Le PQ et David Hodges auraient-ils la même vision ?

Trois petits points...

Tribune libre

Je débuterai ce texte en vous partageant l'adresse du site Internet de David Hodges, l'auteur de la populaire chanson «Notre home»: David Hodges
Premièrement, vous remarquerez que le site est totalement en anglais. Enfin, ça n'a pas l'air d'avoir dérangé le Parti québécois d'offrir 20 000$ au Quebec Community Groups Network (QCGN) pour faire la promotion de la tournée du Québécois (Montréalais?!?) David Hodges au Québec.
Par la suite, si vous restez sur le site de David Hodges, comme moi, vous allez être curieux de connaître la vision de cet artiste acclamé par le Parti québécois.

Trois petits points... telle est sa vision...
On dirait que David Hodges et le Parti québécois on la même «vision».
Ceci dit, mon but ici n'est pas de ridiculiser ni le PQ ni David Hodges. Non, mon but est de montrer à quel point le Québec est dans une phase totalement absurde.
Plusieurs lecteurs de Vigile qui ont été irrités par mon article Vieux Canadiens-français "souverainistes" : obstables à l’indépendance se demanderont qu'est-ce que je tente de faire ici, sur Vigile.net.
Voici le paragraphe qui résume bien la totalité de mon texte:

Cette fixation sur les immigrants est maladive et a l’effet contraire à celui recherché. À entendre parler d’eux comme s’ils étaient un problème mettant en péril le folklore des Canadiens-français colonisés, ce n’est pas étonnant que les nouveaux arrivants n’aient pas envie de s’intégrer à la culture québécoise. Et pour eux, c’est facile de ne pas s’intégrer puisqu’ils sont au Canada. Je ferais comme eux, j’en suis certain.

Il y a la fixation de ceux qui veulent fermer la porte à l'immigration par peur d'être assimilés, et il y a le PQ qui est à genoux. N'est-il pas possible de trouver un entre-deux?
Dans mon texte «Vieux Canadiens-français "souverainistes"», je voulais démontrer que lorsque qu'un pays se respecte, les immigrants, pour la majorité, s'intègrent à la majorité. Il faut être objectif, le territoire du Québec est bien loin de se comparer à la France concernant les ghettos et les problèmes d'immigration. De plus, la France a été le colonisateur des pays de la plupart des immigrants qui se retrouvent en France. Bref, incomparable.
Le Québec se compare à la Suède point de vue immigration. Il y a aussi des minorités historiques, comme des Finlandais. Les Anglophones du Québec doivent être traités par le Québec de la même façon que cette minorité Finlandaise en Suède. Laissons les Anglos prendre le thé et manger de la custard en anglais, si c'est ça qu'ils veulent faire à Westmount. Enfin, je ne sais pas ce que fait la Communauté anglophone de Montréal au quotidien. Mon petit doigt me dit qu'elle regarde CBC ou peut-être même la BBC, et qu'elle se fout pas mal de ce qui se passe à Trois-Rivières ou Saguenay. Mais je me trompe peut-être... Bref, en Suède, si la minorité Finlandaise n'est pas contente, elle est en Finlande en une heure. Alors, pour les Anglos de Montréal, Ottawa n'est pas loin. Puis Londres n'est pas au bout du monde non plus.
On entend souvent parler de la fameuse communauté anglophone du Québec. Pour moi, cette communauté, ce sont des Anglais, des orangistes, des loyalistes. David Hodges n'a pas l'air d'un anglais. J'ai ai servi de vrais Anglais dans un hôtel en Écosse, et ils ne ressemblaient en rien à David Hodges. Je ne connais pas David Hodges. Il a le droit de chanter en anglais s'il le veut. Quand même, des gars du nord du Québec, des «pur-laines», chantent en anglais: Simple plan. Le site Internet de Simple Plan n'est pas en français non plus. Mais Simple Plan n'est pas le représentant du rapprochement entre les anglos et les francophones. Voilà la différence! De toute façon, pour le rapprochement, c'est raté, car les messages suivant la vidéo de «Notre home» sur Facebook se résument à un mot: haine.
Ce que je tente de dire, c'est que les immigrants arrivés au Québec depuis, disons, 1867 ne peuvent faire partie de la «Communauté anglophone du Québec», cette communauté de loyalistes. Depuis 1867, ce ne sont pas des Anglais d'Angleterre qui ont immigré au Québec.
Ce que je tente d'exprimer est que ce n'est pas parce qu'il y a 10-15% d'habitants au Québec qui ne sont pas des «de souche» que le français et la culture commune sont en perdition aujourd'hui.
Il faut accepter la Communauté anglophone au Québec, vivre avec elle. Mais il ne faut pas tout mélanger et y inclure les Giovanni, les Hassan, les Wong, etc. Ces derniers ne font pas partie de la communauté anglophone du Québec. Eux, ce sont des Néo-Québécois, et ils devraient vivre en français et s'associer à la majorité francophone, mais puisque le Québec est une province, je l'ai dit auparavant, ils sont en droit, consciemment ou non, de s'intégrer à la Communauté anglophone, au multiculturalisme canadian. Pour y remédier, c'est à NOUS de faire du Québec un pays. Et parler en mal des immigrants n'aide pas, voilà.
Les francophones, les «de souche», comme moi, (je suis un Racine avec du sang d'Abraham Martin après tout), devons en premier lieu nous tenir debout, être les plus intelligents. Ce n'est pas parce que mon nom de famille est «Racine» que je vais m'empêcher d'apprendre d'autres langues et de voyager. Et je ne vois pas pourquoi je voudrais vivre dans les années 1960.
Les «de souche» forment encore un écrasante majorité au Québec, donc ça ne devrait pas être difficile de faire un pays avec le Québec. On ne peut pas être haineux envers les immigrants pour compenser notre manque de courage historique. Et le message que l'on devrait envoyer aux immigrants est qu'ils sont les bienvenus pour continuer à bâtir le Québec pays et laïque.
Concernant cette communauté anglophone historique, elle est bienvenue, on ne peut pas effacer plus de 200 ans d'histoire. Nous voulons communiquer avec eux en français, c'est tout. Je ne sais pas pour vous, mais je n'ai absolument aucun complexe d'infériorité face aux Anglophones du Canada. J'en rencontre des Canadiens anglais en Europe, et je n'hésite pas à leur dire que je suis indépendantiste, et le combat argumentatif, c'est toujours moi qui le gagne, croyez-moi.
Je veux connaître, par exemple, comment un Anglo d'origine irlandaise ne voudrait pas bâtir le Québec pays et se débarrasser de la Reine d'Angleterre? Ces Anglos ne se souviennent plus de leur passé ou quoi? Ils ne se souviennent plus que leurs ancêtres se sont fait botter le cul par Londres? À moins que la communauté anglophone du Québec ait une descendance pure et simple de loyalistes anti-républicains? Quoi qu'il en soit, cette minorité ne devrait même pas stresser les Québécois. Ces anglos forment la minorité. En fait, cette communauté anglophone ne devrait surtout pas stresser le maire de Saguenay.
Dans mon livre, ils sont bienvenus pour bâtir le Québec s'ils le veulent. Sinon, et bien qu'ils restent dans leur ghetto du West Island ou qu'ils partent. Ici, quand je dis «qu'ils partent», ce n'est pas de la xénophobie. Eux-mêmes, en 1980 et en 1995, nous ont menacé de partir, alors trois petits points...
My point is que lorsque je rencontre de vrais Anglais d'Angleterre, eux se moquent de ces Anglos du Canada ayant la Reine Beth comme chef d'État. Et lorsque je rencontre des Irlandais, catholiques du moins, pour eux ces «Irlandais» de Montréal sont une honte. Voilà la réalité de cette communauté.
Trois petits points...


