Sciences (très) molles

Les Marcos Ancelovici et autres Francis Dupuis-Déri

Lettre ouverte à Magda Fusaro, rectrice de l’UQÀM

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Tribune libre

Les Marcos Ancelovici et autres Francis Dupuis-Déri   


INSTRUMENTS - parmi moult et moult - de la dérive des « sciences molles » en UQUAMIE


« When you’re in a hole, stop digging.» — Denis Winston Healy (politique britannique... travailliste)  [1917-2015]  




Point de départ de cette « réflexion » : Une doctorante de l’UQÀM qui n’a pas froid aux yeux 


Je salue à mon tour ces interventions publiques pertinentes, hautement pertinentes, de madame Caroline-Sarah St-Laurent (voir ceci également) et de monsieur Sébastien. 


Histoire d’étoffer un peu leur discours, je renverrai succinctement à des textes de deux (2) professeurs de ces milieux, et de Science politique et de Sociologie. Toujours à l’UQÀM. Soit Francis Dupuis-Déri (dupuis-deri.francis@uqam.ca), encore, et Marcos Ancelovici (ancelovici.marcos@uqam.ca).


Pour le coup, on retrouvera les deux papiers en question dans Presse-toi à gauche ! Un magazine québécois peu connu, et pour cause, conçu vraisemblablement pour adolescent-es en mal d’enflures verbales (j’appuie le trait, mais à peine). Je confesse d'emblée que j’en aurais sans doute été moi-même une fervente lectrice, sinon collaboratrice, à mes 16 ou 17 ans. Heureusement, j’ai beaucoup lu et (tout de même) un peu réfléchi depuis lors... 


Mais pour nos professeurs en UQÀM, il s’agit à n’en pas douter d’un lieu de haute réflexion... 


Illustrations : 


A - ) Pas plus tard que la semaine dernière, Francis Dupuis-Déri, cet habitué des grands périodiques internationaux de haut niveau, n’est-ce pas, nous a farci une autre prestation digne de ses commentaires dans Le Devoir dont nous entretenait monsieur Sébastien. Mais cette fois, il s’en prend au Journal de Montréal / Québec. Aux Mathieu Bock-Côté, Joseph Facal et autres Denise Bombardier, en particulier. Des imbéciles de réactionnaires, il va sans dire ! On s’entend là-dessus chez nos très cultivé-es étudiant-es de Presse-toi à gauche !...


Bref, comme presque toujours, l’uquamien professeur de Science politique nous tarabiscote des propos pas toujours bêtes (qui à l'occasion se discutent avec une certaine intelligence, en tout cas), mais invariablement entremêlés de couleuvres qui ne dépassent pas la réflexion... de mes 16 ou 17 ans. Et encore ! Je me fais violence ce disant.


Je n’en dis pas plus (pour l'instant), et invite tout simplement les lecteurs de la présente à se faire leur propre tête en consultant en ces dits lieux ce génial citoyen salarié de nos taxes et impôts de contribuables.


B - ) Marcos Ancelovici maintenant. Professeur de sociologie à l’UQÀM, disais-je. Pour ce qui le concerne, je me serais contentée (mais ce ne fut point possible, on le verra) d’un court extrait d’une entrevue qu’il accordait en 2018 au Courrier suisse, et que l’on pourra également consulter, on le devine sans peine, ici même (le reste du texte est à l’avenant...) : 


« Le débat identitaire a coupé de façon transversale la gauche québécoise. Une partie est hostile à toute intrusion du religieux dans l’espace public, tandis que l’autre se montre beaucoup plus [f]lexible à l’égard de la présence d’autres cultures.»


En fait de couleuvres, on le notera d’entrée de jeu, le présumé sociologue dispute âprement la palme à son collègue politologue. Tous les deux, je le rappelle, de cette impressionnante UQÀM. Qui, à l’évidence, espère avec des gens de cette sorte se refaire une réputation.


