Le slogan à la mode

Pacte électoral - gauche et souverainiste



«Pauline Marois doit partir», s'écrient en chœur les Gesca et les Quebecor de tout acabit, les gauchistes gauches et les adroits droitistes, les péquistes infidèles, les nationalistes mous, les fédéralistes inconditionnels et les irréductibles indépendantistes.
Bref, Pauline Marois rallie dans une rare unanimité les fans de la politique au Québec, les uns en fonction des intérêts particuliers de leur secte, les autres en regard des objectifs immédiats de leur «dite» conscience nationale.
Qu'en est-il du Québécois et de la Québécoise aux prises avec les contraintes quotidiennes qui pèsent sur sa vie de citoyen et qui résultent pour la plupart et souvent à son insu de l'état de dépendance de sa nation?
That is the question.
Les Gesca et les Quebecor, les pragmatiques et les utopistes, les penseurs et les rêveurs répondent dans un même concert de voix accordées que Pauline Marois n'a aucune des qualités requises pour remédier à la situation, les solutions qu'elle propose étant inappropriées, trop réformistes pour les uns, pas assez révolutionnaires pour les autres, désuètes pour tous.
Et le Québécois et la Québécoise, devant la stérilité des faux débats et la lâcheté des faux combats, se désintéressent de plus en plus de son destin national.
Et moi qui désapprouve la stratégie du PQ sous sa direction, je me surprends à penser que sa détermination à tenir solidement en main, envers et contre les Gesca et les Quebecor, les brides de son parti, lui attirera peut-être l'admiration et le soutien de ce peuple indécis.
Avec l'espoir mitigé mais vital qu'elle en fera bon usage.
***
Andrée Ferretti, le 15 juin 2011

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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