La proposition de Pierre Curzi sur une alliance électorale

Une solution inadéquate face à de réels problèmes

La solution imaginée doit donc à la fois contourner la division du vote et contribuer à augmenter significativement le taux de participation aux élections.

Pacte électoral - gauche et souverainiste


Dans son « appel à la nation » , Pierre Curzi soulève des problèmes réels
en vue des prochaines élections au Québec mais avance une solution
inadéquate pour s’en sortir. La tenue de primaires pour choisir une seule
candidature souverainiste par circonscription au prochain scrutin n’est pas
un projet mobilisateur, et confier à Pauline Marois les rennes d’un futur
gouvernement de coalition l’est encore moins. Toutefois, force est
d’admettre que nous faisons face à deux problèmes évidents en prévision de
la prochaine campagne électorale : la division du vote et l’abstentionnisme
d’une grande partie de la population. La combinaison de ces deux problèmes
nuit à l’émergence d’un changement significatif quant à la composition de
l’Assemblée nationale et par conséquent favorise le maintien au pouvoir
d’un parti corrompu qui n’en a que faire des intérêts du plus grand nombre,
parlant bien sûr ici du Parti libéral du Québec dirigé par Jean Charest.
La division du vote favorise les libéraux
Pierre Curzi a raison quand il dit que les libéraux sont dangereusement
avantagés par la répartition démographique des allégeances politiques de la
population québécoise, faisant en sorte qu’ils sont en théorie assurés de
35 à 42 sièges à l’Assemblée nationale. Il est vrai en général que «
lorsqu’une circonscription est composée de moins de 70 % de francophones,
un candidat libéral du PLQ s’y fait élire presque assurément. » Ce qui fait
en sorte, comme il le dit, que « les libéraux n’ont qu’à faire élire que 21
à 28 autres députés » pour former un gouvernement majoritaire.
La carte électorale et le mode de scrutin actuel sont principalement
responsables de cet état de fait et nous devrons composer avec lors du
prochain scrutin… qu’on le veuille ou non et ce, malgré le fait que de plus
en plus de Québécois-e-s comprennent que notre système électoral fait en
sorte que leur représentation à l’Assemblée nationale ne correspond pas à
la pluralité et à la diversité des opinions politiques au Québec. Il faut
donc selon moi contourner ces obstacles par une stratégie momentanée, le
temps de la campagne électorale, et concertée, c’est-à-dire qui implique
tous les partis qui partagent la volonté de faire du Québec un pays.
Faire sortir le vote des abstentionnistes
Pierre Curzi admet cependant, et je suis aussi d’accord avec lui, que « ce
n’est pas la division du vote qui a permis aux Libéraux de gagner en 2008
mais l’abstentionnisme ». Comment alors faire sortir le vote des
Québécois-e-s qui ne se rendent pas aux urnes et qui pourraient faire
réellement changer la composition future de l’Assemblée nationale si
c’était le cas?
Amir Khadir a raison quand il dit que « pour combattre l’abstentionnisme,
il faut offrir à la population des choix politiques diversifiés et clairs.
» Toutefois, si Québec solidaire offre ces choix depuis six ans, et très
bien à part cela, il n’arrive pas à faire sortir le vote et il obtient
encore trop peu d’appuis populaires dans les urnes pour espérer à court
terme briser l’hégémonie des vieux partis et devenir une force
parlementaire capable de changer les règles du jeu qui avantagent ces mêmes
