Les carottes, le bateau et le train de Mario Dumont

Élections 2006

Quelles peuvent bien être les motivations de Mario Dumont ? Quel légume pense-t-il brouter dans le champ fédéral ? Surtout si les carottes sont déjà cuites. À moins que... À moins que...
Si Jean Charest a fait le grand écart des Conservateurs aux Libéraux, pourquoi lui ne pourrait-il pas sauter de l'ADQ (bien mal en point par les temps qui courent, et surtout pour les temps qui viennent) au PCC ? Maintenant que la victoire (même partielle) de ce dernier semble possible, Monsieur Dumont, s'estimant trop jeune pour la retraite, songerait-il à y faire une deuxième carrière, certes plus modeste mais, pense-t-il, plus stable ? Se préparerait-il, en capitaine avisé, à abandonner le premier son rafiot en perdition sur la mer des périls?
Mais d'abord, cela manque de décence. Un bon capitaine n'est-il pas supposé quitter son bateau en dernier ? Ensuite, le jeune Dumont est légèrement en retard sur les événements. Il n'a pas su prendre le train à temps. Il essaye de l'attraper en pleine accélération. Attention jeune homme ! Vous risquez de glisser sous les rails. Et ça peut faire mal, très mal.
D'autant plus que ce n'est pas le bon train. En effet, alors qu'il cherche désespérément, et bien tardivement, à prendre le teuf-teuf conservateur qui, dans le meilleur des cas, le ramènera à son point de départ, le jeune Dumont est en train de rater celui qui est lancé vers l'avenir. Car Gilles Duceppe conduit de toute évidence un TGV qu'on ne peut attraper furtivement au passage. Il faut le prendre en gare, sans tergiverser. Et présenter un billet valide.
Tel n'est pas le cas de M. Dumont.


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