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2013

    Je voulais juste préciser que mon fils David Hodges n'a pas de "sang jamaicain". Ses grands parents HODGES sont de Manchester/Angleterre, blancs, blonds et fans de foot (Manchester City et non United) son pere est premiere generation au Canada, grand, blond et on ne peut plus "tete carree", bilingue et un grand amoureux de Montreal et la Belle Province depuis 60 ans+ David tient son teint bazane de moi, Hollandaise/Indonesienne. Mon pere etant diplomate et le Maroc etant son 1er poste, il nous a mis a l'ecole francaise. J'ai fait plusieurs lycees francais dans differents pays. Je considere le francais comme ma langue maternelle, apres l'hollandais. J'ai CHOISI le Quebec pour y vivre apres tous mes voyages parce qu'on y parlait le francais (et BASHA sur Ste-Catherine j'admets) j'ai des amis pure laine et moins pure laine, j'ai deja eu 2 gateaux a un anniversaire, un OUI un NON (en 1980 81?) David est musicien avant tout et il travaille avec les jeunes Anglos dans les ecoles. Il est fier de ses racines anglos, il est Montrealais bilingue et il produit des rappeurs quebecois de souche dans son studio... il n'a d'ailleurs jamais connu de problemes d'appartenance et d'amitie, ni moi d'ailleurs, je filais le parfait bonheur... Pour moi les Quebecois ont toujours ete chaleureux, tolerants et super l'fun.
    Le projet Notre Home et les commentaires haineux sous la video m'ont fait beaucoup de peine, comme si toutes ces annees j'avais vecu un bel amour toute seule...

  • Francis Déry Répondre

    21 janvier 2013

    David Hodges a probablement du sang jamaïcain.
    "Little Burgondy" devrait vous dire quelque chose.
    M'enfin, ravaler la communauté anglophone à des Orangistes de Westmount est une grosse démonstration d'ignorance de votre part.
    Vous parlez d'un peuple qui se respecte et vous citez la Suède en exemple. C'est un oxymore. La chanson de David Hodges subventionnée par le gouvernement du PQ reste décente par rapport à la pub "Sweden if you got a problem with Integration..." subventionnée par l'état Suédois.
    Ou encore la campagne contre l'excision : Une ministre qui découpe le clitoris d'un gâteau représentant une femme noire. Un comédien avec la face noircie s'insère au niveau de la tête et feint de crier une douleur.
    La Suède ne se respecte pas, ni ne respecte ses ethnies et imposant sa rectitude politique.

