Commentaire

Le PQ terrassé par l'idée d'indépendance...

Et s’ils tremblent à l’idée de livrer bataille, alors il m’est impossible de les aider à obtenir le pouvoir provincial. S’ils tremblent, qu’ils laissent la place à d’autres et qu’ils cessent d’immobiliser des énergies que d’autres sauraient mieux canaliser.

Pacte électoral - gauche et souverainiste

"Je veux créer un pays, le Québec" - Pauline Marois
Monsieur Barbéris-Gervais,
Vous écrivez :

« J’attends le commentaire de mon ami Jacques Noël qui devrait être content que Pauline Marois ait mis sa tête sur le billot pour la loi 204, l’amphithéâtre multifonctionnel et le retour à Québec d’ un club de hockey de la ligue nationale. »

Ce commentaire suggère un sacrifice de la part de Marois comme s’il s’agissait d’un geste d’une grande abnégation. Nous savons vous et moi (*et Vigile au complet...) qu’il s’agissait d’une mesure populiste, le fruit d’un très mauvais calcul politique et que Marois a agi d’une manière autocratique.
Pire, vous avez vous-même fait la démonstration de sa mauvaise foi, en long, en large et en travers. Vous avez analysé la situation, les déclarations et vous avez confronté les propos péquistes officiels cousus de fils blancs avec la logique des faits. Aujourd’hui, vous êtes loyal au député Drainville, cette loyauté est à votre honneur, mais elle correspond à la position de Camus qui expliquait très humainement qu’il choisissait sa mère avant la justice.
Comprenez que ceux qui n’ont pas l’expérience de 30 ans de militantisme péquiste jugent complètement incohérent de suivre le PQ si ce dernier se prétend indépendantiste, parce qu’en dépit de quelques discours, il ne pose que très peu de gestes véritablement indépendantistes. Certains indépendantistes, des indépendantistes ne veulent plus faire reposer le fardeau de l’accession à l’indépendance sur le PQ. Ils se mettent à l’ouvrage sans lui. L’ennui, c’est que l’on reçoit ENCORE des salves péquistes, comme si nous étions des traitres à l’option. De notre perspective, militer pour le PQ, vendre des cartes du PQ et élire le PQ, c’est travailler pour le PQ, POINT. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas travailler pour l’indépendance.
Mes amis et moi avons par exemple décidé d’écrire un texte aujourd’hui, nous avons utilisé le congé pour un travail intellectuel et politique pour faire avancer l’idée de l’indépendance. Nous le faisons à l’extérieur du PQ, parce qu’à l’intérieur, ce type de travail serait mal reçu, nous créerions plus de frictions qu’autre chose et nos positions ne respecteraient certainement pas l’orthodoxie du parti.
Alors, pourquoi parler de la rationalisation du ressentiment ? Votre propre position pro-Marois ou pro-PQ est irrationnelle ( et néanmoins honorable) et en contradiction avec certains de vos écrits et de la posture morale que vous communiquez. Vous ne pouvez pas faire « le pari de la vérité » ( La Gibelotte) et interpréter la réaction d’autrui comme une dérive émotive si une position politique donnée est le fruit d’une confrontation dure entre les idéaux et les discours.
À l’aune de son analyse, Cloutier conclut que « la gouvernance souverainiste » est une fumisterie, vous vous opposez en prétendant qu’il reste un flou par lequel ce moyen pourrait être une intègre et déboucher sur l’indépendance, on doit laisser le bénéfice du doute. C’est là essentiellement votre propos depuis un certain temps, donc vous vous en prenez à ceux qui condamnent sans preuve la mauvaise foi de Madame Marois, mais l’exposé de la mauvaise foi, vous l’avez fait vous-même en décortiquant la saga de la loi 204.
Donc si je vous fais confiance et si je trouve logique la démonstration de Cloutier, je suis obligé de reconnaitre l’erreur tactique de Marois et je suis également obligé de conclure, comme les démissionnaires, à une stase qui ne serait explicable que par le climat malsain au PQ. Et là-dessus, j’ai le comportement infâme des présidents péquistes de commissions parlementaires du mois de juin auquel j’ajoute le fiel du député Gaudreault. C’est donc à l’aune de ma loyauté à l’indépendance que je cherche à évaluer la vérité et à décrire la réalité, or ce qui fait du tort, c’est encore l’emportement défensif péquiste (voir les communications du député Gaudreault) qui renforcent le cadre structurel de bisbille que les médias ont instillée.
À l’aune donc de ma grille indépendantiste, je conclus que Cloutier a fort probablement raison, donc à partir de ce constat, il ne saurait être question de ressentiment. Marois et Cloutier ne peuvent avoir raison simultanément. Ou la gouvernance est un bon plan (expliquez-moi alors les démissions et le projet 204) ou c’est une fumisterie. Mais si c’est une fumisterie, alors comment placer sa confiance en un parti qui doit prendre le pouvoir pour structurer notre accession à l’indépendance ?
Un engouement sincère POUR LA CAUSE permettrait une remise en question suffisamment totale pour UNIR tout le monde. La gravité de la dernière heure, conjuguée à l’inaction nous indique plutôt que la lecture suivante de l’intérêt du PQ : son désir de survivre et son intérêt pour le pouvoir provincial est trop fort, ce qui explique ladite stase. Le PQ devrait plutôt s’inspirer du RIN et être prêt à se dissoudre, s’il le faut, pour la cause. Mais si cette option n’est pas envisageable, alors qu’on demande un sacrifice similaire aux autres ( voir le courriel des ténors péquistes, n’ont-ils pas écrit la phrase suivant ? « À toutes ces personnes qui ont à cœur les intérêts supérieurs du Québec et qui souhaitent son accession à l’indépendance, nous vous demandons de rallier le Parti Québécois et d’y militer. »
Si vous êtes certain d’avoir raison, envers et contre tous, vous aurez l’air obsessif et animé de mauvaises intentions, mais quelle différence entre ce comportement et celui d’un véritable révolté ?Ne voyez-vous pas que c’est encore le PQ qui demande un sacrifice ? Quel sacrifice fait-il, lui ? Comment voulez-vous que je sois un militant enthousiaste si j’ai l’impression que l’on me fait chanter ?
Pourquoi les indépendantistes sont-ils si belliqueux ? C’est que nous sentons que votre engagement est aussi sincère que le nôtre, mais que vous, vous vous faites mener en bateau. Nous pouvons accepter votre aveuglement, tant qu’on vous bande les yeux, mais il y a longtemps que les faits ont arraché le voile. Alors c’est parce que vous vous fermez les yeux que nous vous en voulons. Rien ne vous empêche de voir clair dans le manège et pourtant vous suivez le chef.
À juste titre, vous nous reprochez notre manque de solidarité, mais c’est que nous refusons de vous suivre dans votre mirage. Nous sommes prêts à travailler avec vous, dans la mesure où vous cessez vos chimères et dans la mesure où vous prenez acte que l’on ne peut récolter sans semer. La plupart des indépendantistes non péquistes ne sont pas des « pressés », ce sont des jardiniers résolus. Nous disons qu’il faut d’abord semer l’idée d’indépendance si nous voulons être en mesure d’en cueillir les fruits. Nous sommes prêts à livrer un dur combat et à la faire dans l’abnégation, nous savons que ça ne sera pas facile, mais de grâce, ne nous dites pas que la terre promise est accessible, si et seulement si nous nous rallions.
Nous vous disons plutôt que l’atteinte de la terre promise n’est d’abord dépendante que du cap, de l’itinéraire. Nous sommes perdus. Pouvons-nous analyser nos errements ? Vous nous proposez encore de tourner en rond. Si vous étiez convaincu, comme Cloutier, que le chef ne sait pas plus où il va et qu’il n’est pas certain qu’il veuille vraiment conduire le groupe à bon port sinon que diriger la caravane, votre ressentiment à son égard ne serait-il pas légitime ? Qu’il se mette en danger est une chose, mais qu’il menace l’intégrité du groupe est très grave.
En définitive, ce n’est donc pas le critique que vous devez démolir, d’ailleurs les attaques ad hominem contre les indépendantistes ne font que révéler la pauvreté de l’argumentaire pro-PQ (là où les indépendantistes libres se fondent sur l’histoire, les faits, les discours ou les projets de loi), mais bâtir un argumentaire qui montrerait la solidité de l’approche péquiste et de la gouvernance souverainiste.
Ce n’est pas à cet exercice que vous nous conviez, au contraire, vous nous confortez dans notre position d’électrons libres. Vous ne vous faites pas mener en bateau ? Prouvez-le. Moi aussi je croyais à un plan à une stratégie, mais je ne comprenais pas l’apathie péquiste et le manque flagrant d’agressivité, je ne m’expliquais pas un schisme entre le RRQ et le PQ. C’est dans la bisbille autour du projet de loi 204 que j’ai compris que je ne pouvais faire confiance à un plan secret concocté par d’aussi mauvais stratèges.
En somme, j’ai eu l’impression que Marois et son parti préfèrent perdre une élection où ils ne promettent pas l’indépendance que d’être obligés de livrer bataille. Et s’ils tremblent à l’idée de livrer bataille, alors il m’est impossible de les aider à obtenir le pouvoir provincial. S’ils tremblent, qu’ils laissent la place à d’autres et qu’ils cessent d’immobiliser des énergies que d’autres sauraient mieux canaliser.
Salutations distinguées,
L’engagé