Bref. Est-il vraiment nécessaire de mettre le nez du lecteur dans cette concoction pour en saisir toute l’extraordinaire malhonnêteté intellectuelle? À moins bien sûr - hypothèse à ne pas négliger chez tout esprit rigoureux qui se respecte - qu’il ne s’agisse tout bêtement d’une non moins extraordinaire indigence au plan gnoséologique. Sinon intellectuel proprement dit. 


Pour notre brillant sociologue Marcos Ancelovici, en effet : 


i ) la règlementation du port de signes religieux en milieu de travail, chez les personnes en état d’exercer autorité sur autrui, d’une part, et « hostil[ité] à toute intrusion du religieux dans l’espace public », d’autre part, c’est du pareil au même...; 


ii ) et du coup, ces premiers - soit les tenants d’une certaine réserve chez les employés de l’État concernés - se voient illico opposés, et de plain-pied, à leurs vis-à-vis, et je cite, « beaucoup plus [f]lexible[s] à l’égard de la présence d’autres cultures » ! 


En d’autres termes, pour le professeur Ancelovici, qui à l’évidence maintient une bien modeste opinion de sa propre personne, un certain devoir de réserve chez un policier ou un juge, par exemple, c’est de facto se montrer fermé aux autres cultures... Et c’est en Suisse, au surplus, qu’il tient ces propos ! À ce compte-là, la Suisse, La Hollande, la France, la Belgique, grandes démocraties devant l’éternel, et pour ne nommer que ces nations de l’Europe de l’Ouest, constituent rien moins, tout ensemble, qu’un réservoir de quelque cent millions de xénophobes «finis»


(Que de labeur en perspective, n'est-ce pas, pour les Amir Attaran de ce monde : ce fanatique anti-Québécois décomplexé aux mille poutres en cerveau. Et professeur de Droit à Ottawa University, pour bien donner le change. Ouf. Avec de la droiture de cette nature, madame, on fait de la justice bien tordue. Mais ne nous éloignons pas exagérément de nos uquamiens, pour l'heure.)


Brillantissime sophisme ou bêtise à se cogner la tête contre les murs...? Demanderai-je donc à propos d'Ancelovici. 


On se pose d'ailleurs sérieusement la question à chacune des prestations de ce grandiloquent monsieur. Ou quasi. Ainsi en est-il, par exemple, de ce papier d'un infantilisme à tomber de sa chaise contra, en Paris, le chroniqueur bien connu Christian Rioux. Hallucinant ! Il est vrai que c'est la norme chez Ricochet, où on se dit fièrement « progressiste » comme d'autres exhibent un joli crucifix bien « ostentatoire » sur poitrine. Et à laquelle publication, à l'instar de Presse-toi à gauche ! et autres À babord ! 


(On remarquera les exclamatifs insistants, tels des enfants-rois tapant du pied), la femme de Gauche que je suis ne voudrait pour rien au monde se voir associée (il est d'ailleurs navrant de retrouver Jacques Pelletier et l'octogénaire Jean-Marc Piotte dans ces CPE de la pensée. Hommes qui hélas ne vieillissent pas très bien, à mon humble avis, mais que j'ai autrefois appréciés, sinon admirés).


Bref, on croirait entendre leur collègue Dupuis-Déri, pour qui, à l’exemple de ses très nombreux ami(e)s idéologues, dont les cités à l'instant, est « réactionnaire » tout individu qui ne partage pas son avis. Mais nom de nom, madame la rectrice Fusaro, madame la directrice Marie-Nathalie LeBlanc (Sociologie) et monsieur le directeur Jean-Guy Prévost (Science politique) ! Être pourvu d'un âge mental de dix-sept ans est-il devenu la norme d'embauche à l'UQÀM ??? En fourchette supérieure : postes interdits aux plus de 22 ans. Sauf si QI inférieur à 95...??? On ne rit plus, là. Il est vrai, comme le chantait naguère le fabuleux Reggiani du Monsieur qui passe, que «les idées, c'est pour les imbéciles»...


Bref. Qui ne part pas en guerre contre l’Irak, clamait George W. Bush il y a quelques années, est contre les États-Unis ainsi que la Liberté que cette nation incarne...rait.


