En rétablissant les anciennes règles du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) mis sur pied en 2010 par le gouvernement Charest, François Legault trace un trait sur une promesse phare de sa campagne électorale, à savoir de prioriser les emplois qui répondent aux besoins du marché québécois.
Donc désormais, les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires étrangers voulant participer au PEQ n’auront pas à faire partie de la liste des professions ou domaines en demande. En plus d’un diplôme québécois pour les étudiants étrangers ou d’un emploi temporaire au Québec pour les travailleurs, les candidats au PEQ devront comme avant démontrer une connaissance du français oral de niveau intermédiaire avancé.
Autrement dit, tout immigrant muni d’un diplôme, peu importe son domaine, devient éligible au PEQ. En conséquence, il est plus que probable que certains parmi ceux-ci n’arriveront pas à se trouver un emploi dans leur domaine d’études, et se retrouveront donc sans emploi, une situation qui entraine toutes sortes de problèmes économiques, sociaux, personnels et autres…
À mon sens, le gouvernement devrait publier annuellement une liste « informative » d’emplois disponibles sur le marché ainsi que les études nécessaires pour y accéder en collaboration avec les milieux universitaires et collégiaux, et les diverses Chambres de commerce. De cette façon, les immigrants qui désirent obtenir un emploi au Québec serait informé à l’avance des conditions à respecter pour se porter candidat à un emploi disponible hic et nunc.
https://www.journaldequebec.com/2019/11/14/immigration-quebec-retablit-les-anciennes-regles-du-peq
Immigration : répondre aux besoins du marché
Je ne crois pas me tromper en arguant que la grande majorité des intervenants liés à l’immigration se rangent sur le fait qu’une politique sur l’immigration doive répondre aux besoins du marché.
Toutefois, là où le bât blesse, c’est sur le moyen à privilégier pour atteindre cet objectif. Dans sa première mouture de refonte de la Loi sur l’immigration, le gouvernement a proposé une liste de domaines qui, manifestement, comportait des failles et souffrait d’être incomplète. Pour pallier ces incohérences, certains proposent carrément la disparition de toute forme de liste, d’autres, une liste actualisée et davantage ventilée.
Pour bien illustrer les limites potentielles de la liste des domaines, je vous propose cette anecdote que j’ai entendue à la télé. Une dame, s’adressant à François Legault, lui fit remarquer qu’elle détenait un doctorat en philosophie et qu’elle travaillait dans une entreprise spécialisée en intelligence artificielle. Devant la stupéfaction de M. Legault, la dame précisa que les administrateurs de l’entreprise l’avaient engagée pour voir à l’application des règles d’éthique eu égard aux projets reliés à l’intelligence artificielle.
Autrement dit, oui à répondre aux besoins du marché, mais prudence et clairvoyance dans les moyens pour y répondre…De là l’importance d’une « véritable » consultation de tous les intervenants sur la politique québécoise de l’immigration.
Santé: en dernière heure...
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/entente-de-principe-entre-québec-et-les-médecins-spécialistes/ar-BBWPaLr?ocid=spartandhp
Henri Marineau, Québec
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