Laissez un commentaire



16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2011

    Laisse le Colisée tranquille. Le départ des 4 députés n'avait rien à voir avec la Loi 204. C'était un push raté.
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/333674/choisir-ses-ennemis
    «Les démissions de juin dernier compliquent encore les choses, dans la mesure où il serait impensable de tendre la main à QS sans la tendre aussi aux brebis égarées. Or certains ne veulent pas en entendre parler. Les démissionnaires sont maintenant considérés comme des putschistes qui voulaient la tête de Mme Marois»

  • Archives de Vigile Répondre

    12 octobre 2011

    Bonjour M. Pomerleau,
    Après ceci je vais vous laisser en paix avec mes commentaires.
    Si la plupart des gens ici sur Vigile ne critiquent pas le PLQ et se concentrent sur le PQ, c'est que nous sommes tous d'accords pour condamner le PLQ. Pensez-y donc un peu, quel débat voulez-vous avoir à décrire la turpitude du PLQ ? Plusieurs intervenants dénoncent cela : "ils critiquent le PQ au lieu de critiquer le PLQ". Quelle stupidité, il ne faut pas avoir réfléchi longtemps pour faire ce genre de déclaration.
    En réponse à vos deux questions : il faut absolument se débarrasser du PLQ. Le remplacer par le PQ ne changera rien quant à cette déconstruction, c'est cela que vous ne voulez pas comprendre. Le PQ n'est pas une solution valable. Souvenez-vous de la gouverne de Bouchard et de Landry. Tout comme le PLQ, le PQ a laissé partir de gros morceaux lorsqu'il était au pouvoir, rien n'était jamais assez grave ; le PQ a toujours été aux petits soins pour les acteurs économiques et les groupes anglophones et allophones, tout en refusant catégoriquement tout ce qui aurait pu protéger le peuple majoritaire, les canadiens-français. Pensons encore aux accomodements raisonnables. Il fallait se montrer pur et vertueux même si ça amenuisait notre peuple. Quelle mentalité de colonisé. Le PQ n'a pas changé, ouvrez-vous les yeux. Souvenez-vous de tout ce que le PQ a fait (et continue de promouvoir) à l'encontre de notre peuple. Souvenez-vous que le PQ Nous ignore, qu'il est un vassal comme le PLQ et que son agenda est celui des oligarques. Notre lente agonie est la même, que ce soit le PQ ou le PLQ au pouvoir.
    C'est pour ça que la population a voté pour le NPD, que nous n'avons jamais essayé, et fera de même avec la CAQ. Je n'approuve pas cela mais je regarde la réalité en face, ce que vous refusez de faire. Des gens comme MM. Barberis-Gervais ou René-Marcel Sauvé se raccrochent à la moindre déclaration de Marois et s'en satisfont, ne s'apercevant pas qu'ils continuent à se faire niaiser comme par le passé. Les dirigeants du PQ ne parlent de cette façon que lorsqu'ils sont pris à la gorge et qu'ils n'ont plus le choix. Mme Marois est là depuis 4 ans et ce n'est que maintenant qu'elle se rend compte qu'elle doit s'adresser aux indépendantistes. Mais il manque toujours les actes, les paroles ne suffisent pas, le PQ a tellement niaisé le peuple majoritaire que celui-ci ne peut plus le sentir.
    Pour être bien clair : reprendre le contrôle de notre Etat avec le PQ, ça signifie que les acteurs changent mais pas la manière de gouverner. Les intérêts du peuple ne sont pas pris en compte ni avec l'un, ni avec l'autre. Tout porte à croire que les malversations, les magouilles, etc. vont continuer sous d'autres formes. Il n'y a rien qui permette de penser, par exemple, que les redevances sur les ressources naturelles seront différentes d'aujourd'hui, rien qui permette de penser que nous paierons le juste prix pour les infrastructures routières, rien qui permette de penser que cesseront les faveurs aux anglophones, le silence face au ROC, etc.
    Si le PQ ne change pas il n'a aucune chance d'être élu aux prochaines élections. Ce sera à cause de l'entêtement de Marois et de ses supporters qui, comme vous, ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez et s'accrochent à des chimères.

