Notre site Vigile rapporte de Radio-Canada le titre suivant : «Proche-Orient - Peter MacKay veut apporter sa contribution». Fort bien.
Ce titre est suivi d’un texte : Le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a l'intention de se rendre au Proche-Orient au début de 2007 pour participer aux efforts de paix dans la région. Je commente : excellente intention. L’enfer en est pavé. Mes réticences a priori se justifient par les positions antérieures du gouvernement auquel appartient le ministre MacKay. Nul n’a oublié le qualificatif « modéré» accolé par son chef Harper à la barbarie israélienne de l’été dernier au Liban. Comme quoi, nos actes nous suivent. À méditer.
« Nous espérons, d'une certaine manière, relancer une discussion et, peut-être, trouver un créneau où le Canada peut avoir une contribution », a dit M. MacKay, dimanche, au réseau CTV», poursuit Radio-Canada. Je commente avec une méfiance soutenue et de plus en plus inquiète : «quel peut être ce créneau ? Où MacKay et Harper veulent-ils encore nous embourber après l’Afghanistan et leur aveugle, servile et criminel alignement sur la position israélienne de l’été dernier au Liban?
Le ministre MacKay se préoccupe aussi du sort des réfugiés palestiniens coincés dans les pays arabes voisins, notamment à la frontière entre la Jordanie et l'Irak.
AH !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Me dis-je aussitôt. «Hic jacet lupus». En bon Français : le chat vient de sortir du sac. En effet, pour M. MacKay, soudain, il n’y a plus de peuple palestinien ayant droit à une patrie sur les territoires conquis en 1967 conformément aux nombreuses résolutions des Nations Unies. Il n’y a plus que des réfugiés auxquels il songe à jeter une obole, un peu comme on fait au sortir de la messe du dimanche, histoire d’être bien vu des voisins. Méfions–nous, me dis-je avec raison, de ce glissement de vocabulaire. La suite viendra conforter un peu mieux mes appréhensions :
«Plusieurs des réfugiés se sont déplacés en Irak au moment de la création de l'État d'Israël, en 1948, mais ils ont fui l'Irak après la chute du régime de Saddam Hussein, en 2003. Depuis ce temps, selon l'ONU, certains sont coincés dans un no man's land, le long de la frontière jordano-irakienne.», poursuit la dépêche.
Et mon commentaire, de plus en plus méfiant, se poursuit : Et s’il s’agissait, à la faveur du désordre iraquien advenu tout à fait à propos à la suite d’une invasion, puis d’une destruction et même d’une guerre civile, prélude à un partage et à une recomposition du pays, s’il s’agissait, à la faveur de tout cela, d’assurer l’implantation définitive de ces «réfugiés» en Iraq, comme il est question d’en implanter d’autres, à la faveur de désordres similaires, qui au Liban, qui en Jordanie, qui en Syrie, cela n’aurait-il pas pour conséquence évidente de régler une fois pour toutes la question de leur retour chez eux, dans leur patrie, en Palestine, conformément aux nombreuses résolutions des Nations Unies ? Le chaos constructif. C’est le nom attribué par les théoriciens néo-cons de Tel Aviv et de Washington à cette immense souffrance qu’ils ont conçue, voulue, planifiée, mise en œuvre. Pour le moment, c’est un chaos pas très constructif – sauf, peut-être - pour Haliburton, que nous percevons.
Le Canada, si fier et à juste titre de son œuvre diplomatique passée dans le cadre onusien, pousserait-il aujourd’hui la servilité jusqu’à œuvrer à la transgression des résolutions onusiennes pour apaiser les préoccupations démographiques israéliennes et les velléités hégémoniques étatsuniennes?
Décidément, je suis trop méfiant à l’égard de tout ce qui peut provenir de ce gouvernement.
Ai-je tort ?
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