Francis Dupuis-Déri et Marcos Ancelovici (voire Vincent Romani, sur lequel je reviendrai peut-être plus tard), fans, voire émules, de monsieur Double Vée Bouche...???


Encore heureux, soit dit entre nous, de ne pas les entendre dire (on présumera toutefois qu'ils n'en pensent pas moins) qu'est taré tout individu qui ne partage pas... (vous connaissez la suite).


Et le voilà enfin, et au surplus, l'ineffable Francis, qui s'étale derechef pas plus tard qu'aujourd'hui même, le 20 mars 2021, dans les pages du Devoir (un Devoir dénaturé par un directorat franchement indigent depuis cinq années, soit dit au passage; et ici trop heureux, comme toujours, de publier pareille prose).  Il faut lire en quatrième vitesse ce texte de Dupuis-Déri d'un simplisme intello-idéologique désarmant. On se croirait - entre les bons et les méchants - ou chez Walt Disney, côté comique, ou aux Procès de Moscou de '37, côté tragique. Pareillement dans cet autre petit coin en Ricochet : donnez-vous en à pleine joie, mes frères. On ne sait vraiment plus, mais vraiment plus, à la fin, s'il faut en rire ou en pleurer. Il est pourtant bourré de bonnes intentions, l'éternel potache. Cela est certain. Hélas, à l'image de Serge Gainsbourg, il aura oublié (souvenons-nous du mot de Rimbaud) de mûrir passé ses dix-sept ans.


Décidément, nos départements universitaires de « sciences molles » se sont littéralement liquéfiés depuis vingt ans. Nous sombrons bel et bien dans l'informe du N'importe-Quoi. Et du coup, nos profs d'Université ne craignent plus aucunement de publier à la pochetée l'équivalent de copies d'étudiants de fin de Secondaire. Fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe... mises à part (c'est toujours ça de gagné. Dans les 6 chiffres, bien entendu). 


Pensée primaire, dites-vous...?


Quel terrible avenir nous attend, tous, au sein de nos sociétés dites jusque-là... du Savoir ? 


La question se pose. Et radicalement.


Eh oui, mesdames. Eh oui, messieurs.


Ce sont des professeurs d’université de cette trempe qui enseignent à nos enfants...


Cela étant, il faudrait peut-être informer nos cousins d'Helvétie qu’ils se sont fait entuber, et pas à peu près, comme on dit communément, par l’Uquamien Ancelovici de service. On pourra d’ailleurs, pour qui le désire, procéder à cette fin par cet espace numérique prévu à cet effet.


Il y va tout de même, après tout, de la réputation de rigueur et d’excellence intellectuelle au sein du milieu universitaire québécois (exception faite de l’UQÀM ? Il y a quand même, de Marc Chevrier et Louise Vandelac à Alain Gagnon ou Jacques Beauchemin, des éléments solides au sein de l’Institution, je n’en disconviens pas. La question est de savoir : pour combien de temps encore...? Car, comme le mentionne monsieur Sébastien, dont il faut lire par ailleurs le petit mot savoureux concernant un 'acte publicitaire' actuel d'une platitude inouïe, ça se reproduit bourdieusement ces petites bibittes; qui, d'Écoles en Départements et en Facultés, troquent la Connaissance et la Pensée rigoureuse pour leurs Idéologies à la mode... tendance).


Bien que notre ami sociologue du jour, il est vrai, sauf erreur, d’après mes recherches, ne semble pas avoir la fibre québécoise plus résiliente que celle des Marc Lalonde, des Jack Jedwab et des E/milie Nicolas de notre médiocre provincia… dans ce so Great Canada.


Cette médiocrité, il faut bien l'admettre, à laquelle contribuent fort efficacement - et à leur plus grand plaisir, selon toute vraisemblance - les plumitifs Dupuis-Déri et Ancelovici.


En bonne voie, il faut bien le dire, avec tous leurs semblables, de faire main basse, de façon générale, sur l’Université québécoise.