  • Bruno Deshaies Répondre

    12 octobre 2011

    Un fatras d’idées préconçues
    ((N.B. Ce commentaire pourrait s'appliquer
    à de nombreuses autres « Tribune libre ».)
    2011-10-11, par Bruno Deshaies
    La mythification de l’État (provincial en plus)
    Nous avons des projets de pays et nous avons aussi des projets de constitution (transitoire ou provisoire). Nous avons, en plus, des projets de gouvernement jusqu’à plus soif. Ce sont tous nos projets de « gouvernance ». Tout nous est permis au Canada ! Même « le Québec est un État souverain et indépendant » (cf. Art. 2 de Me Pierre Cloutier. http://www.vigile.net/Article-2-Le-Quebec-est-un-Etat ) Il ne l’est pas mais nous allons le faire naître parce que nous avons un PROJET de constitution mobilisateur indéfectible. Hourra !
    Comment allons-nous y arriver ? C’est très simple :
    « [2] Cette déclaration d'indépendance est possible, écrit Cloutier, et serait tout à fait légale en droit international. Cependant elle ne pourrait être incluse dans un projet de loi transitoire sur la nation québécoise qu'en autant qu'il soit clairement exprimé dans le texte de loi que cette clause n'entrera en vigueur qu'après un référendum gagnant. » Le droit est sauf. OK ! On y va.
    Le « projet de loi transitoire » qui n’est pas une constitution mais qui serait la loi fondamentale du pays en transition serait mise en vigueur pour « autant qu'il soit clairement exprimé dans le texte de loi que cette clause n'entrera en vigueur qu'après un référendum gagnant. » Il n’y a aucun étapisme là-dedans ! Alléluia !
    « [9] Et la question référendaire pourrait être : "Souhaitez-vous que le Québec devienne un État souverain et indépendant ?". Ou : "Êtes-vous d'accord avec l'article 2 du projet de Loi transitoire sur la nation québécoise ?". » Simple comme bonjour. On sait où on s’en va. Bravo !
    Comme on n’arrive pas à ce qu’on veut depuis 50 ans et qu’on est annexé depuis 250 ans, peut-on imaginer qu’un « un projet de loi transitoire » va nous sortir du pétrin et que la nation québécoise sera indépendante grâce à la subtilité d’une « clause [d’un État souverain et indépendant qui] n’entrera en vigueur qu’après un référendum gagnant » ?
    Comment en arrive-t-on auprès de la population québécoise avec une telle proposition ? Par exemple : on choisit « Cap sur l’indépendance » et tous les québécois, majoritairement, endossent ce choix spontanément. Si vous croyez les unir sur un projet de constitution transitoire ou provisoire, je vous souhaite bonne chance.
    Que les lecteurs qui suivent le point de vue de Pierre Cloutier aillent lire la Tribune libre de Jean-Pierre Pfisterer.
    UN PQ EN CRISE OU UN QUÉBEC EN CRISE ?
    Le doute face à l’avenir
    Cet état d’esprit, imprégné du doute, va perdurer jusqu’à aujourd’hui
    Jean-Pierre PFISTERER
    Tribune libre de Vigile
    dimanche 2 octobre 2011
    Source : http://www.vigile.net/Le-doute-face-a-l-avenir
    NOTE. Monsieur Pfisterer est né en France. Il arrive au Québec en 1964 à l’âge de 27 ans. Conseiller en développement des ressources humaines. Spécialiste des sciences de l’éducation.
    Il y a du travail en grand à faire. Gilles Verrier le signale dans un commentaire au sujet de la Chronique de Jacques Noël : « Le mal péquiste » ( http://www.vigile.net/Le-mal-pequiste ).
    On assiste en ce moment sur Vigile à l’explosion d’un fatras d’idées préconçues qui montre à quel point nous ne parvenons pas à apprécier correctement notre situation de collectivité nationale dans toute sa dimension historique. Le plus grave en ce moment, c’est qu’il ne se discute que de l’histoire immédiate. Nous avons le nez collé sur la vitre. Le PQ, le PQ, encore le PQ. NON ! La population, la population et encore la population.
    Il nous faut le nombre et qu’il soit majoritairement pro-indépendantiste. IL NOUS FAUT CE LIEU POUR PRÉPARER DES IDÉES QUI AFFIRMENT CLAIREMENT LE PRINCIPE D’INDÉPENDANCE NATIONALE. Par conséquent, il y a une reprogrammation du discours national qui ne tombera pas dans le piège des idées fédéralistes, de réforme, de constitution, de dossiers gouvernementaux mais D’UN OBJECTIF ET UN SEUL À FAIRE CONNAÎTRE ET À FAIRE COMPRENDRE à toute la population.
    Il faut intéresser les québécois un à un en vue de les faire AGIR consciencieusement. Il faut mettre un terme à notre fatras d’idées de tout acabit. Il faut des personnes qui acceptent de se mettre à l’œuvre ensemble sur les FONDEMENTS DE L’INDÉPENDANCE. Il faut développer UNE PENSÉE INDÉPENDANTISTE. Ce n’est plus un choix à faire, c’est une posture à adopter qui est légitime, intelligente et possible.
