Est-il surprenant de constater que l'affaire Snowden n'a pas refroidi l'ardeur-Système des décideurs politiques et économiques qui se targuent depuis toujours d'être ceux qui font fonctionner notre vie démocratique et économique?
C'est comme si cette surveillance d'à peu près tous les citoyens de la planète était tout à fait normale dans une démocratie.
C'est comme si ces révélations ne pouvaient en aucun cas empêcher le "business as usual" de se faire aller.
Et on a su par la suite que le Royaume-Uni, l'Australie et aussi notre bon Canada collaboraient avec les États-Unis pour surveiller tout le monde.
Une réflexion objective sur cette circonstance en déduirait que nous vivons dans une forme de totalitarisme.
Le fait que tout continue comme si de rien n'était est tout à fait unique à notre époque alors que les gens semblent être devenus imperméables à la réalité.
Des gens le moindrement éveillés auraient demandé des comptes à leurs décideurs politiques sur un moyen temps, surtout que nos gouvernements ont toujours prétendu être des phares de la démocratie.
Il est clair que les élites-Système ont mis sur pied toute cette surveillance dans le but de protéger le Système.
Si la population ne rouspète pas trop contre cette invasion de la vie privée des gens, c'est qu'elle endosse à quelque part cette surveillance.
On connaît la maxime: Qui ne dit mot consent.
On peut en conclure que la protection à tout prix du Système n'est pas primordiale que pour les élites; elle l'est également pour une importante partie de la population.
La preuve est qu'il serait surprenant que la révélation de cette surveillance nuise aux politiciens déjà en place aux prochaines élections.
Je me souviens d'avoir lu cette ligne dans le livre de Jean-Paul Régimbal intitulé "La civilisation de l'Amour": "Chacun protège son statut social en le refusant aux autres".
N'est-ce pas là l'ultime explication pour tout ce qui se passe dans notre monde actuel?
Le grand Michel Chartrand disait pour sa part qu'il détestait voir des vies brisées par le manque d'un revenu décent. Il disait que, personnellement, il n'avait jamais manqué de rien dans la vie et il ajoutait que c'était un non-sens qu'il n'en soit pas de même pour tout le monde.
Voilà pourquoi il militait pour un revenu de citoyenneté universel.