pour nous nuire et nous empêcher de réaliser la souveraineté. Et quelle raison invoque-t-on pour nous infliger des niveaux d'immigration aussi aberrants? Que le Québec a besoin de ces gens pour garder son poids politique et démographique A L'INTÉRIEUR du Canada! Ils ne comptent donc pas en sortir...
Cet argument est d'autant plus bête que, par suite du principe de l'égalité des provinces, le poids politique du Québec en tant que province canadienne est égal à celui de l'Île-du-Prince-Edouard, une petite île cinquante-six (56) fois moins peuplée. Le Québec pourrait donc perdre 7,850,000 de ses habitants (et même plus) sans rien changer à son poids politique dans l'ensemble canadien.
La seconde preuve - la plus solide - est le fait que, depuis 1995, les dirigeants du PQ évitent soigneusement de discuter d'indépendance avec des fédéralistes. En public, bien sûr, ils se disent tout vibrants d'espoirs souverainistes, mais ils ne vont jamais au-delà de cette profession de foi. Répétés régulièrement pour rassurer leurs partisans, ces brefs petits radotages créent autour de leurs discours une espèce de fond sonore auquel personne ne prête attention, un peu comme c'est le cas avec l'insignifiante musique diffusée dans les supermarchés.
Ce que ne font pas les leaders du PQ
N'est-il pas étrange que la croissance du vote souverainiste se soit poursuivie inexorablement jusqu'au jour précis où elle a atteint un score de 50% moins des poussières? Si cela est arrivé, c'est bien sûr parce que nos leaders d'alors ont décidé que leur travail missionnaire était terminé et qu'il pouvaient s'asseoir sur leurs lauriers en attendant l'apparition des fameuses conditions gagnantes. Or, après quinze ans, ils attendent toujours.
S'ils avaient vraiment voulu régler notre problème national, nos chefs actuels se seraient servis des huit années d'inaction qu'ils viennent de passer sur les banquettes de l'opposition pour faire des tournées de cégeps, d'universités et de clubs de l'âge d'or pour convaincre le misérable petit 5 ou 6% de votants qui nous manquent encore pour gagner un référendum. Loin de vouloir se fatiguer ainsi, leur intention actuelle est plutôt de gaspiller les deux ou trois autres années qui nous séparent de la prochaine élection pour ne PAS faire la promotion de la souveraineté. La ¨gouvernance souverainiste¨ qu'ils nous promettent pour après leur victoire électorale est précisément ce qu'ils ne font pas depuis qu'ils ont pris la tête du mouvement. En fait, la partie clé de ce petit jeu de mots, celle qui les intéresse, est ¨gouvernance¨; le mot ¨souverainiste¨ ayant été ajouté uniquement pour convaincre leurs travailleurs d'élection de travailler d'arrache-pied (et gratuitement) pour les faire élire.
Alors qu'ils ne sont jamais à court d'arguments pour critiquer le gouvernement qu'ils veulent remplacer, leur créativité s'assèche brutalement dès qu'il s'agit d'argumenter en faveur de notre cause nationale. Leur silence dure depuis si longtemps qu'une véritable révolution démographique a eu le temps de se produire dans l'électorat québécois. Si, lors du référendum de 1980, les plus de cinquante ans étaient les plus craintifs et les plus difficiles à convaincre, voilà qu'ils forment désormais les troupes indépendantistes les plus militantes alors qu'à l'opposé, les moins de trente ans sont parmi les moins mobilisés. Ce renversement n'est pas difficile à expliquer.
Comme la cause souverainiste est juste et bonne, ceux que le PQ a jadis pris la peine de convertir à force d'arguments et de discours continuels ont conservé leurs convictions et les ont même approfondies puisque la plupart sont aujourd'hui prêts à voter pour l'indépendance pure et simple. Si, de leur côté, les jeunes restent amorphes, eux dont la nature est de s'enflammer pour les causes justes, c'est parce qu'ils n'ont jamais entendu les arguments anciens et modernes en faveur de la souveraineté. Cela fait que beaucoup d'entre eux considèrent notre cause comme une autre des lubies à papy.