    En guise de réflexion :
    QUELQUES RAPPELS DE NOS DÉBATS DU « TEMPS PRÉSENT ».
    L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE AU QUÉBEC
    15. La flèche du temps et l’histoire du temps présent
    Chronique de Bruno Deshaies, 14 décembre 2000.
    Source : http://archives.vigile.net/00-12/deshaies-37.html
    La chicane est pognée, répondez à la question.
    La souveraineté SI ou la souveraineté PARCE QUE ?
    Chronique de Bruno Deshaies, 18 janvier 2001
    Source : http://archives.vigile.net/01-1/deshaies-39.html
    Le Parti québécois et tous les souverainistes doivent apprendre que la raison indépendantiste ne découle pas de projets de société, mais de la détermination du « national » dans le cadre de l’unité québécoise où le « national », c’est-à-dire la communauté nationale québécoise règle son compte avec les autres collectivités.
    PETITE LEÇON SUR L'HISTOIRE DE
    L’EMPIRE BRITANNIQUE
    Lettre à l'intention des ministres Facal, Dion et Pettigrew
    Chronique de Bruno Deshaies, 15-03-2001
    Source : http://www.archives.vigile.net/01-3/deshaies-46.html

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    12 octobre 2011

    Pierre Bouchard
    "M. Pomerleau, allez jusqu’au bout de votre pensée svp et cessez de chauffer le chaud et le froid."
    Simple constats:
    UN: Nous assistons au pillage systématique de notre État. Donc des moyens de notre politique pour la suite des choses.On laisse faire ou, on sort les affairistes du pouvoir (Legault, Charest même combat).
    DEUX: Il n'y a que le PQ, avec toutes ses carences, pour reprendre le contrôle de notre État. Voyez vous d'autres choix ?
    Ces deux constats ne nous laissent guère de choix.
    Donc les deux questions que je posent aux stratèges de salon sont: Est-ce qu'on laisse faire ou on réagit. Si oui, quels sont les choix véritables pour la prochaine élection.
    Je n'ai pas eu de réponse encore à ses deux question. pourtant pressantes.
    JCPomerleau

  • Marcel Haché Répondre

    12 octobre 2011

    @ L’Engagé
    La réalité, la vérité, c’est que vous signez votre texte de l’ «Engagé ».Vous ne le signez pas de Pierre Laroche ni de Pierre Carrière. Et toute votre recherche de la vérité repose sur quelques vérités de départ qui sont bien incertaines.
    Quand bien même Pierre Cloutier aurait prouvé de long en large que le P.Q. est fédéraliste depuis ses débuts, il n’aurait rien prouvé encore si toute une masse d’électeurs votent pour le P.Q. et l’indépendance. Car ce n’était pas l’indépendance qui avait été mise sur la table, ni en 1980, ni en 1995.Ce qu’il fallait comprendre, la vérité qu’il fallait comprendre, c’est que le P.Q. cherchait moins à mettre sur la table qu’à faire quorum autour de la table, et qu’une fois le train lancé, plus rien ne l’aurait arrêté, non plus que plus rien n’aurait pu arrêter cette marche de la liberté. Cela n’était pas écrit. Nulle part et dans aucun programme. Cela n’était pas nécessaire. Mais, quant à lui, P.E.T. ne s’y était jamais laissé prendre. Et ce ne sont pas les Pierre Cloutier ni les Claude Morin du temps qui ont gagné, c’est P.E.T. et lui seul, et qui triomphe encore… et Nous en sommes là encore. Le P.Q. itou. Le P.Q.à marde itou.
    Ce n’est donc pas de « mettre sur la table » qui est difficile, le P.I. actuel y réussit parfaitement bien, c’est de faire quorum autour de la table.
    Vous cherchez la vérité ? En voici une : nous sommes moins de convives autour de la table. (Le nombre, le nombre, le nombre….) Ceux qui restent, les fidèles, ceux autour de la table, n’ont plus besoin—n’ont jamais eu besoin-- de tous ces Pierre Cloutier et ces Engagés masqués qui prétendent authentifier les invitations et les présences.
    Car si l’indépendance n’était qu’une simple affaire d’écriture de programmes politiques, cela fait longtemps que l’État du Québec aurait sa place à l’O.N.U., la génération du nombre, du nombre et du nombre, les boomers, n’aurait pas pris 43 ans pour comprendre quelque chose d’aussi primaire, pour ne pas dire primate.
    Vous pouvez dénoncer la collusion P.Q.-204. C’est votre droit. C’est votre bouée. Mais c’est une bouée bien incertaine. D’ici peu de temps, vous vous promènerez avec votre bouée sous le bras, comme Cloutier avec son meilleur programme de 2005, et vous réaliserez peut-être que le temps passe très vite en politique.
    Peut-être réaliserez-vous cette vérité qui en taraude plusieurs sur Vigile : le temps presse maintenant. Il presse « ici-maintenant » comme « ici-bas », ce qu’avait finalement entrevu Paneloux, mais trop tard.




