Parti conservateur du Canada

Le vrai visage de Pierre Poilievre?

Le retour de la rivalité Québec-Montréal?

Tribune libre

 




 


Aussitôt élu à la tête du Parti conservateur du Canada (PCC), le nouveau chef, Pierre Poilievre, sort l’artillerie lourde contre le député de la circonscription de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, l’ex-lieutenant conservateur au Québec, en envoyant un message texte aux électeurs du comté exigeant la démission du député qui, dit-il, « a décidé de ne pas combattre l'inflation de Trudeau avec l'équipe unie de Pierre Poilievre » en quittant le PCC pour siéger comme député indépendant.

Or, paradoxalement, en exigeant la démission d’Alain Rayes, Pierre Poilievre ouvre la porte à une élection partielle et aux dépenses substantielles qu’elle occasionne, lui qui s’est fait le grand défenseur des dépenses publiques tout au long de la course à la chefferie.

À mon sens, le message qu’envoie le nouveau chef à ses troupes est clair : vous marchez au pas ou vous quittez la parade. En bref, c’est l’omerta. Pour un chef qui s’est engagé à créer l’unité dans le Partii conservateur déjà divisé entre la droite libertarienne et la gauche conservatrice, il m’apparaît clair que ce n’est pas à force d’intimidation et de peur qu’il y parviendra.

Cette sortie fracassante augure-t-elle du vrai visage de Pierre Poilievre? Quoi qu’il en soit, je suis persuadé que Justin Trudeau doit emmagasiner des munitions qu’il se fera un plaisir de lui lancer dès le début de la session parlementaire.

Le retour de la rivalité Québec-Montréal?

À entendre le premier ministre du Québec, François Legault, reprocher aux Montréalais de « regarder de haut les gens de Québec » eu égard au dossier du troisième lien, on a carrément l’impression de faire un retour en arrière du temps de la rivalité Canadiens-Nordiques.

Étant moi-même un Québécois « pure laine », je ne vois aucune objection sensée à ce que les Montréalais donnent leur opinion sur un projet qui touche les Québécois, y compris le troisième lien qui, soit dit en passant, est un sujet d’intérêt national, tous les Québécois, de quelque région que ce soit, étant appelés un jour à utiliser ce tunnel si, bien sûr, il voit le jour…

En voulant museler la population montréalaise sur la pertinence ou non du tunnel Québec-Lévis, notre premier ministre, un lecteur assidu des grands auteurs, selon ses propres paroles, devraient relire certains passages sur la démocratie, en particulier sur la liberté d’expression.

La région élargie de Montréal, M. Legault, frôle la moitié de la population du Québec. Vous ne croyez pas qu’à ce titre tout au moins, elle est tout à fait légitimée de donner son opinion sur quelque projet proposé par toutes municipalités confondues? La rivalité Québec-Montréal est un vieux pattern qu’il vaut mieux laisser dans le placard au lieu de le raviver par vos paroles provocatrices qui n’ont pas leur place dans une campagne électorale. Revenez au 21ième siècle, M. Legault, pour le plus grand bien de votre crédibilité!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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