Le mutisme des élites souverainistes est d'autant plus frustrant que toutes les statistiques à notre disposition montrent que c'est le fédéralisme, et non la souveraineté, qui a fait le plein de votes. Même s'ils le voulaient, les souverainistes seraient totalement incapables d'obtenir un score inférieur aux 5% des votes ethniques qu'ils ont recueillis lors du référendum de 1995. Et pourquoi refusent-ils de tirer parti du ras-le-bol généralisé des fédéralistes devant un problème que le Canada anglais refuse de régler à moins d'y être forcé par un vote majoritaire en faveur de la souveraineté?
Ce que font les leaders du PQ
Parce qu'ils veulent se servir de la souveraineté pour atteindre le pouvoir et non se servir du pouvoir pour faire la souveraineté, les lecteurs de sondages qui dirigent le PQ se servent des 45% de souverainistes comme d'un électorat captif et ne cessent d'envoyer des petits messages codés au reste de la population pour la convaincre qu'il n'est pas ¨dangereux¨ de voter pour eux. Au lieu d'expliquer à la population que nous sommes devenus trop puissants pour que le Canada anglais ose jamais attaquer notre économie, au lieu de lui répéter en toutes occasions que la Cour suprême du Canada oblige le Fédéral à négocier de bonne foi avec le Québec en cas de victoire du ¨oui¨, on les voit nous resservir le vieil argument fédéraliste voulant que la souveraineté débouchera sur des années de turbulences.
Ce genre de petit commentaire lâché à l'improviste fait partie d'une stratégie qui regroupe dans un tout cohérent les différentes recettes inventées au cours des quarante dernières années par des politicards désireux de s'emparer ou de conserver le pouvoir. Ainsi, Pauline Marois est devenue la chef du PQ en nous jouant un deuxième ¨Robert Bourassa¨; c'est-à-dire que, comme ce dernier l'avait fait en 1983, elle s'est faite élire, en dépit de son impopularité personnelle, par un petit groupe de délégués de son parti dont beaucoup avaient contracté des dettes envers elle du temps où elle était ministre. Une fois élue, elle nous a joué un second ¨Claude Morin¨ en adoptant une stratégie étapiste qui consiste à éviter de parler de souveraineté d'abord pour se faire élire, ensuite pour garder le pouvoir, puis pour se faire réélire et, en cas de défaite, pour reconquérir le pouvoir. Pour faire passer la pilule auprès des militants souverainistes, elle leur a joué un second ¨Pierre-Marc Johnson¨ en inventant le concept de gouvernance souverainiste qui ressemble comme un frère à celui d'affirmation nationale proposé par le successeur de René Lévesque. Comme le PQ ne fait rien depuis longtemps pour faire mousser les appuis à la souveraineté, elle se prépare enfin, au soir d'une éventuelle victoire électorale, à nous jouer un deuxième ¨Lucien Bouchard¨ en annonçant qu'on n'a pas le pourcentage pour se lancer dans un troisième référendum.
***
Malheureusement pour elle, une préparation psychologique minutieuse de l'opinion publique est toujours nécessaire quand on veut réutiliser contre une population des petits trucs éventés de ce genre. C'est encore plus vrai quand ceux-ci ont échoué la première fois. Comme nous le verrons plus loin, cette partie du plan a été si lamentablement exécutée que l'avenir même du PQ est aujourd'hui menacé.
L'opération visant à faire taire les seconds violons du parti fut menée beaucoup plus adroitement en leur montrant tout ce que leur indiscipline pourrait leur coûter dans l'éventualité d'une victoire électorale du parti: postes et salaires de ministres, limousines avec chauffeurs, bureaux de prestige, etc. Voyant s'approcher le pouvoir après de longues années d'attente, ces derniers ont réagi comme une classe de gamins turbulents qu'on ferait attendre devant les alléchantes vitrines d'une confiserie en promettant de ne laisser entrer que les plus sages. Comme des galopins s'efforçant de rester méritants, ils se sont mis à saliver, à trépigner et à s'en promettre, mais en se gardant de bouger, de murmurer ou de se faire repérer par la maîtresse de peur d'être exclus de la distribution de bonbons. Et les passants que nous sommes s'étonnent de voir que ces gavroches d'ordinaire si fougueux restent dans le rang dans un silence martial.
