« S'il y a un peuple qui ne peut s'exprimer de façon pacifique, c'est une menace pour tous les peuples du monde qui voudraient faire de même ». C'est la mise en garde que Carles Puigdemont a servi à un média québécois, un peu plus d'une année après s'être réfugié en Belgique afin d'échapper à la justice espagnole.
Fort de cette expérience, M. Puigdemont a tenu à prévenir le Québec des dangers d'un coup de force mené par le gouvernement canadien advenant la victoire du « Oui » lors d'un éventuel référendum portant sur son indépendance.
« C'est curieux qu'une affaire si nationale et intérieure suscite des opinions de tant de chefs politiques à travers le monde »
La réaction d'Ottawa, au lendemain du référendum en Catalogne qui avait mené cette communauté autonome espagnole à déclarer son indépendance, n'est pas passée inaperçue aux yeux de l'ex-président catalan en exil.
Rappelons que l'administration Trudeau s'était abstenue d'encourager le gouvernement Puigdemont, le premier ministre canadien se contentant de condamner la violence qui avait entaché le processus référendaire en Catalogne. M. Trudeau avait également souligné qu'il s'agissait d'affaires internes ne concernant que l'Espagne, se contentant de prôner l'unité de ce pays.
Pour sa part, Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères, avait abondé dans le même sens à la Chambre des communes, affirmant que la solution à la crise catalane « doit se trouver dans le respect de la primauté du droit et de la Constitution espagnole ».
L'éternelle fin de non-recevoir des libéraux à l'endroit du Québec