partis. L’appui que Québec solidaire obtient dans les sondages depuis
l’élection de 2008 ne permet malheureusement pas de croire qu’il en sera
autrement au prochain scrutin.
Soyons humbles et admettons que des obstacles structurels, comme le
contrôle absolu des médias par les tenants de l’idéologie dominante, et
organisationnels, comme son manque de ressources, nuisent à Québec
solidaire pour renverser, seul de son côté, la vapeur. Pour le moment,
aucun parti politique n’arrive à offrir à la population, à ses yeux et non
aux miens, un projet suffisamment mobilisateur et rassembleur qui permette
de croire que la participation au prochain scrutin augmentera au point de
rendre ineffective la division actuelle du vote.
Je suis aussi d’accord avec Pierre Curzi quand il dit : « Il y a certes une
mobilisation contre les libéraux dans le Printemps érable québécois, mais
rien ne garantit que les abstentionnistes se présenteront aux urnes. » En
effet, dans l’histoire récente du Québec, on observe que les crises n’ont
pas jeté à la porte les gouvernements qui ont dû les gérer ou encore qui
les ont provoquées. Rappelons-nous qu’en 1973 (après la Crise d’octobre de
1970) ce sont les libéraux de Robert Bourassa qui ont été réélus et en 1985
(suite au décret réduisant de 20% les salaires des employé-e-s du secteur
public) le Parti québécois a conservé le pouvoir. Dans le dernier cas, le
taux de participation aux élections a même diminué quelque peu .
Plusieurs facteurs expliquent l’abstentionnisme mais l’absence d’une «
offre politique » à la population qui corresponde à sa volonté de
changement et à une façon de faire réellement « autrement » de la politique
en fait assurément partie. Il faut donc, selon moi, que celles et ceux qui
aspirent à représenter les Québécois-e-s osent innover et leur présentent
un choix différent qui aille au-delà de la partisanerie tant dénoncée avec
des propositions concrètes qui les incitent à aller voter.
Un pacte tactique pour contourner la division du vote
La solution imaginée doit donc à la fois contourner la division du vote et
contribuer à augmenter significativement le taux de participation aux
élections. Il faut selon moi envisager une forme de pacte tactique entre
les différents partis souverainistes qui, dans un certain nombre de
circonscriptions, éviterait la division des votes au profit des libéraux et
favoriserait l’élection d’une candidature issue de ces mêmes partis.
La forme d’un tel pacte tactique doit au départ garantir à chaque parti
politique qu’il y trouvera son compte afin que tous ceux-ci y voient des
avantages. La tenue de primaires, telle que proposée par Pierre Curzi,
n’atteint pas cet objectif puisqu’il se pourrait que les plus petits
partis, comme Québec solidaire et Option nationale, n’arrivent à faire
élire une seule candidature lors des primaires qui donneraient droit de
vote aux membres seulement, le PQ profitant de son membership plus élevé
pour faire élire ses propres candidat-e-s dans toutes les circonscriptions
où se tiendraient de tels choix.
Selon moi, un pacte tactique qui ferait en sorte que les partis impliqués
acceptent de ne pas présenter de candidatures dans un certain nombre de
circonscriptions, au profit d’un seul autre parti en échange d’une
situation similaire dans d’autres circonscriptions à leur propre profit, a
plus de chances de récolter l’adhésion de ces partis qui se divisent le
vote francophone.