Le ¨problème¨ de la promotion de l'option souverainiste ayant été aussi efficacement escamoté, les actuels leaders du PQ ont pu passer à l'étape suivante de leur plan en déclarant une chose inouïe, totalement révolutionnaire, novatrice et inattendue, une chose jamais entendue nulle part ailleurs sur la planète; à savoir qu'une fois élus, ils comptaient s'attaquer, mieux que le gouvernement en place, aux ¨vrais problèmes¨ de l'économie, de la santé et de l'éducation. Joignant le geste à la parole, ils ont donc dépoussiéré leur vieux programme social-démocrate sans comprendre que, par exemple, ses propositions pro-avortement ou pro-drogues douces avaient pour effet de faire fuir les gens opposés à l'avortement et aux drogues douces. Autrement dit, ils ont décidé de faire la promotion de ce qui divise les souverainistes et de cacher ce qui les rassemble; à savoir leur option.
Se jugeant fin prêts pour la bataille, ils se sont lancés dans une chasse aux votes en concentrant tous leurs efforts sur des objectifs secondaires comme celui de ¨battre Charest¨. Se joignant aux causes les plus populaires (ex: la demande d'un moratoire sur l'exploitation des gaz de schistes ou la fermeture de Gentilly II), ils n'ont pas oublié d'exciter chez les femmes le goût des records en leur répétant qu'elles avaient enfin une chance de faire élire la première femme premier-ministre de l'histoire du Québec.
La désintégration du Parti Québécois
Toute cette stratégie est certes très habile, mais des hommes ou des femmes d'Etat n'agisent pas ainsi, surtout pas à l'égard de leurs propres partisans. La plupart des grands personnages historiques ont préféré agir à visière levée, bannière déployée et face aux feux du soleil. Et derrière eux marchaient les peuples!
Le plus triste, c'est que l'actuelle stratégie du PQ est non seulement inefficace, mais carrément suicidaire. Tant à droite qu'à gauche, tous les patriotes qui, pendant quarante ans, ont supporté en silence un programme, des stratégies et des leaders qui leur déplaisaient, abandonnent désormais le parti en masse pour aller défendre ailleurs leurs intérêts. Une foule de partis et de mouvements plus ou moins souverainistes ont donc vu le jour: Québec Solidaire, le futur parti de Legault, le Parti Indépendantiste, le RIN, etc. Résultat: alors que la souveraineté trône à 45% dans les sondages d'opinion, le PQ voit ses appuis osciller autour de 35 ou 37%. (Et c'est encore bien pire quand on tient compte de l'effet-Legault)
Quelle brillante stratégie! Quelle habileté! Non, mais vraiment!
Ce que feraient les actuels dirigeants du PQ s'ils accédaient au pouvoir
Si, par miracle, la division du vote devait un jour donner le pouvoir au PQ actuel, l'excuse de l'attente des conditions gagnantes serait probablement utilisée pour justifier son inaction dans la plupart des dossiers. Au lieu d'éliminer les honteux et très coûteux privilèges des Anglo-Québécois, on le verrait plutôt chercher à éviter les problèmes en ne faisant pas les fusions municipales des villes anglophones du West Island. Et on nous dirait probablement que c'est de l'extrémisme que de vouloir agir comme tous les peuples du monde en imposant la langue de la majorité dans les institutions collégiales? (Si nous sommes des extrémistes de seulement suggérer d'agir normalement, où donc ces nobles âmes placent-elles le reste de l'humanité dans leur échelle de l'extrémisme? Et où classent-elles les assassins d'enfants, les cannibales et les Nazis?)
On ne pourrait pas non plus compter sur le PQ pour réduire les affolants niveaux d'immigration actuels ou pour arrêter l'agonie démographique de notre peuple en subventionnant massivement les Québécoises qui désireraient avoir un troisième ou un quatrième enfant, notamment dans les régions. (La Russie vient de le faire avec succès.) A force de constamment pousser sur le gouvernail politiquement correct, nos leaders ont fait faire un 180 degrés au PQ et l'ont transformé en un instrument servant à retarder notre libération.
Comme personne ne veut prendre la tête du mouvement souverainiste, qu'arriverait-il si, le PQ étant au pouvoir, un accident de conjoncture, le hasard ou l'action du Saint-Esprit devait donner une solide majorité à l'option souverainiste? Devant une situation aussi catastrophique pour leur stratégie de réélection, la seule réaction absolument certaine des leaders souverainistes actuels serait de se servir du momentum acquis pour revenir par exemple au déficit zéro en exigeant des concessions économiques importantes des seuls francophones, notamment de la part de ceux qui travaillent pour l'Etat. (Pour éviter les turbulences qui les fait tant frémir, aucun sacrifice ne serait, bien sûr, demandé aux Anglo-Québécois)
Pourquoi les chefs du PQ font-ils cela?
