INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 263

Les "immigrants" du XVIIe siècle n'étaient pas des immigrants, mais des colons

Chronique de Bruno Deshaies



Introduction
Les Français en Nouvelle-France (tout comme les Espagnols et les Britanniques), « ce n'étaient nullement des immigrants mais des colons ». Cette nuance est d'une importance capitale. Ces immigrants ou colons français, c'est-à-dire ces conquérants qui voulaient étendre la domination française dans le monde, agrandir la place de la France dans le Nouveau Monde (ou même gagner et étendre leur domination sur le continent américain), ne se considéraient pas comme des immigrants. C'étaient des colons français. Ils ont donné naissance au PREMIER Canada au sein de la Nouvelle-France.
Ce CANADA, quoi qu'on dise et quoi qu'on pense, est à mille lieux de celui que nous connaissons aujourd'hui. Or, ce PREMIER Canada a complètement disparu. Il a bien laissé des traces jusqu'à nos jours, mais elles n'ont pas été suffisantes pour faire naître un État-Nation CANADIEN FRANÇAIS souverain. Ce Canada-là est plutôt devenu une PROVINCE dans un DEUXIÈME Canada, celui qui a été créé sous l'égide de l'empire britannique après la Conquête.. Ce DEUXIÈME Canada ne peut d'aucune façon être confondu avec le PREMIER.
Comme l'écrit Parfondor, ces immigrants « ne se sont pas installés sur ce continent pour se faire naturaliser amérindiens ». Au sujet de la colonisation, Daniel W. Curran écrit : « Mais, partout, la présence de colons, quels qu'ils soient, pose un problème : celui de leurs relations avec les indigènes. [...] Le colon songe d'abord à préserver sa personnalité originale par des mesures parfois rigoureuse... » (cf. le TEXTE ci-après au sujet du mot COLON). Il n'est donc pas impossible que la colonisation de peuplement s'accompagne d'une « colonisation d'exploitation (par rapport aux indigènes, « étrangers ») » comme le soutient Maurice Séguin (cf. ci-après le TEXTE au sujet du colon et de l'indigène ou l'« étranger »).
Le billet de Parfondor que vous pourrez lire ci-après, soulève le problème du rapport des nouveaux « colons » de la France au Canada, avec les nations amérindiennes. La simple question qui se pose à leur sujet est la suivante : Sont-ils des immigrants ? Strictement parlant, ils ne le sont pas. De ce fait, en s'établissant pour coloniser, les colons ne tiennent pas à s'intégrer à la société amérindienne mais « de faire bande à part » comme l'écrit Parfondor. Les Premières Nations sont à part, et partant on ne peut certes pas les accuser de ne pas bien accueillir l'immigrant. Cela semble paradoxal à première vue parce qu'on comprend mal la nature de la colonisation intégrale.
Nous avons ajouté au texte de Parfondor quelques références sur la colonisation ainsi que des extraits de différentes sources. Les incartades de nos politiciens au cours de ces dernières semaines ne nous conduirons nulle part. Il faut délaisser ce présent affolant et se concentrer plutôt sur une réflexion en profondeur qui pourrait nous apprendre que le PREMIER Canada peut être en nous à condition de combattre sérieusement pour le faire naître officiellement et définitivement.
Le Québec ne peut devenir indépendant que si sa population cesse de s'enivrer dans des débats stériles sur des manières d'être en société plutôt que de chercher à se gouverner lui-même sans un autre État interposé qui décide à sa place et se superpose à lui. Il faut que les véritables COLONS renaissent en nombre suffisant en vue d'entreprendre l'œuvre de transformation de leur pays. Nos élites doivent entreprendre autre chose que des combats de coqs sur des sujets souvent anodins. Quant à nos gourous politiques « provinciaux » et annexés, ils devraient s'occuper prioritairement à développer une vision plus claire de l'indépendance du Québec. « Le colon ou ses ancêtres, lit-on dans le Larousse (cf. ci-après sous le mot COLON), à l'encontre des autres émigrants, s'est fixé dans un pays relativement neuf, où il peut espérer créer ou recréer une société conforme à ses aspirations. » Il doit le faire clairement « dans l'optique du nationalisme complet, c'est-à-dire dans l'optique de l'indépendance interne et externe. » (Cf. ci-dessous Maurice Séguin).
Bruno Deshaies
* * *
Si les milliers d'Européens venus s'établir en Amérique du Nord au XVIIe siècle ne se sont pas intégrés aux nations amérindiennes, était-ce parce que ces dernières accueillaient mal les immigrants ?
À moins de faire mentir sa définition, l'immigrant ne peut nourrir d'autre ambition que celle de s'intégrer aux indigènes. Or, ces Espagnols, ces Français et ces Britanniques ne se sont pas installés sur ce continent pour se faire naturaliser amérindiens mais pour y transplanter leur société d'origine avec ses lois, ses usages et sa langue propres : ce n'étaient nullement des immigrants mais des colons.
Réservons la dénomination d'immigrants au petit nombre d'entre eux qui se sont agrégés aux Amérindiens : ce n'est qu'à l'égard de ces quelques-uns qu'il y a lieu de chercher si l'attitude des Premières Nations fut, ou non, louable. Il serait bas et malhonnête d'exiger que ces mêmes nations aient en outre à répondre du refus des autres Européens de s'intégrer à elles.
C'est se méprendre que de qualifier d'immigrant l'intrant dont l'intention est de faire bande à part. Cela rend, dès lors, incapable d'expliquer les « deux (ou les multiples) solitudes » qui en résultent, autrement qu'en inculpant les « indigènes » qui, en réalité, n'y sont pour rien.
Parfondor
* * *
RÉFÉRENCES :
LAROUSSE, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Paris, Librairie Larousse. Consulter le Tome 3 (1961).
• Colon, par Daniel W. Curran

