Les électeurs trancheront

Crise sociale - printemps 2012 - comprendre la crise


L'entente conclue samedi entre le gouvernement et les associations étudiantes reporte d'un an l'impact de l'augmentation des droits de scolarité. Par conséquent, le montant de la facture qu'auront à assumer les jeunes universitaires sera décidé par les électeurs lors du prochain scrutin, au plus tard le printemps prochain.
Si le Parti libéral est réélu, la mécanique prévue par l'accord sera maintenue. Dans l'éventualité où la Coalition avenir Québec est portée au pouvoir, les droits de scolarité seront augmentés, mais le document signé samedi sera jeté à la poubelle, du moins si on en juge par les critiques faites hier par François Legault. Enfin, si le Parti québécois est élu, les hausses prévues par le gouvernement Charest seront annulées.
Les étudiants ont donc perdu sur le fond - l'entente ne prévoit ni le gel ni la gratuité -, mais ils ont gagné du temps. Une victoire du PQ et ils auront remporté leur pari.
Si, scénario pour l'instant improbable, les Québécois confient un nouveau mandat aux libéraux, que se passera-t-il? Selon les modalités du document signé en fin de semaine, les droits de scolarité augmenteront tel qu'annoncé de 254$ par année pendant 7 ans. Cependant, la première année, la hausse sera compensée par un report du paiement d'une partie des frais afférents imposés par les universités en échange de différents services.
Entretemps, un conseil provisoire des universités sera formé pour étudier les dépenses des établissements. Ce conseil cherchera à déterminer si, comme le soutiennent étudiants et syndicats, les universités multiplient les dépenses inutiles et/ou excessives. Les économies dégagées par les travaux de ce conseil seront employées à diminuer les frais afférents.
Sans doute déterrera-t-on certaines dépenses mal fondées. Toutefois, il serait fort étonnant que le nouvel organisme puisse proposer des économies permettant d'amortir la totalité des hausses de droits de scolarité annoncées par le gouvernement (360 millions à terme).
Depuis samedi soir, plusieurs étudiants ont exprimé leur insatisfaction à l'égard de l'entente. Évidemment, ils sont loin du gel qu'ils revendiquaient. Pour autant, ils ne devraient pas négliger les gains substantiels qu'ils ont obtenus, soit une amélioration significative du système de bourses et l'entrée en vigueur, l'an prochain, d'un régime de remboursement des prêts en fonction du revenu.
Une fois les étudiants rentrés en classe - croisons-nous les doigts! - les Québécois devront s'efforcer de tirer des enseignements de ce conflit particulièrement dur. Parmi les questions qu'il faudra se poser: comment éviter les dérives violentes de certaines manifestations? Comment faire en sorte que la police gère moins brutalement les manifestations qui dérapent? Faut-il encadrer le syndicalisme étudiant pour s'assurer que les règles démocratiques sont respectées?

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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