  • Archives de Vigile Répondre

    11 octobre 2011

    M. Pomerleau, allez jusqu’au bout de votre pensée svp et cessez de chauffer le chaud et le froid.
    À moi vous dites que la priorité des priorités c’est de reprendre le contrôle de l’État du Québec, en élisant le PQ.
    Vous dites en même temps que le PQ, tel qu’on le connaît, ne peut pas procéder convenablement et efficacement avec le plan de gouvernance souverainiste, mais puisque la priorité est de cesser le massacre de notre pays, le Québec, il faut éliminer Charest, et pour cela vous proposez d’élire le PQ.
    On sait que si le PQ gagne les prochaines élections, rien ne pourra plus le faire changer, il en fera à sa tête comme tous les partis le font au pouvoir. Tout ce qui s’est passé cet été n’a pas réussi à faire bouger Mme Marois. Une fois au pouvoir, comment pensez-vous réussir à la convaincre de quoi que ce soit ? En sortant par milliers dans la rue à tous les 15 jours ? Vous choisissez de sauver les meubles même si cette éventualité nous entraine dans un autre cycle de 10 ou 20 ans, nous empêchant de nous émanciper.
    Ici dans votre dernière réponse à M. Savoie vous y allez encore de vœux pieux car vous savez très bien que le PQ n’est pas en mesure de livrer la marchandise, vous le dites vous-même. Théoriquement c’est excellent, j’ai déjà écrit quelques textes là-dessus depuis 2006, mais on doit travailler dans la conjoncture actuelle. Le PQ est amorphe depuis plusieurs années et même les démissions n’ont pas encore réussi à le réveiller. Si Mme Marois devient Premier Ministre, vous savez que votre beau scénario décrit à M. Savoie, répété quelques fois depuis quelques mois, n’a aucune chance de se réaliser, vous l’avez dit vous-même. Les paroles de Marois que vous rapportez à l’Engagé ne sont pas crédibles car dans toute sa carrière jamais Mme Marois n’a montré des sensibilités se rapprochant de ce qu’elle déclare, bien au contraire. Elle veut que l’anglais soit tissé dans nos vies, elle ne sait pas que Nous existons encore, et s’il y avait une seule raison pour faire l’indépendance, une seule, ce serait pour que Nous ne mourrions pas. Mme Marois n’a aucune affinité avec ce genre de sentiment. Vous le savez.
    Alors cessez, svp, de faire l’étalage de ce qu'il faut pour obtenir un rapport de force favorable, tout en encourageant ce qui l’empêche d’être mis en œuvre. Il faut être cohérent M. Pomerleau, il faut choisir, vous ne pouvez pas prendre les deux.
    Tenter de faire élire le PQ actuel, c’est mettre notre combat sur la tablette peut-être jusqu’en 2030. Moi M. Pomerleau, je ne peux pas accepter cela.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 octobre 2011