• Colonie, par Daniel W. Curran

• Colonialisme

• Colonisateur

• Colonisation (Écon. Pol.), par J. Folliet ; (Hist.), par Donal W. Curran
René SÉDILLOT, Histoire des colonisations, Paris, Arthème Fayard, 1958. Consulter le Chapitre premier : « Migrations, invasions et empires. »
Maurice SÉGUIN, Les Normes de Maurice Séguin. Le théoricien du néo-nationalisme. Montréal, Guérin, Éditeur, 1999. Pages 99-240. Édition préparée par Pierre Tousignant. Consulter le Chapitre sixième : « Colonisation intégrale. » L'auteur présente succinctement et méthodiquement un exposé théorique du phénomène « de la formation des nations par la colonisation ».
Maurice SÉGUIN, Histoire de deux nationalismes au Canada. Montréal, Guérin, Éditeur, 1997. Texte établi, présenté et annoté par Bruno Deshaies. Si l'importance du cours sur Les Normes de Maurice Séguin est incontestable, il n'est pas moins vrai d'affirmer que son cours portant sur l'Histoire de deux nationalismes au Canada constitue la preuve de l'excellence des normes. La dimension historique des normes est aussi importante pour les Québécois-Français que Les Normes elles-mêmes. Le changement historique passe par le changement dans l'histoire, c'est-à-dire par l'action. L'histoire concrète de ce changement exige des combattants qui feront l'Histoire.
TEXTES :
Réflexions sur certaines notions de colonisation, de colonie et de colon.
COLON
« Étymologiquement, un colon est un agriculteur, qui s'installe sur une terre vierge ou dépossède un vaincu. [...] Selon l'usage courant, le colon est un homme établi loin de son pays d'origine, en un lieu où ses compatriotes exercent une tutelle politique ou morale, ou les deux ; mais ce n'est plus nécessairement un agriculteur. [...]
Le colon ou ses ancêtres, à l'encontre des autres émigrants, s'est fixé dans un pays relativement neuf, où il peut espérer créer ou recréer une société conforme à ses aspirations. Devant une terre profondément marquée par son œuvre, il ne peut que s'identifier à elle ; il n'y a pas de colon sans enracinement. »
[...]
Lorsque le besoin de défense se fait moins sentir, le colon se consacre entièrement à ses fonctions économiques, qui offrent des nuances sensibles selon qu'il est un exploitant stable ou un pionnier [...]. Le pionnier peut être aussi bien un trappeur qu'un commerçant, un chercheur d'or ou même un pirate, mais c'est en tant qu'agriculteur qu'il assure pleinement la conquête du sol.
[...]
À l'action pionnière de l'agriculteur s'associe très tôt celle du commerçant. [...]
Il existe encore bien d'autres formes de colons pionniers : les trappeurs des forêts nord-américaines [...].
Les progrès de l'organisation coloniale s'accompagnent d'une division du travail...
L'aménagement de l'espace conquis fait apparaître les fonctionnaires et les techniciens. [...]
Mais, partout, la présence de colons, quels qu'ils soient, pose un problème : celui de leurs relations avec les indigènes. [...]
Outre les rapports matériels, il s'exerce entre colons et indigènes des influences psychologiques qui peuvent être réciproques. Le colon songe d'abord à préserver sa personnalité originale par des mesures parfois rigoureuse : ségrégation raciale, proscription des mariages mixtes, [...].
Au fur et à mesure que l'on se rapproche des temps contemporains, les possibilités de fusion tendent à diminuer, comme si les aires de civilisation se figeaient. [...] [L]e passage de la juxtaposition à la compénétration des civilisations et des mentalités s'opèrent plus lentement. [...] »
(LAROUSSE, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Paris, Librairie Larousse, 1961. Tome 3.)
COLONIE
