Si on tient encore à cette solidarité québécoise fondamentale

Les convictions profondes du PCQ

Accélérer l'histoire aux côtés des étudiants

Tribune libre

La rupture des négociations, survenue plus tôt cette semaine entre le gouvernement et le mouvement étudiant, n’est pas l’échec des étudiants, mais bien plutôt celui d’un gouvernement qui ne veut pas renoncer à son appui à la bourgeoisie québécoise, pour se maintenir au pouvoir. Cela implique un niveau supérieur de lutte contre cet ignoble gouvernant sans cervelle.
La classe ouvrière et ses institutions représentatives doivent se tenir courageusement aux côtés de la jeunesse du Québec. Notre conception commune d’une société en progrès constant est fondamentalement remise en cause par un Charest libéral entêté et illustrant le penchant réactionnaire de la classe à laquelle il appartient.
Une option serait pour les syndicats de convoquer leurs instances respectives pour aller chercher un mandat de manière à déclencher, si nécessaire, et au moment jugé opportun, une grève générale de 24 heures en appui aux étudiants, dans le cas où le gouvernement continuerait à refuser de négocier en vue d'une sortie de crise acceptable pour tous et toutes.
La manière de sortir de la crise actuelle pourrait être d'appliquer un moratoire sur les hausses des frais de scolarité jusqu'à ce qu'on puisse tenir des élections, laissant ainsi la population pouvoir trancher de manière plus définitive. Et en votant pour une telle grève générale, cela pourrait créer suffisamment de pressions additionnelles sur le gouvernement pour que ce dernier accepte justement une telle avenue, que bon nombre de commentateurs recommandent déjà, et de toute manière, comme la meilleure approche dans les circonstances et vue l'état de la situation actuelle.
Cela aurait en même temps l'avantage d'être l'option la plus démocratique parce que ce serait le peuple, dans son ensemble, qui aurait le dernier mot. Cela permettrait aussi de mettre un terme à l'orgie de dépenses reliées à la poursuite de cette crise qui n'en finit plus et qui dépasse déjà les 200 millions de dollars, soit presque autant que ce que la hausse initiale des frais de scolarité étaient supposés rapporter.
Le gouvernement ne semble pas vouloir négocier, quelque soit les contre-offres faites par les étudiants. Les centaines de manifestations tenues jusqu'à présent n'ont pas suffi à faire changer d'idées ce gouvernement, ni à le faire plier. Alors peut-être faudrait-il indiquer à ce même gouvernement, de manière très claire, qu'il ne parle vraiment pas au nom du peuple et qu'il doit arrêter de prétendre que monsieur et madame tout le monde, ceux et celles qui paient leurs taxes et leurs impôts, l'appuient. En en se donnant un tel mandat de grève, le message ne pourrait pas être plus clair.
Le mouvement ouvrier, de part sa force et les moyens dont il dispose, pourrait - - s'il entrait plus directement en action -- contribuer à faire changer les choses.
On parle, de tous bord et de tous côtés, des contribuables comme s’il n’y en avait qu’une sorte. Beaucoup d’intervenants ont tenté, sur la place publique, de montrer que la « juste part » qu’on demande aux étudiants n’inclut plus cette juste part des entreprises qui bénéficient amplement des universités dont ils devraient assumer 100 % des coûts puisqu’une société marchande où elles dominent ne saurait plus être à la charge de la population ou de la fameuse classe moyenne.
Dès le début des mobilisations, Québec solidaire et notre parti, y trouvaient une solution raisonnable en demandant la restauration d’un impôt annulé auprès des grandes entreprises pour financer la gratuité scolaire.
Il est de plus en plus clair que l’entêtement de Charest tient à la classe à laquelle il appartient i.e. à l’oligarchie mondiale se donnant l’objectif d’imposer des mesures néolibérales qui passent de moins en moins à cause des implications pour un niveau de vie de plus en plus précaire. Sauf bien sûr pour les profits des banques et de la haute finance.
Ce qui arrive aujourd'hui est une occasion pour le mouvement ouvrier conscient -- sa part la plus politisée et capable d’entraîner le plus grand nombre -- de descendre dans la rue avec la jeunesse québécoise, pour élever le niveau de la bataille à celui des gains importants dans la direction de l’émancipation nationale.
C’est dans la rue que doivent être, aux côtés des jeunes, tous ceux qui reprennent la juste lutte pour faire reculer le libéralisme. Cette philosophie de gestion de la société est incompatible avec les intérêts populaires. Elle ne vise qu’au maintien les privilèges de certains au détriment de la capacité de munir la société des outils essentiels à son développement.


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Mario Boulet Répondre

    7 juin 2012

    Qu'est-ce que le PCQ? Est-ce le Parti Conservateur du Québec? C'est drôle qu'on nous « garoche » un acronyme sans en faire mention de sa signification nul part dans le billet.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2012

    Le conflit étudiant a nui à la réputation intrenationale du Québec, estime la ministre Christine St-Pierre.
    Aurions du lire:
    La blague de mauvais goût de Jean Charest envoyant le étudiants en exil dans le Grand Nord pendant qu’Ils se faisaient gazés et matraqués à l’extérieur du Centre des Congrès de Montréal, a fait le tour du monde.