Pour l'essentiel, il existe trois types d'hommes ou de femmes qui vont en politique. Il y a d'abord ceux, incorruptibles et impossibles à effrayer, qui désirent réaliser de grandes choses. Ce sont eux les authentiques chefs d'Etat dont on parlait plus haut. Ce sont eux qui règlent les problèmes et font progresser leur peuple. Il y a ensuite le groupe des politiciens professionnels dont le seul rêve est de s'emparer du pouvoir et de ses hochets. C'est dans ce groupe que se retrouvent les chasseurs de pensions, les apeurés et les lecteurs de sondages qui cachent leur option. Il y a enfin le troisième groupe; celui des voleurs et des parasites qui veulent simplement s'enrichir. Ce dernier groupe – il convient de le mentionner - est particulièrement nombreux du côté des fédéralistes, puisque personne parmi eux n'a même l'espoir de voir un jour leurs chefs défendre avec sincérité les seuls intérêts du Québec.
Il est facile de distinguer les chefs d'Etat des profiteurs puisqu'il suffit de se poser quelques questions très simples: Sont-ils nés pauvres? Sont-ils friqués? Ont-ils des châteaux? S'en cachent-ils?
Bien entendu, on ne peut prétendre à la mauvaise foi de tous les leaders souverainistes actuels. Dans la plupart des cas, leur comportement et leur timidité s'expliquent par le fait qu'ils ont eu l'esprit pollué tant par la propagande fédéraliste que par les préjugés de leur époque. Comme ils appartiennent à des milieux culturels qui se nourrissent depuis des décennies d'idées importées de Paris, de New York ou de Californie, ils ont par exemple intériorisé l'idée qu'avoir la peau blanche était une sorte de crime. Voilà pourquoi on les voit s'excuser à tout venant de crimes que les Québécois n'ont pas commis et auxquels ils se sont même opposés avec énergie. Quelqu'un prononce-t-il le mot ¨juif¨ qu'ils s'enfuient aussitôt dans toutes les directions en hurlant ne pas vouloir être associés à cette engeance d'assassins. On exagère à peine! C'est le même réflexe imbécile qui les empêche d'enguirlander les immigrants qui viennent du fin fond de la planète pour nuire à un petit peuple qui ne leur a jamais fait de mal.
Parce que les préjugés d'un autre siècle et d'un autre millénaire encrassent leurs esprits, ces survivants d'un autre âge sont tout apparemment incapables de réagir sainement aux problèmes les plus urgents que crée l'actuelle accélération de l'histoire. Tout a changé, sauf eux.
Si une femme comme Pauline Marois continue de refuser de faire la promotion de notre cause, pourquoi ne laisse-t-elle pas la place à quelqu'un d'autre? Pourquoi cherche-t-elle tant à entrer dans l'histoire en devenant la première femme premier-ministre du Québec? Pourquoi travailler si fort, pourquoi nuire à sa patrie en danger pour être finalement rangée par les historiens parmi les personnages les plus douteux du passé?
Quelle sera l'image laissée dans les livres d'histoire par son semblable, Lucien Bouchard; lui qui termine sa carrière en vendant au plus offrant son reste de crédibilité pour faire de nouveau baisser le pourcentage chez ses compatriotes dans le très nauséabond dossier des gaz de schistes? Au lieu d'avoir rejoint les libérateurs de peuples au sommet du versant ensoleillé du monde, le pauvre homme sera considéré par nos descendants comme un simple raté qui, par manque de cran, a lamentablement failli à sa mission en refusant de tenir un référendum quand l'occasion s'est présentée. Et ils concluront que l'univers aurait mieux valu s'il n'avait pas existé.
Jean-Jacques Nantel, ing.
Mars 2011
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15 commentaires
Christian Montmarquette Répondre
27 mars 2011@ Martin Lavoie,
En ce qui concerne l'indépendance, il est plus que temps que le peuple se réveille et se prenne en charge lui-même et cesse de mettre sa destinée entre les mains de magouilleurs qui ne s'en occupent qu'une fois par 15 ans.
D'autre part, je ne vois pas ce que la question du salaire minium vient faire dans cette discussion, puisqu'il s'agit d'un tout autre débat, actuellement en cours à notre congrès, et dont le chiffre final n'a pas même pas encore été voté.