« Le sens du mot colonie a évolué au cours des temps, le seul élément constant étant l'idée d'une discontinuité géographique entre le pays d'où partent les hommes ou les ordres et celui qui les reçoit. Buts et méthodes de la colonisation ont en effet considérablement varié, ce qui s'exprime dans une foule de statuts différents... »
[...]
Les premières entreprises coloniales ((XVIe s.-début du XVIIe s.) sont toutes cependant animées d'un même esprit ; désir de gloire pour les individus et pour les souverains, prosélytisme religieux tiennent peut-être autant de place que la recherche de la richesse. Aussi les colonies sont-elles d'abord regardées comme un prolongement du territoire métropolitain, auquel elles doivent être assimilées.
[...]
En fait, cette conception théorique se heurte à d'insurmontables difficultés....
[...]
L'application de règles, en principe universelles, varie en fait selon la nature de la colonie. Les colonies tropicales (Antilles principalement) [...] sont strictement soumises aux obligations du pacte colonial. [...] [Par contre :]
Les colonies non tropicales de l'Amérique du Nord, de fonction économique et de société différentes, ne suivent pas la même évolution. Servant de bases stratégiques et alimentaires, de réserves humaines pour la protection des richesses antillaises, elles sont d'autant mieux destinées à l'immigration blanche que la population indigène est clairsemée et inassimilable, et leur éloignement en fait un exutoire commode pour les mécontents et les indésirables. »
(LAROUSSE, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes , Paris, Librairie Larousse, 1961. Tome 3.)
« L'Égypte vit durant un siècle sur sa colonie. Ce premier type de colonisation se retrouvera souvent : mansuétude apparente ; oppression réelle. La nation protégée garde un semblant d'autonomie, la nation protectrice exerce un rigoureux contrôle politique et économique. L'enseignement égyptien ne sera pas perdu. »
(René Sédillot, Histoire des colonisations, p. 16.)
COLONISATION
« La colonisation est une modalité particulière des relations internationales. Elle suppose une action d'influence et d'autorité exercée par un peuple, le colonisateur, sur un autre peuple, le colonisé. [...] Par suite, alors qu'une seule conquête peut ne produire que des effets politiques, la colonisation porte ses effets dans tous les domaines. »
(LAROUSSE, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Paris, Librairie Larousse, 1961. Tome 3. Voir la partie encyclopédique écrite par J. Folliet. Une lecture incontournable.)
COLONISATION DE PEUPLEMENT
« La colonisation est affaire de culture, au sens propre et au sens figuré. »
(René Sédillot, Histoire des colonisations, p. 10.)
Dans l'optique du nationalisme complet
Ajoutons quelques mots sur la colonisation de peuplement envisagée dans l'optique du nationalisme complet, c'est-à-dire dans l'optique de l'indépendance interne et externe. La colonisation est d'abord l'œuvre de toute une nation. En général, c'est la projection d'une nation métropolitaine sur le plan politique, démographique, économique, culturel et le reste. Plus concrètement, c'est une projection d'hommes, de capitaux, de techniques et d'institutions. En outre, c'est également la projection et la protection militaires que la métropole offre temporairement à sa colonie. Dans le cas de la colonisation de peuplement, la colonie doit être considérée comme une nation embryonnaire.
(Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, Éditeur, 1997, p. 10. Texte établi, présenté et annoté par Bruno Deshaies. )
Triple aspect de la colonisation de peuplement
a) une cause, une société nationale, une nation-mère qui agit, projette et protège ;