    Serge Savoie:
    "Faire appliquer un programme de gouvernance dite souverainiste par un parti qui n’aura pas expliqué clairement ses intentions et son idéologie ne pourra éventuellement pas compter sur l’appui de la majorité du peuple au moment d’une confrontation critique avec Ottawa. Voilà, à mon avis, l’erreur stratégique fondamentale de la pensée magique du PQ."
    Le PQ demande et obtient un mandat de gouvernance souverainiste il n' a besoin de rien d'autr
    e pour avoir la légitimité pour agir. Point. Period.Punto. Un gouvernement souverainiste de l'État du QUÉBEC devra choisir ses batailles. La proposition politique la plus portante et structurante pour la suite des choses; et, oû le rapport de force et le conflit de légitimité sera clairement favorable au Québec est: La Constitution de l'État du Québec. C' est exactement le conflit de légitimité qu'il faut choisir: Toute à gagner et rien à perdre, contrairement au référendum ou l'on a tout à perdre et rien à gagner.
    Voici pourquoi:
    La nécessaire doctrine d’État
    Donc pour contrer la Constitution canadienne, il nous faut au nom du principe de l’équivalence adopter en priorité une Constitution de l’État du Québec.
    (,,,)
    " "Il nous faut donc opposer notre propre Constitution à une autre Constitution. Il faut donc que le Québec se dote de sa propre Constitution d’État (et non de province), incluant une Charte des droits, une Charte de la laïcité et un Code de citoyenneté. Cette Constitution pourrait être adoptée, dans un premier temps, sous réserve des articles 41 et 45 de la Constitution canadienne ; elle contiendrait une clause de rupture à être activée en temps opportun. Certains pensent qu’il faut plutôt attendre le lendemain du Grand Soir pour se doter d’une Constitution d’État, sinon on s’enferme soi-même dans la cage à castor canadienne.
    Je suis plutôt d’avis que la vaste consultation publique menant à l’adoption de notre propre Constitution d’État (et non de province) serait l’occasion d’un exercice pédagogique extraordinaire, lequel permettrait au peuple de dessiner les contours plus précis d’un pays ; un pas concret vers la rupture. Il est entendu que l’Assemblée Nationale postulerait que notre Constitution a préséance sur la Constitution canadienne, suivant en cela la posture prise dans l’adoption de la Loi 99 qui répudiait la Loi C 20. Il est à prévoir que cela mènerait à un conflit de légitimité entre les deux Constitutions. C’est ici que la clause de rupture prend toute sa pertinence ; le peuple aurait alors à trancher et faire un choix entre une Constitution qui lui fut imposée et celle qu’il se serait donnée démocratiquement. Le choix n’aura jamais été aussi clair. Bref, il y a là un positionnement stratégique obtenu sans grand risque."
    http://www.vigile.net/La-necessaire-doctrine-d-Etat
    ....
    M L'engagé
    " Comment bâtir ce rapport de force sans une population politisée et consciente de ladite lutte ?"
    Entre autre en leur permettant de se définir dans leur propre constitution.
    "Ensuite, à propos de cette consolidation des assises, Cloutier (Me Pierre) a montré qu’elle consacrait, dans la gouvernance, la constitution canadienne plutôt qu’elle ne la combattait."
    À partir du moment où les deux constitutions entrent en conflit de légitimité, la seule question qui se pose avec pertinence pour déterminer s'il nous avons une Constitution d"État, c'est de savoir si le gouvernement du Québec veut assumer le rapport de force que cela suppose pour la rendre effective !
    La réponse à cette question :
    Voici une déclaration importante de Mme Marois sur la Constitution du Québec, dans laquelle elle s’engage a assumer le conflit de légitimité avec :
    "Pour réaliser de vrais changements dans ce domaine, ça prend du courage. Nous allons nous heurter au Canada, à sa Constitution, à sa Charte, à sa politique du multiculturalisme. Nous ferons la démonstration aux Québécois que dans ce domaine, le pays du Québec sera libre de définir lui-même sa politique linguistique et sa citoyenneté, ce qui est infiniment mieux que la situation actuelle. "
    (...)
    http://www.ledevoir.com/politique/q...
    ...
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 octobre 2011

    M. Pomerleau,
    Il n’est pas dit que, dans sa plateforme électorale, l’ON ne proposera pas une constitution québécoise qui représentera un geste de rupture et qui au moment opportun sera soumis au peuple afin qu’il choisisse laquelle des constitutions s’appliquera légitimement sur son territoire. Il n’est pas aussi interdit à l’ON qu’il adopte une série de lois et de mesures consacrants l’indépendance énergétique du Québec. La seule différence, c’est que le peuple saura à qui il a affaire. Le PQ a perdu sa crédibilité de façon lamentable. La confiance ne reviendra plus jamais.
    Faire appliquer un programme de gouvernance dite souverainiste par un parti qui n’aura pas expliqué clairement ses intentions et son idéologie ne pourra éventuellement pas compter sur l’appui de la majorité du peuple au moment d’une confrontation critique avec Ottawa. Voilà, à mon avis, l’erreur stratégique fondamentale de la pensée magique du PQ. Le peuple souhaite que l’on joue franc-jeu avec lui et rejettera toutes propositions qui lui semblera alambiquées.

  • L'engagé Répondre

    11 octobre 2011


    @ Monsieur Pomerleau
    Permettez-moi de vous citer :
    Le Plan Marois découle de deux constats géopolitiques incontournables :
    UN : Le changement de statut qui mène à la souveraineté résultera d’un rapport de force favorable entre l’État du Québec et l’État canadien. Il faut donc bâtir ce rapport de force.
    DEUX : Le déterminant de la politique c’est l’État. C’est donc les assises de l’État du Québec qu’il faut consolider pour en augmenter le potentiel afin de le placer dans un rapport de force favorable avec l’État canadien.