Mais, si vous êtes d'accord pour aller travailler à$9.50 de l'heure, avec un 4 et demi à $750 par mois non chauffé, c'est votre affaire.
Sur ce,
Je vous souhaite un bon Kraft Diner pour souper et un bon magasinage à l'Armée du Salut !
______________________
Christian Montmarquette
Québec Solidaire
Montréal
.
Martin Lavoie Répondre
26 mars 2011M. Nantel, il est possible qu'il faille changer de chef.... mais même avec ce chef, je soutiendrai le Parti Québécois, car c'est au printemps que monte la sève et que votre dépression de fin d'hiver n'agira point sur mon moral qui a soutenu un parti qui a réussi à convaincre 49. quelque chose % au dernier référendum. M. Montmarquette vous applaudi car vous confirmez sa thèse d'un Québec Solidaire à construire. (Surtout avec des images aussi percutantes qu'un $16. comme salaire minimum.) Il faudra relire et relire son processus de réalisation pour un tel concept, actuellement impossible.
Votre conviction est basée sur une connaissance relative des gens qui agissent dans le Parti Québécois et d'aucune façon, vous n'arriveriez à évaluer la profondeur du sentiment indépendantiste qui anime les Péquistes, sans tenir compte du chemin réalisé, compte tenu du viol électoral et référendaire vécu.
Fernand Lachaine Répondre
26 mars 2011Note à monsieur Yves Rancourt,
Merci de votre intervention, je ne pouvais pas mieux dire.
Merci
Fernand Lachaine
Archives de Vigile Répondre
25 mars 2011En appui à Y.R., propageons la nouvelle que désormais, le lieu de l'union des forces est sur le site de la Coalition "Cap sur l'indépendance":
http://www.capsurlindependance.org/
Yves Rancourt Répondre
25 mars 2011Monsieur Nantel, je partage largement votre inquiétude sur la capacité du Québec d'accueillir 55,000 immigrants par année, comme je conviens également avec vous que le PQ n'a pas suffisamment parlé d'indépendance depuis 1995.
Là où je décroche, c'est lorsque vous vous livrez, comme beaucoup trop de gens sur ce site, à un autre procès d'intention tout à fait inutile et improductif à l'égard du PQ et de sa chef, un procès qui repose sur des hypothèses d'une fragilité déconcertante(le PQ ferait ceci ou ne ferait pas cela, si...). Qu'en savez-vous? Seriez-vous dans le secret des dieux? Est-ce bien de cette façon que l'on compte faire avancer la cause de l'indépendance du Québec, en s'attaquant au seul parti qui peut réalistement l'y conduire dans un horizon rapproché? Quelle drôle d'approche: au lieu de tirer sur l'ennemi, on tire sur les nôtres et on s'en délecte!
Je ne suis pas membre du PQ mais je sais qu'il a à se battre contre un parti qui s'appuie sur une machine politique et médiatique d'une puissance insoupçonnée, une machine qui s'est mise au service du fédéralisme canadien et de l'oligarchie économique qui ne demande rien d'autre que le statu quo constitutionnel. Cette machine épie les moindres gestes et propos du PQ pour le discréditer aux yeux d'une population qui est déjà assez frileuse sur la question de l'indépendance. Et ça réussit comme on le voit ici et dans les sondages. Pour contrer une telle machine, monsieur Nantel, il n'y a qu'une seule voie: l'unité d'action et la cohésion, surtout pas la division comme on la promouvoit souvent sur ce site, en jouant le jeu de l'adversaire.
Et pour terminer, j'ajouterais ceci: contrairement à ce que vous prétendez, je suis profondément convaincu que, dans le contexte décrit plus haut, le PQ n'a pas du tout avantage à faire connaître sa stratégie publiquement. Ce serait tout simplement suicidaire. Connaissez-vous beaucoup de bons généraux qui font connaître leur stratégie à l'ennemi avant de livrer bataille? Il ne faut quand même pas être naifs.
Mes meilleures salutations à vous.
Jean-Jacques Nantel Répondre
25 mars 2011La solution est toute simple: obliger nos chefs indépendantistes à changer d'attitude et de comportement ou se débarrasser d'eux. Malheureusement, comme ils se sont énormément compromis avec leur gouvernance souverainiste (qui ne veut rien dire), il faut changer les chefs.