b) une association, une relation, dans les deux sens, de la cause vers l'effet et de l'effet vers la cause ;

c) un effet, une société nationale, une nation-fille qui naît, s'accroît, s'affirme et s'émancipe. [Bref, un processus :] « Colony to Nation. »
(Maurice SÉGUIN, Les Normes de Maurice Séguin. Le théoricien du néo-nationalisme. Montréal, Guérin, Éditeur, 1999. Pages 99-240. Édition préparée par Pierre Tousignant. Voir le Chapitre sixième, subdivision 3.)
Le colon et l'indigène ou l'« étranger »
Deux pratiques coloniales d'une métropole sur un même territoire
Sur un même territoire, une métropole, peut, à la fois, pratiquer les deux genres de colonisation.

- La colonisation d'exploitation (par rapport aux indigènes, « étrangers »),

- La colonisation de peuplement (par rapport à ses propres émigrants).
(Maurice SÉGUIN, Les Normes de Maurice Séguin. Le théoricien du néo-nationalisme. Montréal, Guérin, Éditeur, 1999. Pages 99-240. Édition préparée par Pierre Tousignant. Voir le Chapitre sixième, subdivision 2, 1.)
« Les diverses formes de colonisation se différencient selon le point de vue [ethnique, politique, démographique, administratif, économique, culturel].
La combinaison de ces divers facteurs donne à chaque colonisation son originalité.
De même, les relations d'une métropole avec l'ensemble de ses colonies peuvent varier profondément selon les temps et les lieux, depuis la domination absolue jusqu'à l'égalité totale ou des organisations fédérales ou confédérales. »
L'œuvre colonisatrice en « zone tempérée » dont l'Amérique du Nord sur des territoires peu peuplés
« Ce sont donc nécessairement, d'emblée, des « colonies de peuplement », où les immigrants, même peu nombreux, sont destinés à refouler et à faire régresser une population indigène déjà fort médiocre [en nombre]. »
(LAROUSSE, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Paris, Librairie Larousse, 1961. Tome 3.)
« COLONISATION INTÉGRALE »
« Une projection, une transmission intégrale (de la vie d'une société).
Colonisation intégrale de la société civile
C'est une nation, un tout organique intégral (gouvernement et peuple) qui se projette à tous les paliers, dans tous ses rouages, pour former un autre tout organique intégral (gouvernement et peuple).
Coloniser, au sens plein, au sens normal du mot, c'est implanter, nourrir,

- protéger, défendre, - développer au moyen

- d'individus : administrateurs, soldats, marchands, agriculteurs, industriels... ;

- de cadres : institutions politiques, économiques, culturelles, sociales, militaires ;