À la manière d'une certaine France-Isabelle Langlois, par exemple, qui s’est emparée de la direction de notre Amnistie internationale chérie. Et que le plus grand nombre des membres quitte depuis lors (comme il en est, hélas, du Devoir dirigé par Brian Myles...). À commencer par la soussignée même.


Bref. C’est à crier sur la voie publique un bêtisier pareil.


À l’instar, incidemment, de Bochra Manaï en cité de Montréal. Laquelle, à la manière de France-I. Langlois chez Amnistie (que les Guantánamo, le peuple palestinien, l'aliénation assassine des Ouïghours en Empire du Milieu, le sort des femmes en Arabie Saoudite, celui de Raïf Badawi également, et autres comparables, aux quatre coins de la Planète, semblent bien secondaires en regard), piste le « racisme systémique » dessous chaque pavé de la chaussée... québécoise.


Madame Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, ainsi que madame la rectrice Magda Fusaro, il serait peut-être temps, ne croyez-vous pas, de prendre votre travail au sérieux.


Si tant est qu’il ne soit déjà trop tard.


Marianne Chenonceau 



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5 commentaires

  • Louis Répondre

    29 mars 2021


    - Jocelyn Maclure - 


    De fait, Jocelyn Maclure a récidivé de même manière, à maintes reprises, sur des sujets de même nature. 


    Et ce, depuis plusieurs années. Nommément dans La Presse. Ce quotidien dominé systématiquement par les mêmes biais idéologiques que notre ami de la Faculté de philosophie de l'Université Laval. 


    Une simple recherche sur la Toile numérique confirmera cette affirmation. 


    En d'autres termes, ce dit philosophe, aussitôt qu'il s'éloigne de ses petits papiers dits théoriques, est tout simplement un petit monsieur au service de ses convictions idéologiques personnelles. 


    Sous couvert à chaque fois - et c'est là que le bât blesse sérieusement au plan de la crédibilité intellectuelle - de la rationalité philosophique... estampillée de son statut de professeur - titulaire - de philosophie. 


    Appelons cela un philosophe à temps partiel. 


    C'est-à-dire : un professeur de philosophie qui n'a rien à cirer de la philosophie quand ses opinions politiques et sociales sont en balance dans son propos. 


    En conséquence, la Faculté de philosophie de l'Université Laval se discrédite chaque jour un peu plus avec, en son sein, un individu aussi tordu au plan intellectuel. 


    Il faut dire qu'il a eu un bon maître, cet ex-jeune homme : le présumé « grand penseur » nommé Charles Taylor... 


    J'arrête ici avant d'en arriver aux gros mots. 


    Tout justifiés que ceux-ci puissent, le cas échéant, se révéler. 


    En effet, madame Chenonceau, monsieur Sébastien, et d'autres, l'univers universitaire québécois devient de facto de moins en moins fiable, et scientifique, à la lumière de cette propension accélérée, et généralisée, pour l'embauche de professeurs moins disposés à enrichir le monde du savoir - comme il en a toujours été depuis le Moyen Äge - qu'à jouer leurs pions sur l'échiquier de leurs certitudes en divisant le monde, à toutes fins utiles, entre leurs « vérités » et les autres. Dans l'erreur bien entendu. Comme par définition. Et qu'il faut de toute urgence ramener à... la Raison professorale.  


    Aussi les Dupuis-Déri, les Ancelovici et les Maclure, aux quatre coins du Québec, ne sont-ils plus désormais de simples exceptions dans le Système. Ces gens gangrènent bel et bien le régime universitaire de l'intérieur.  


    Or une Université d'idéologues, au sein d'une société, c'est rien moins que la fin de l'Université. 


    Un point c'est tout. 


    Est-ce vraiment ce que nous voulons, citoyennes et citoyens, universitaires ou pas, en pays des Paul Gérin-Lajoie et des Camille Laurin ??? 