Compte tenu du niveau d'angoisse atteint aujourd'hui dans la population quand il s'agit de notre avenir national, trouver de vrais leaders capables de nous guider avec enthousiasme vers notre libération ne sera pas difficile. Dans l'histoire (pensons à ce qui s'est passé dans la plupart des pays impliqués dans la Seconde guerre mondiale), les grands leaders sont toujours apparus et sont montés en masse vers le pouvoir aux moments critiques. Nos nouveaux leaders sont déjà parmi nous. Ils vont se faire connaître. Il suffit de les aider à déblayer le chemin.
Le vent de l'histoire souffle et s'enfle; il ne nous manque qu'un capitaine pour donner l'ordre de hisser les voiles!
Jean-Jacques Nantel, ing.
Archives de Vigile Répondre
24 mars 2011La question se pose M. Nantel. Quel serait votre solution pour arriver à l'indépendance avant qu'on devienne la Louisiane du nord. Parce que le temps presse.
Il est minuit moins une.
Archives de Vigile Répondre
24 mars 2011Bravo M. Nantel..Moi qui y étais aux premières loges avec René Levesque je suis maintenant très désenchanté.
Nous avons travaillé fort pour rien, Mme Marois n' inspire pas le gout de voter pour elle. Ce parti est maintenant à
l' agonie , ils viendront au pouvoir mais ne feront jamais un pays du Québec. Un parti comme tant d 'autres maintenant.
Jean-Paul Gilson Répondre
24 mars 2011ils veulent la réaliser dans ... leur tête et donc ce projet reste imaginaire , au mieux étapiste.
Toute autre chose serait de la déclarer cette indépendance et de cela ils ont une sainte trouille
Archives de Vigile Répondre
24 mars 2011Quelle est donc votre solution, monsieur Nantel ?
En attendant mieux, je conserve mon appui au PQ et j'espère malgré toute espérance.
Archives de Vigile Répondre
24 mars 2011Monsieur Nantel
D'accord sur toute la ligne avec votre texte qui confirme ce que je pense et ce que j'avance sur Vigile depuis un bon bout de temps. Le PQ, c'est le parti de la démission nationale, du "bluff", du mirage, de l'illusion depuis sa fondation en 1968 avec le MSA. C'est le parti des carriéristes, des "p'tits" provincialistes prêts à se prostituer (serment d'allégeance à Élizabeth 11) Pour résumer tout ça, ce sont des têteux et des collabos du système en place! Le PQ nous a lâchés sur le sujet crucial de notre langue, de notre histoire, de notre culture, de notre identité nationale et de l'immigration en toute complicité avec le PLQ de Sir John James Charest. Quand vont- ils comprendre que ce sont les Québécois qui sont majoritaires ici au Québec et agir en conséquence au lieu de laisser la minorité anglophone mener le bal? C'est le Québec à l'envers! Dans ma tête, les dirigeants péquistes sont des peureux et des lâches! L'avenir du Québec passe par le PI ( Parti Indépendantiste) Mort aux vieux partis fédéralistes! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain !!!
Archives de Vigile Répondre
23 mars 2011M. Nantel,
Je dois admettre que je prends beaucoup de plaisir à lire vos textes avec grand intérêt, mais dans ce cas précis, je me dois de souligner à quel point je jubile presque devant cette éloquente démonstration d'une chose que je tente moi-même de faire comprendre à mes contemporains. Plus il y aura de monde qui comprendra ce qui se passe présentement au PQ, et plus vite nous serons en mesure collectivement d'y remédier.
Cela fait déjà quelques semaines que je cherchais le prétexte propice pour partager une perle sur la page Facebook du Parti Québécois qu'un de mes contacts m'a fait parvenir. Étant plus anecdotique qu'autre chose, je crois que ce commentaire est l'endroit approprié. La voici donc :
Jeanne Miron : http://www.cyberpresse.ca/sciences/medecine/200904/02/01-842882-un-composant-de-la-marijuana-actif-contre-les-tumeurs-du-cerveau.php Vous en faites quoi des recherches qui prouvent que l huile de marijuana guerit le cancer. Dans ma page facebook j en ai des mausus de tonnes de liens scientifiques qui prouvent cela......FAITES DE QUOI CIBOIRE, IL Y A ENCORE DES ENFANTS ECT..QUI MEURENT DU CANCER EN CE MOMENT!!!!!!!!
(...)