Voici une formule à laquelle j’ai réfléchi dernièrement : dans les 83 à 90
circonscriptions où les libéraux ne sont pas assurés de gagner, le Parti
québécois, Québec solidaire et Option nationale se répartiraient un nombre
de circonscriptions (54 dans le cas qui nous concerne – voir plus bas)
équivalant à leur appui populaire dans les sondages (sur les 128
circonscriptions de la prochaine carte électorale). Cela ferait en sorte
que chacun de ces partis n’aurait pas d’adversaires souverainistes dans le
nombre suivant de circonscriptions :

- Parti québécois : 38 (30%)

- Québec solidaire : 13 (10%)

- Option nationale : 3 (2%)

Ainsi, dans 42% des circonscriptions (54 sur 128), les libéraux et les
caquistes n’auraient qu’un-e seul-e adversaire souverainiste alors que le
vote fédéraliste se diviserait entre ces deux formations qui défendent dans
les faits le statu quo par rapport à l’avenir constitutionnel du Québec. Ne
serait-ce pas un joli retournement de situation?
Une plate-forme électorale commune pour combattre l’abstentionnisme

Cette forme de pacte tactique, le temps des prochaines élections, est
toutefois insuffisant pour combattre l’abstentionnisme et pourrait même,
avouons-le, contribuer à décourager des électeurs-trices d’aller voter si
le parti de leur choix, dans leur circonscription, n’y présente pas de
candidature.
Pour atténuer cela, voire même éliminer cette possibilité, un tel pacte
tactique devrait reposer sur un minimum de propositions mises de l’avant
conjointement par les trois partis et qui seraient porteuses des espoirs de
la population. Selon moi, ces propositions communes devraient garantir aux
Québécois-e-s que :

- question nationale : une Assemblée constituante représentative sera élue
pour mener un vaste débat démocratique conduisant à la rédaction de la
Constitution québécoise car l’avenir constitutionnel du Québec appartient
au peuple;
- démocratie : le mode de scrutin sera réformée afin que chaque vote compte
et que la représentation populaire à l’Assemblée nationale corresponde à la
pluralité et à la diversité des opinions politiques au Québec;
- environnement : nos ressources naturelles seront protégées, exploitées de
façon à assurer la protection de nos écosystèmes et que les bénéfices en
découlant profitent aux Québécois-e-s, aujourd’hui et pour les générations
futures;
- santé et éducation : la taxe-santé et la hausse des frais de scolarité
seront annulés de façon à assurer le respect des droits de toutes et tous à
des soins de santé et des services sociaux ainsi qu’à une éducation
accessible et de qualité.

Ces quatre propositions pourraient constituer une plate-forme électorale
minimale et commune sur laquelle s’entendraient les partis, acceptant de
les défendre et de forcer le prochain gouvernement à les réaliser pour
conclure le pacte tactique dont il a été question plus haut. En votant pour
une candidature unique issue de ce pacte, les électeurs-trices des 54
circonscriptions concernées maximiseraient les chances de battre les
libéraux et de faire progresser le Québec.
Un mal nécessaire pour l’intérêt supérieur du peuple québécois
Bien entendu, les trois partis politiques mentionnés présentent des
différences notables et il s’en trouvera assurément pour souligner que ces
différences rendent un tel pacte tactique électoral impossible, voire même
contre-productif pour les intérêts partisans de ces mêmes partis. Dans la
conjoncture actuelle cependant, il me semble nécessaire de dépasser ces
intérêts pour placer ceux des Québécois-e-s en haut de la liste de nos
considérations. La possibilité, bien réelle, que les libéraux appuyés par
une poignée de députés caquistes, puissent diriger les destinées du Québec
pour quatre autres années m’inquiète à un point tel que je suis prêt à
réfléchir et à débattre d’une solution qui m’apparaît être un mal
nécessaire.
Il ne s’agit nullement de cautionner l’ensemble des positions défendues par
un autre parti que celui auquel nous adhérons, chaque parti conservant son
entière autonomie programmatique. Il s’agit plutôt de reconnaître que la
division du vote et le fort taux d’abstention aux élections sont deux
problèmes réels qui favorisent la réélection d’un gouvernement qui a des
prétentions nuisibles aux intérêts des Québécois-e-s. Notre système
électoral actuel perpétue ces problèmes et face à l’impossibilité par la
voie parlementaire de le réformer, il nous faut envisager une solution pour
les contourner.
Un pacte tactique entre des partis disant avoir à cœur les intérêts de la
population québécoise me semble une option qui irait en ce sens. Cela
enverrait un message clair démontrant de notre volonté de « faire de la
politique autrement ». Si un tel pacte s’appuyait sur une plate-forme
électorale commune, ses propositions pourraient constituer un début de
projet de société emballant et une base concrète pour inciter les
électeurs-trices à aller voter.
Je suis conscient que mon point de vue n’est pas partagé majoritairement au
sein de mon parti, Québec solidaire, et par la direction du Parti
québécois. Je vous le partage bien humblement en espérant que nous pourrons
en discuter sainement et en tout respect des opinions contraires.
Finalement, je tiens à rappeler que peu importe l’issue de ces discussions,
je continuerai de travailler au développement de Québec solidaire et à
faire en sorte que le plus grand nombre de député-e-s solidaires soient
élu-e-s lors du prochain scrutin général.
Solidairement.
Stéphane Lessard
_ Militant de Québec solidaire Granby
_ Ex-membre du Comité de coordination national (2006-2010)
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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5 commentaires

