(Suite)

Le lendemain soir 14 septembre, alors que nos 4 hommes arrivent à 1 mille et 3/4 de l'actuelle église de Montmagny, ils y font la rencontre d'environ 60 rangers du capitaine Joseph Goreham, qui sont à y sont à y compléter le ravage de la Rive Sud, lesquels les prennent aussitôt en chasse. Ils se réfugient alors sur une petite montagne boisée tout près, où, là, le combat éclate: Ils réussissent à tuer 2 soldats anglais et à en blesser 4. Mais le combat étant trop de forces inégales, ils finissent , tous les 4, par être tués et scalpés, comme l'a été, le 9 août 1759, à Baie-Saint-Paul, par les mêmes rangers de Goreham, Charles Desmeules, alors âgée de 34 ans.

Jean-Baptiste laisse au moins 3 enfants en bas âge, dont Jean-Baptiste fils ,né le 20 juillet, à Pointe-aux-Trembles de Neuville, alors que son épouse Geneviève Allies, vu sont état, s'y était allé réfugier depuis quelque temps , le jour même où les Anglais y sont débarqués et y ont fait prisonniers 200 femmes et enfants, qu'ils ont amenés sur le navire de Wolfe, qui ont été relâchés ultérieurement. Il laisse aussi une jeune iroquoise de la tribu des Renards, que, vers 1657-1658, il avait achetée, par bonté, des Abénaquis, où elle y était esclave et maltraitée, afin d'adoucir son sort. Paul Côté, qui était veuf, laisse 4 enfants. René D'amours, outre sa veuve, laisse lui aussi 4 enfants, dont l'un qui naîtra en décembre, près de 3 mois après la mort de son père, et un autre né en 1758.

Le père de Philippe Couillard, Pierre, professeur en science (Biologie) de 1955 à 1993, à l'Université de Montréal, est lui aussi natif, comme beaucoup de ses ancêtres, Montmagny.

Voilà résumé une partie de l'histoire de l'une de nos grandes familles.

Malheureusement, à entendre et à voir aller Philippe Couillard, il est fort probable qu'il ne suivre pas la destinée des fiers combattants et résistants de sa parenté, et il y a tout lieu de craindre qu'il n'achève la Conquête anglaise s'il est élu premier ministre.