  • Marie-Louise Morgane Répondre

    29 mars 2021


    Concernant le "dossier" Jocelyn MACLURE


    (car c'est en effet un dossier à lui-seul en ce qui regarde l'aisance de ce professeur de philosophie, de l'université Laval, à refilers les couleuvres  de ses biais mentaux pour le résultat d'"analyses" objectives...),


    je renverrais -- en complément à l'intervention de madame Hélène, qui s'est arrêtée sur un texte récent de celui-ci paru dans la très "Canadian" Presse de Montréal (pour laquelle, incidemment, la diversité des opinions n'existe tout simplement pas, hormis à dose homéopathique) -- à la répartie d'un jeune étudiant de... Laval (de la Faculté de philosophie qui plus est : ce qui ne manque décidément pas d'audace, et on le saluera), publiée quelques jours plus tard sous le titre : Qui a peur de la diversité d'opinions ? 


    Cela dit, j'ai également toujours l'impression de lire Charles Taylor lorsque je lis Jocelyn Maclure : quand il s'agit du Québec, de la langue française ou de tout autre  dossier à haute valeur québécoise ajoutée (si je puis dire), je constate que tout l'appareillage "théorique" de ces deux individus se voit littéralement mobilisé à des fins idéologiques qui n'ont rien à voir, le plus souvent, avec les grandes valeurs universelles qu'ils se targuent par ailleurs, et non sans ostentation quelquefois, de promouvoir. 


    Ce qui, hélas, finit par discréditer l'ensemble de l'"oeuvre". 


    Car à partir du moment où vous ne craignez pas, dans certains "dossiers", de plonger à pleine tête dans la malhonnêteté intellectuelle (il faut vraiment lire ou relire ce précis, tellement il semble avoir été rédigé spécifiquement pour Charles et son disciple), le doute s'installe, irréversiblement, pour l'ensemble des travaux des auteurs en question. 


    Or du moment que l'on prend conscience du Mister Hyde qui se "cache" derrière le docteur Jekyll, on perd confiance, et totalement, dans les "deux" individus indistinctement. 


    Nonobstant la qualité - souvent réelle - des productions de la moins indigente des deux "entités". 


    C'est ainsi, je pense, que l'on comprendra un jour que Charles Taylor n'était pas forcément le "grand philosophe" que l'on aura voulu voir en lui. Du moins de son vivant. 


    Et de son outre-monde, il ne pourra que s'en prendre à lui-même. 


    Quant à monsieur Maclure, laissons-le à ses collègues et contemporains. Qui ne sont pas tous, on le présumera, des idiots qui se laissent enfariner comme des enfants envoûtés par de jolies phrases. 


  • Hélène Répondre

    28 mars 2021


    La philosophie servante du petit politique 


    L'exemple d'un certain Jocelyn Maclure.


    Outre les universités McGill, Concordia et Ottawa, bien connues pour leur dénigrement systématique (systémique ?) du Québec, pour ne nommer que des institutions ayant pignon dans l'orbite proprement québécoise, il faut bien admettre que des « membres » de corps professoraux d'autres universités (que l'UQÀM) ne font non plus, ni dans la dentelle, ni dans la puissance intellectuelle. 


    Le professeur Jocelyn Maclure, par exemple, qui n'en est pas à sa première intervention de type idéologiquement très orientée, pour me contenter ici d'une litote, en aura une fois de plus offert l'illustration dans La Presse, il y a quelques semaines à peine. 


    Ce pupille de Charles Taylor - ce dernier que l'on sait depuis toujours, n'est-ce pas, grand amoureux du Québec ainsi que de la langue française - qui invoque à répétition la Raison  avec un grand R, et l'Éthique avec un É non moins ostentatoire, pour mieux exprimer ses préférences politiques bien personnelles, et maîtrisant ce faisant, à l'égal de son maître, ou quasi, l'art du sophisme et de la mauvaise foi, constitue un cas parmi tant d'autres de l'utilisation d'une tribune intellectuelle privilégiée - un poste de professeur en Faculté - pour avancer ses pions d'opinions tout en cherchant à saper les opinions divergentes sous couvert de... philosophie spéculative ! 


    Or il faut bien en prendre acte. Ce monsieur Jocelyn Maclure, qui se targue d'un haut sens éthique et d'une maîtrise conceptuelle supérieure de la raison n'est, au final, rien d'autre qu'un usurpateur.  