  • Mario Boulet Répondre

    7 juin 2012

    Je ne suis membre d'aucun parti. J'offre donc une vision impartiale des choses. Je ne suis pas un pro-Marois non plus. Elle n'est pas la personne qu'il faudrait pour réellement séduire l'électorat. Pas plus qu'Amir Khadir qui entre dans le même moule. Ces deux personnes, intelligentes je n'en doute point, n'ont pas l'étoffe pour être des meneurs dans la société québécoise.
    Je suis contre toute forme de coalition avant une élection. Ça sent la magouille. S'il fallait mettre qu'un seul député « souverainiste » par comté, les opposants de ce dit député aurait beau jeu de rire de cette situation. Cela donne encore plus de force à ceux qui affronteront cet unique député. On s'avoue vaincu à l'avance.
    De plus, le pourcentage de votes obtenu pour chaque parti, est important pour effectuer le remboursement des dépenses électorales, pour le temps accordé en chambre (surtout dans l'opposition) lors de la période de question, etc. Comment départager tout cela? Même avec des règles clairs, on ne sait pas combien voteront pour chacun des partis souverainistes en temps normal.
    S'il faut s'unir pour gagner les élections, nous sommes très loin de gagner le référendum. Normalement, on s'unit à cet instant car il y a deux types de réponses, soit « Oui », soit « Non ».
    Au lieu, que chaque parti souverainiste offre de véritables solutions avec un vrai meneur à sa tête. Il gagnera de lui-même les prochaines élections provinciales. Si le Parti Québécois n'arrive pas à vaincre le gouvernement actuel, c'est qu'il n'a pas pu gagner l'électorat par son programme. Il n'a pas su livrer la « marchandise ». C'est tout!
    Tant qu'à Québec Solidaire, ça fait plus de 6 ans maintenant qu'il existe. S'il ne réussit pas à faire mieux, voire pis qu'aux dernières élections provinciales, les prochaines élections seront dans 5 autres longues années fort probablement. Ce sera uniquement un parti qui aura pu faire progresser les idées. Il disparaitra progressivement, voire totalement à un moment donné.
    Actuellement, peu importe le chef du parti mentionné, il n'arrive pas à aller chercher l'électorat, pire même, il n'arrive que difficilement à aller chercher de grands candidats vedettes. On est loin des années '70! Nous sommes très loin de noms tels que Denis Lazure, Marc-André Bédard, Marcel Léger, Guy Joron, Claude Charron, Camille Laurin, Jacques Parizeau, Gérald Godin, Lise Payette, etc.
    Les partis politiques ont actuellement la même image, sauf avec des nuances.

  • François Ricard Répondre

    7 juin 2012

    J'aime bien votre proposition.Mais il y a deux écueuils de taille à sa réalisation: le dogmatisme de Mme David et l'entêtement revanchard de Mme Marois.
    Il reste aux membres de ces deux partis de faire pression sur ces personnes pour les amener à s'amender.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2012

    Votre solution est originale, M. Lessard. Cependant, qui négocierait le partage des circonscriptions électorales? Pour se faire, je ne vois qu'un comité centrale regroupant les représentants des partis concernés. Votre solution a le mérite d'être simple, expéditive et économe en énergie. Toutefois, je suis convaincu que le choix d'un candidat unique appartient exclusivement aux membres dûment inscrits des formations politiques en compétition. La solution Curzi, de son côté, oblige chaque parti dans chaque comté à faire une cabale auprès de l'électorat afin de gonfler leur membership. Et alors ! Ne voulons-nous pas vendre l’indépendance à nos concitoyens ? Ne voulons-nous pas mobiliser nos militants à l’intérieur d’un projet positif ? Ne voulons-nous pas obliger les médias à parler de nous ? Dans le scénario Curzi, tous les partis partent sur un pied d’égalité. C’est le meilleur qui gagnera : le plus efficace, le plus actif, celui qui aura recruté le plus grand nombre de citoyens, le meilleur candidat. Donnons le pouvoir à la base dans un exercice hautement démocratique !
    La proposition Curzi est, en fait, inspirée de ma propre réflexion sur le sujet. J’en ai parlé à plusieurs reprises aux chefs des différentes formations. Si vous avez des questions ou un intérêt pour ce projet, vous avez mon adresse courriel dans la section "Auteurs".
    Le débat doit continuer !
    Référence :
    Les primaires souverainistes : http://www.vigile.net/Les-primaires-souverainistes
    Alliance Q.S. - O.N. : http://www.vigile.net/Alliance-Q-S-O-N
    Union Q.S. - O.N. : http://www.vigile.net/Union-Q-S-O-N