    Comment bâtir ce rapport de force sans une population politisée et consciente de ladite lutte? Ce qui suppose une population informée sur son histoire, sur la structure du Canada et sur la nécessité d'agir par soi-même. Une population capable de reconnaitre que le politique, l'économique et le culturel sont reliés et donc que notre dynamisme culturel dépend de notre dynamisme économique, lequel dépend de notre autonomie politique, à l'intérieur et à l'extérieur. Votre État ne peut engager cette lutte seul, sans le soutien actif de sa population. Si le PQ et ses partisans potentiels sont désolidarisés, je doute que le peuple s'identifie à l'État provincial spontanément. Cela revient à déléguer à quelques personnalités la tâche colossale de lutter pour tous, parlez-en à Monsieur Le Hir, c'est une tâche impossible, ou alors les dirigeants et experts s'enferment dans leurs propres logiques et nous pondent des expédients inadaptés. La réforme de l'éducation, les fusions municipales me semblent des exemples flagrants de ces mesures que nous pond une élite qui se désolidarise de sa base.
    Ensuite, à propos de cette consolidation des assises, Cloutier a montré qu'elle consacrait, dans la gouvernance, la constitution canadienne plutôt qu'elle ne la combattait. C'est au contraire la légitimité même du partage des compétences qu'il faut saper; la gouvernance maintient l'intériorisation de l'annexion et de la provincialisation.
    Cette interprétation n'est pas vraie pour tous, mais l'analyse légaliste de Cloutier a montré que du moins dans la lettre, cette gouvernance n'avait pas la portée que vous lui conférez. On doit alors chercher l'esprit de cette gouvernance dans le comportement du PQ, et avec la loi 204 ou lors de la commission parlementaire où un président péquiste s'est littéralement aplati devant Bouchard, on l'a vu, cet esprit péquiste n'est pas plus indépendantiste que la lettre de sa gouvernance.
    Enfin, un gouvernement péquiste serait un gouvernement nationaliste, mais pas un gouvernement indépendantiste. Il n'exclut pas l'indépendance, mais n'y travaillera pas (ex. proposition Crémazie). Qu'il change alors ses statuts et son programme et les indépendantistes ( ou les réformistes) seront orphelins et auront à développer d'autres moyens sans constamment lui nuire. L'abcès sera crevé et ce sera la fin d'un malentendu.
    Or, le PQ ne veut pas admettre qu'il n'osera pas faire une campagne pour l'indépendance, car cette admission risque de le faire également sombrer et les règles sociologiques sont les mêmes pour tous : un organisme veut d'abord survivre.
    Mais l'intérêt de la quête de l'indépendance passe avant la survie des organisations devant la faire advenir. D'où la capacité, pour les indépendantistes, de quitter le PQ. Pour éviter de se transformer, le PQ s'est alité dans une longue agonie et comme un malade, il évite les chocs. Mais cette position est stérile encore plus mortifère et c'est très précisément ce qui pourrait pousser les électeurs à le punir, comme lors du 2 mai.
    Mais il faudrait simplement faire comprendre que ce ne sont pas les démissions et les textes comme celui-ci qui «causent» les troubles, mais bien le climat mortifère, auquel les indépendantistes veulent échapper.
    D'ailleurs, je me pose la question, qui sont les adeptes du grand soir? Ceux qui pensent que l'on peut faire l'indépendance sans y travailler à long terme jours et nuits ou ceux qui croient qu'en élisant le bon parti, le gouvernement fera tout le travail?
    On traite les indépendantistes d'idéalistes, d'extrémistes, d'improductifs et de radicaux. Au contraire, ce sont eux qui disent que c'est une longue lutte pénible et qu'il faut justement s'y mettre au plus vite. Bien voilà, fatigués de ne pouvoir travailler au sein du PQ, ils se sont mis au travail sans le PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 octobre 2011

    M. Pomerleau,
    L’Oligarchie est puissante, contrôle les principaux leviers du pouvoir et s’est donnée une longueur d’avance dans la planification des évènements qu’elle maîtrise. Ce qu’elle possède, ce sont les politiciens et les médias. Une fois identifiés, il faut évaluer leur marge de marge de manœuvre, prévoir leur plan de match et s’y attaquer avec détermination et un maximum de cohésion. Malheureusement, nous savons que le PQ fera cavalier seul dans cette bataille. Il est vraisemblable que Mme Marois persiste dans ses agissements irresponsables de division des forces nationalistes. En conséquence, le peuple devra faire un choix difficile. Les indépendantistes devront donc se battre sur deux fronts à la fois : imposer l’idée de l’Indépendance comme seule alternative et batte Legault/Sirois.
    Scénario possible :
    • Le PLQ reste cantonné dans le ghetto anglophone.
    • La CAQ et l’ADQ se partagent une minorité de fédéralistes francophones purs et durs et des nationalistes mous de droite qui votaient traditionnellement PQ.
    • Le vote nationaliste s’éclatera entre le PQ qui aura perdu une part considérable de sa clientèle aux mains de l’ON et de QS. Le PI, s’il ne fusionne pas avec l’ON, continuera à être une formation marginale.
    Les québécois cherchent une solution et les péquistes s’accrochent à l’idée que leur parti demeure le successeur naturel du trône royal en vertu de l’érosion du pouvoir. J’ai des petites nouvelles pour eux !

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 octobre 2011

    "Maintenant, s’il faut voter PQ pour sortir Charest, mais voter PQ en se pinçant le nez comme les fédéralistes qui votent pour les Libéraux, qu’on le dise," (L'Engagé)
    ...
    Cette question focalise exactement à la bonne place.
    Et la réponse je l'ais donné:
    "La priorité des priorités c’est de reprendre le contrôle de l’État du Québec des mains des affairistes qui sont arrivé à l’étape finale (Accord Canada Europe, Plan Nord, La Caisse, Hydro Qc) de la dépossession systématique de nos actifs collectifs. Donc des moyens de notre politique pour la suite des choses.
    "...mais qu’on arrête de nous faire croire que ce PQ nous dirigera vers l’indépendance ou alors qu’on démontre franchement comment le PQ atteindra un tel objectif." (L'Engagé)
    Le seul plan qui existe pour y arriver, je le commente ici (à moins que d'autres existent concrètement):
    http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
    Essayez d’expliquer aux idéalistes du Grand soir que la mise à l’écart du Référendum pour le prochain mandat le temps de nettoyer la cabane et restructurer (refonder) l’État est la voie qui mène à la souveraineté."
    JCPomerleau