Parti Québécois : 3- Utilisation de la marijuana pour traiter le cancer : c'est très intéressant tout ça. Mais il ne faut pas oublier que la pénalisation de ces substances dépend d'Ottawa et que c'est aussi là que sont autorisés les médicaments qui peuvent être prescrits. C'est là un très bon exemple d'endroit où le Québec ne peut pas envisager son propre modèle.
Le fil de discussion complet se trouve sur ce lien : http://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=401107554619&id=8843534619
C'est-tu donc d'valeur. Si il y a encore des gens qui meurent du cancer, c'est de la faute à Ottawa, pis nous, ben on peut pas rien faire contre ça. Et au diable les conclusions des rapports scientifiques, il faut continuer d'en faire fi en attendant!
Et c'est avec ça que certains pensent faire la souveraineté?
M. Nantel a mentionné une chose fort importante dans cet article : les politiciens actuels (tous partis politiques confondus, incluant le PQ) ne sont pas à la page en matière de science et de technologies. Leurs modèles de pensée appartiennent au millénaire précédent. Les débats actuels autour des questions énergétiques en est un autre excellent exemple.
A.R.
Nic Payne Répondre
23 mars 2011Monsieur Nantel,
Sans être d'accord avec tout ce que vous dites -- au sujet de l'immigration, et de son rapport avec les dirigeants péquistes, par exemple, nous divergeons --, je trouve que vous frappez tout-de-même ici quelques spectaculaires coups de circuit.
Cependant, vous risquez de vous voir décerner la médaille de l'ordre des... choisissez le titre : purs-et-durs, radicaux, extrémistes, illuminés, semeurs de division...
Qu'à cela ne tienne, il est impératif de débattre de cette " gouvernance souverainiste ", que subsiste ou non le moindre espoir d'un réalignement péquiste.
N.P.
Archives de Vigile Répondre
23 mars 2011M. Nantel,
J'aie toujours trouvé vos textes intéressants, instructifs, enrichissants et bien documentés, mais celui-ci est surprenant voir même questionnable.
J'aie le goût de vous formuler la même question que M. Frappier a dit à M. Facal : "Pour qui roule" M. Nantel?
Je trouve déplorable qu'à chaque fois qu'une forme de solidarité s'installe sur vigile, il s'en trouve toujours un pour jeter le discrédit et diviser. Je crois que vous auriez avantage à suivre tout le travail que le PQ fait depuis qu'il est à l'opposition et sur le terrain. Mme Marois a fait le tour de toutes les régions, elle est venu dans ma région rencontrer les jeunes 2 fois, le groupe des quatres de l'ABCD de la souveraineté se promène sur tout le territoire pour faire la promotion de la souveraineté depuis plus d'un an et il repart à la fin mars pour une autre tournée, et Mme Marois travaille très fort à l'Assemblée nationale pour débusquer, dénoncer les frasque de JJ Charest et du PLQ etc.
Avant de dire n'importe quoi et de donner des munitions à l'adversaire il serait préférable pour vous de vous en tenir à ce vous faites de mieux, c'est-à-dire d'y aller selon vos connaissances et nous informer comme avant, je trouvait ça plus intéressant.
Christian Montmarquette Répondre
23 mars 2011Monsieur Nantel nous dit :
Ce que font les leaders du PQ : " Parce qu’ils veulent se servir de la souveraineté pour atteindre le pouvoir et non se servir du pouvoir pour faire la souveraineté, les lecteurs de sondages qui dirigent le PQ se servent des 45% de souverainistes comme d’un électorat captif"
En un mot comme en cent : bravo et merci Monsieur Nantel.
Vous n'avez malheureusement jamais si bien dit.
Espérons que les véritables indépendantistes se tannent et finissent par le comprendre maintenant.
Prendre conscience de la réalité, c'est le premier pas pour trouver une solution.
Encore une fois merci.
______________________
Christian Montmarquette
Montréal
Article traitant du même sujet :
«Il y a les faux amis : ceux qui en situation de pouvoir, ne l’exercent pas pour prôner l’indépendance nationale, pour établir des stratégies et mettre au point des tactiques pour la réaliser. Il y a le Parti québécois qui, depuis 42 ans, mobilisent les indépendantistes sous de fausses représentations. » - Andrée Ferretti
"Qui ne fait pas l’indépendance la combat. Surtout s’il est en position de pouvoir"
http://www.vigile.net/Qui-ne-fait-pas-l-independance-la
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