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2012

    Un message à madame Marois.
    Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier
    6 juin 2012 suite à son arrestation.
    http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/AudioVideo-42353.html
    NB:Et les journalistes ont une pente à remonter.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2012

    Monsieur Lessard,
    Votre contribution est positive. Vous proposez une entente tactique qui m'apparaît moins compliquée que celle de Curzi. Notons cependant que toute entente tactique comporterait une zone d'incertitude que ne manqueraient pas d'exploiter le PLQ, la CAQ, le Journal de Montréal et ainsi de suite. Pour ma part, il y a déjà un bon bout de temps que je suis prêt à assumer le pari.
    Vontre idée de répartir les candidatures est intéressante, mais telle que présentée,elle risque de faire réélire le PLQ encore plus fort. Pour ma part, je préfèrerait une alliance tactique plus modeste, mais qui permettrait de maximiser la députation souverainiste (qui, globalement, se situerait au centre et à gauche). Les candidatures de QS devraient être uniques là où QS aurait de très sérieuses chances de gagner. Le PQ devrait être le seul en liste où il apparaît certain qu'une division du vote favoriserait le PLQ ou la CAQ. Idem en ce qui concerne Option Nationale. Je n'entrerai pas dans les détails, mais vous comprenez l'idée: limiter au maximum l'élection des candidats du statu quo qui bradent aux moins offrant le Québec, qui affaiblissent notre État et qui s'inscrivent dans une logique néo-libérale (la vraie), libertarienne,ultra-conservatrice et résolument fédéraliste.
    Le programme "commun" que vous proposez est une base de discussion intéressante. Je crois qu'on pourrait le bonifier: lutte à la corruption, richesses naturelles, moratoire sur les frais de scolarité (avec promesse d'États généraux sur la question, etc)seraient des thèmes sur lesquels les trois partis pourraient trouver un terrain d'entente.
    En ce qui me concerne, je me sens à l'aise avec bien des positions du PQ, j'ai un faible pour Option Nationale, et mes valeurs sont très majoritairement compatibles avec celles de QS. Considérant cela, il va de soi que la situation actuelle me décourage. Faire de la politique autrement, nous en avons l'occasion. Là, aujourd'hui. Pas demain quand le PLQ sera reporté au pouvoir avec une CAQ/ADQ qui le soutiendra quand cela comptera vraiment.
    Marois dit non, vos deux représentants itou, et voilà que Denis Monière d'ON nous nous a dit non sur ce site. Pourtant, tous affirment vouloir faire de la politique autrement. Exigeons qu'ils passent de la parole aux actes. Un "non" n'est pas acceptable. C'est pourtant ce qu'on nous a servi.
    Qu'un membre de QS comme vous ait décidé de s'impliquer de façon constructive dans ce débat, que je juge crucial, me donne espoir pour l'avenir. Je suis de ceux qui prétendent que PQ-QS-ON se situent dans une mouvance québécoise dynamique, et des centaines de milliers de Québécois s'idenfient, à des degrés divers, à ces trois partis. C'est pour cela que j'apprécie votre ouverture.
    Nous devons nous engager pour convaincre. La tâche politique que vous proposez - c'est aussi la mienne - va au-delà des partis auxquels nous appartenons. Notre tâche n'est rien de moins que républicaine.
    Je vous offre mes plus sincères salutations.