  • L'engagé Répondre

    11 octobre 2011

    @ Monsieur Haché,
    Le « prouvez-le » que je demande à Monsieur Barbéris-Gervais, ne se réduit pas seulement au mode impératif et au deux mots de ma requête, tout le contexte d'un très long commentaire l'accompagne pour le rendre intelligible.
    Ce contexte, vous l'escamotez et préférez critiquer l'auteur pour une prétention qu'il n' a pas. Au contraire, je fais référence à Camus précisément pour dire que je comprends la loyauté de Monsieur Barbéris-Gervais et qu'elle est naturelle. Ce que je défends, c'est la posture intellectuelle qui, elle, décide d'évaluer « le marché » entre le PQ et ses partisans potentiels. Si l'examen du PQ révèle des problèmes de cohérence fondamentaux pour les indépendantistes et que cette intuition est de plus en plus vérifiée et qu'elle se mue en certitude, ce n'est pas en tirant sur le messager que cela règlera le problème. La loyauté de Monsieur Barbéris-Gervais ne peut malheureusement être propagée par la communication de la sympathie qu'il éprouve pour son député. Je me demande d'ailleurs si Monsieur Barbéris-Gervais le suivrait si Drainville démissionnait du PQ.
    Les sceptiques font l'examen d'une stratégie, d'une organisation, d'un programme et on ne répond pas en exposant la valeur de ce qu'ils critiquent (mon « prouvez-le »), mais en attaquant leur crédibilité personnelle.
    En perdant de vue que ce texte était un commentaire adressé à Monsieur Barbéris-Gervais, vous glissez dans une critique de l'anonymat qui est hors-sujet. Imaginez que je m'appelle Pierre Laroche, que m'opposeriez-vous comme argument, où ai-je erré dans ce texte? Que le PQ ait raison là où j'ai tort dans l'anonymat ne consolidera pas l'argumentaire de celui qui cherche défendre l'indépendantisme du PQ.
    L'objet de mon commentaire, c'est de montrer la distinction entre le ressentiment légitime qui croît chez celui que l'on cherche à berner et un ressentiment qui serait gratuit. Dans le premier cas, cela peut même friser l'obsession, mais ça n'invalide pas la thèse que c'est la soif de transparence, de justice et de liberté qui fait que l'on s'agite. Or la critique que les péquistes ou les partisans péquistes font aux indépendantistes indépendants est qu'ils amalgament tous les ressentiments et s'épargnent ainsi l'examen logique de nos discours. On condamne donc les indépendantistes à jouer les Cassandre.
    Je remarque la tendance à invalider un propos en fonction de ses conclusions plutôt qu'en fonction de sa cohérence. Maintenant, s'il faut voter PQ pour sortir Charest, mais voter PQ en se pinçant le nez comme les fédéralistes qui votent pour les Libéraux, qu'on le dise, mais qu'on arrête de nous faire croire que ce PQ nous dirigera vers l'indépendance ou alors qu'on démontre franchement comment le PQ atteindra un tel objectif. Car si la transparence, la justice et la liberté peuvent s'incarner en Bernard Drainville, ce n'est pas vrai de tous les députés du PQ ni du PQ lui-même, du moins pas en ce moment.
    C'est donc par le biais d'une réflexion et d'un argumentaire rationnel que Monsieur Barbéris-Gervais peut nous inviter à partager son adhésion au programme péquiste et au PQ lui-même.
    Maintenant, j'aurais pu trouver une formule plus polie, c'est vrai, surtout que j'éprouve du respect pour Monsieur de Barbéris-Gervais. Mais c'est justement ce qui me permet d'avoir ici un échange viril, du moment que nous somme à jeun!

  • Marcel Haché Répondre

    11 octobre 2011

    La première raison d’être d’un parti politique, c’est la prise du pouvoir, ce n’est pas l’éducation populaire. Le P.Q. veut prendre le pouvoir provincial parce que c’est le seul pouvoir accessible aux indépendantistes, parce qu’il n’y a pas encore ici de pouvoir national. Où est le problème dans l’action du P.Q. ?
    Qui êtes-vous donc, l’Engagé, pour réclamer de si haut la transparence et la cohérence avec autant d’intransigeance—« prouvez-le »-- si vous n’êtes pas à même de signer vos textes de votre nom ? Car c’est bien ce que vous réclamez du P.Q., n’est-ce pas, qu’il y aille à visage découvert en faveur de l’indépendance ?
    Camus aussi a utilisé le pseudonyme. Mais lui, il s’était déjà exposé, et n’avait pas toujours été planqué dans un système démocratique, avec charte des droits. Vous croyez peut-être tenir le discours moral de Camus, c’est le prêche de Paneloux que vous tenez : à genoux péquistes ! À genoux devant l’Indépendance du Québec…
    Quand même…Quand même : extraordinaire Vigile…

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 octobre 2011

    Plus précisément ma question est: peut on laisser les affairistes piller notre État durant un autre mandat ?
    Après avoir répondu clairement à cette question, l'autre qui vient: Quel sont les choix véritables pour la prochaine élection ?
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2011

    M. Pomerleau,
    Que nous soyons péquistes ou indépendantistes, nous sommes conjointement et solidairement condamnés à mener la bataille contre la mafia internationale. C’est une question de responsabilité civique. Les québécois savent très bien ce qu’ils ont à faire. Il est de notre responsabilité de leur offrir une alternative qui règlera définitivement ce problème pour les générations futures. La seule alternative crédible et radicale, c’est l’indépendance du Québec !
    Nous la proposerons et nous vaincrons !

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 octobre 2011

    C'est bien beau le "hang over" sur le Parti Québécois.
    Mais, juste une question comme çà. C'est quoi la stratégie proposée pour reprendre de toute urgence le contrôle de notre État des mains des affairistes entrain de le piller sous nos yeux ?
    JCPomerleau