- de richesses civilisatrices déjà accumulées dans la métropole : capitaux, techniques, outillages, savoir-faire administratif, militaire, culture intellectuelle (littéraire, scientifique, artistique), etc. »
(Maurice SÉGUIN, Les Normes de Maurice Séguin. Le théoricien du néo-nationalisme. Montréal, Guérin, Éditeur, 1999. Pages 99-240. Édition préparée par Pierre Tousignant. Voir le Chapitre sixième, subdivision 3, paragr. 2.)
REMARQUE
Des esprits assez différents les uns des autres finissent par comprendre de manière similaire le grand phénomène de colonisation dans l'histoire. Et qui dit colonisation dit aussi impérialisme. Et qui dit impérialisme pense aussi annexion et fédéralisme. Daniel W. Curran écrit dans Le Grand Larousse encyclopédique :
« De même, les relations d'une métropole avec l'ensemble de ses colonies peuvent varier profondément selon les temps et les lieux, depuis la domination absolue jusqu'à l'égalité totale ou des organisations fédérales ou confédérales. »
Les souverainistes péquistes ou bloquistes devraient s'affranchir de l'idéologie fédéraliste qui continue à brouiller leur pensée politique qui n'en finit plus de supputer sur les résultats des sondages d'opinion. Une vision indépendantiste de l'avenir du Québec ne peut se contenter de flairer uniquement la direction du vent : elle doit surtout proposer une doctrine solide de l'optique indépendantiste qui inspire et entraîne à désirer fortement ce changement fondamental. En ce moment, nos chefs de file souverainistes ont besoin d'une formation à la pensée indépendantiste qui soit moins élastique.
Une réflexion profonde s'impose... pour l'avenir.
(Voir Bruno DESHAIES, « MAURICE SÉGUIN OCCUPE-T-IL UNE PLACE UNIQUE DANS L'HISTORIOGRAPHIE ? Colloque de la Chaire Hector-Fabre autour de la pensée de Maurice Séguin. » Dans Vigile.net, Chronique du jeudi 19 octobre 2006.)
Bruno Deshaies

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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2 commentaires

  • Pierre Daviau Répondre

    1 novembre 2006

    De la part de Pierre Daviau -
    Chronique du 26 octobre 2006 Réponse
    Votre commentaire démontre que vous rejetez du revers de la main la période du Régime français qui, de la fondation de Québec en 1608 jusqu'à la Défaite de 1759 (ou 1763 selon la date choisie) aux mains des Anglais, avait plus de 150 ans de colonisation relativement intensive. Cette période constitue le Premier Canada et représente ce que Maurice Séguin nomme la COLONISATION INTÉGRALE. (1)
    Les Français du Canada, nos ancêtres, sont effectivement devenus des canadiens. Mais ce que vous ne reconnaissez pas, c'est que ces canadiens étaient les premiers colons de ce pays et, pour eux, le mot canadien du Premier Canada signifiait plus tard Canadiens-Français du Deuxième Canada. Même si après la Conquête anglaise ils se désignaient comme canadiens, c'était toujours en référence du Premier Canada.
    Pour saisir le sens de canadien auquel vous référez, il est impératif de reconnaître les faits concrets émanant de la vie de nos ancêtres. Si vous n'acceptez pas ces explications, je vous suggère, si vous êtes assez âgé pour avoir vécu des expériences de famille (Arrières grands-parents, grands-parents et parents) comme je l'ai vécu moi-même. Voici. Dans mon jeune âge, autant dans ma famille que chez la plupart des Canadiens-Français, aujourd'hui les Québécois, nous utilisions souvent le mot canadien pour nous identifier comme Canadiens-Français. Les conquérants anglais, eux, étaient désignés comme étant les Anglais.
    Veuillez me croire, les Canadiens-Français ou canadiens, se percevaient comme les successeurs de nos ancêtres Français, donc comme descendants de ce Premier Canada. Jamais ils ne considéraient que leur identité émanait du Deuxième Canada, celui des conquérants Anglais.
    Pierre Daviau

    Québec

    Le 1er novembre 2006
    Maurice Séguin, Les Normes de Maurice Séguin, Guérin 1999, p. 209-217.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2006

    Il faut dire aussi que ces colons français bien rapidement n'étaient plus français mais canadiens. Car, bien rapidement, dans cette colonie appelée Nouvelle-France, mais aussi "communément" Canada, ses habitants se sont nommés "Canadiens", "Canadiennes" et non pas Français, Françaises. Il y avait une telle chose que l'identité "canadienne" dans ce Premier Canada.
    Salutations respectueuses,