  • Serge Jean Répondre

    21 janvier 2013

    Votre point de vue m'apparait très bien; cependant il faut convenir qu'à cinquante mille immigrants annuellement, on dépasse largement notre capacité d'absortion. Il ne faut pas oublier que nous sommes nous-mêmes en mode de « survie »
    culturellement, alors on ne peut pas tout faire en même temps: « Survivre culturellement et gaspiller notre énergie à convaincre des gens qui n'ont aucune idée précise de qui nous sommes et ce que nous désirons ».
    Notre vaisseau prend beaucoup de fuites et beaucoup de nouveaux matelots qui s'embarquent se prélassent sur le pont en nous envoyant chier. Nous ne sommes pas tenus d'héberger des matelots qui surchargent dangereusement le vaisseau, qui se font servir et qui communiquent avec l'équipage dans une autre langue.
    Qui honnêtement endurerait ça? On a pas de temps à perdre avec ça; il faut regarder vers la proue et arrêter de jouer aux accomodements impossibles qui grugent toute notre énergie. On a plus le temps de jouer à ça! Ni à gauche, ni à droite, ni au plafond, ni vers le bas; rentrer au port de la libération ou mourir en mer.
    Droit devant, en avant toutes!
    Jean

  • Danièle Fortin Répondre

    21 janvier 2013

    M. Racine,
    Depuis le 4 septembre dernier il y a eu un attentat contre notre première ministre par un anti-francophone enragé. Un attentat qui a coûté la vie à un Québécois et blessé un autre Québécois grièvement. Depuis ce tragique événement, le meurtrier "angryphone" fait valoir ses idées sur maintes tribunes radiophoniques et même télévisées.
    Il y a aussi le méga centre hospitalier de McGill ( MUHC ) qui se construit actuellement et tout va rondement avec possibilité d'expansion, il sera le plus gros centre hospitalier du Québec; alors que la construction du méga CHU de l'Université de Montréal est à peine commencée et on ne peut plus incertaine, de plus l'édifice sera coincé en plein centre-ville.
    Montréal s'anglicise à la vitesse grand V.
    Le financement de la diffusion de « Notre Home » représente, à mon avis, la cerise sur le gâteau.
    Dois-je vous rappeler que les francophones au Québec ne constituent que 7 millions d'individus sur un continent représentant 350 millions d'anglophones ?!
    Ils ont le nombre ( +- 55 anglos pour 1 franco) l'argent, les lois, les armées et nous rien sinon que leur mépris constant.
    M'est avis que ces agressions que nous subissions depuis une dizaine d'année de régime libéral et qui se poursuivent avec le régime péquiste risquent de mener aux pires dérives si les autorités gouvernementales, et nous tous collectivement, n'y prenons pas garde.
    Il en va des peuples comme des individus, il vient un temps où ça ne passe plus.
    Alors vos leçons de morale, pourriez-vous les mettre dans vos cartons pour quelques mois ?!
    Merci.
    Danièle Fortin
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2013

    Monsieur Racine
    Montréal est sur le bord de devenir un district bilingue. Jean-François Lisée que je considère comme étant un collabo jouant sur deux fronts (francophone et anglophone) nous envoie à la pêche avec cette chanson pour vérifier notre degré de tolérance envers ce bilinguisme qui va bientôt s'installer sur l'île de Montréal. Que les Québécois se réveillent tab.....!
    André Gignac 21/1/13

  • Daniel Roy Répondre

    21 janvier 2013

    Un extrait d'un article sur le même sujet sur AmériQuébec.net: « Le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, veut donc rapprocher les anglophones et les francophones en investissant dans une tournée et une chanson “hip hop” bilingue. Ce faisant, il fait d’une pierre trois ou quatre cent coups:
    Il finance la “culture”;
    Il “augmente” le pourcentage que prend la langue française dans les chansons anglophones en commanditant l’insertion de 5 ou 6 mots en français dans une chanson en anglais (fallait juste oser et créer le précédent!);
    Il donne l’apparence de vouloir écouter les anglophones;
    On sent vraiment que le français est important au PQ;
    Bonus: il redéfinit la signification du mot bilingue en s’inspirant du bilinguisme à la canadienne (c’est à dire parler 99% du temps en anglais et connaître 5 ou 6 mots en français pour ainsi se qualifier de bilingue)
    Je ne sais pas ce qui est le pire: que l’on considère cette chanson comme du hip hop, ou que le PQ s’abaisse à ce point là pour tenter de séduire l’électorat anglophone… Si l’objectif des artistes est louable, le PQ est quant à lui, comme il nous a habitué, plutôt maladroit.
    Que les fédéralistes se rassurent, si le Parti Québécois continue d’avoir des idées aussi lumineuses pour faire la promotion de son option souverainiste, le Canada n’a rien à craindre. » Pour la suite: http://www.ameriquebec.net/actualites/2013/01/17/notre-home-le-pq-investit-dans-une-chanson-hip-hop-bilingue-9627.qc