    Je dis bien. Et sans réserve. 


    Car faut-il encore que nos « opinions » (et un professeur d'Université à droit aux siennes comme n'importe quel citoyen) se tiennent debout en vertu d'un argumentaire solide. Et non point en vertu de prédispositions essentiellement doxales sinon exclusivement épidermiques (d'où la necessité, dans ces cas précis, de confondre le lecteur, ou l'auditeur, par des manoueuvres de style pas spécialement édifiantes au plan de l'intelligence et de la pertinence du propos). 


    Il m'apparaît pour ma part singulièrement terrible que des gens de cette sorte puissent allègrement souiller la réputation de l'Université Laval - de sa Faculté de Philosophie  en particulier !


    Comme si l'UQÀM des Dupuis-Déri, des Vincent Romani et des Ancelovici (allitération des i par pur hasard...) devenait la norme du grand n'importe quoi au sein du réseau universitaire québécois de notre temps. 


    Ce cas de figure prend rien moins que la forme d'un coup de poing à la figure de l'Université Laval tout entière. 


    En conséquence, avec la rectrice Fusaro, il semblerait que la rectrice D'Amours  ait un sérieux examen de conscience à entreprendre. 


    Quant au recteur Jacques Frémont (et vice-chancelier ! de l'U. d'Ottawa), je crois que c'est peine perdue. Cet homme s'est définitivement - et irrévocablement - discrédité. L'université d'Ottawa restera la risée de tout esprit rigoureux véritablement imbu d'un haut sens de la science, tant que cet individu, contre toute intelligence (stricto sensu), contre tout sens authentiquement... éthique, également, en tiendra les rênes. 


    Madame Sophie D'Amours, n'attendez pas d'en arriver là à votre tour. 


    Ainsi que madame Magda Fusaro. 


    De grâce, distinguées dames, ne soyez pas les instruments complaisants - voire empressés ? - du scientificide de nos universités en sol des Gilles Vigneault et des Fernand Dumont. 



  • Marianne Chenonceau Répondre

    27 mars 2021

    Post Scriptum 


    Les diplômes ne font rien à l'affaire 


    Le simplisme intellectuel remonte aux neiges d'antan. 


    Voyez les religions... 


    Le drame de notre temps - plus exactement la tragédie, car il s’agit réellement d'une tragédie : aux plans tout ensemble philosophique, cognitif, social et politique - c'est qu'on lui accorde désormais, à ce simplisme, un crédit sans précédent, dans l'Histoire, en lui décernant ses titres de noblesse jusque dans les Facultés de nos Universités. 


    Messieurs Dupuis-Déri et Ancelovici ne sont sans doute pas, en tout cas je veux le présumer, de mauvais garçons au plan personnel. Et nul doute qu'ils ont sincèrement à coeur l'avénement d'une société toujours... plus heureuse, riche et en santé. Pour paraphraser nous savons qui. 


    Hélas, en dépit des répéitions théâtrales jusqu'à plus soif (de sang surtout), sur les champs d'horreurs, dans cette dite Histoire multi-millénaire, ils poursuivent - comme tant et tant d'autres, au sein des mêmes Facultés et des mêmes Départements - dans la même veine unique d'une pensée infantilo-manichéenne entre le bien et le mal, Moi et... les « réactionnaires » (pour le dire de concise manière). 


    D'éternels ados. Quoi. 


    Et les diplômes n'y changent rien. Bien au contraire ! La « reconnaissance » intellectuelle des milieux officiels les confirmant absolument dans leurs errances... 


    Eh non. Les diplômes n'y changent rien. 


    À l'exemple de l'âge dans la chanson de Brassens


    Comme l'écrivait Gouin, le philosophe hégélien québécois, dans une formule où la psychologie embrasse soudain la géométrie : 


    « Il y a des gens qui se veulent tellement ouverts d’esprit qu’ils en deviennent obtus. » 


    MC


  • Marie-Louise Morgane Répondre

    25 mars 2021


    Madame Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, madame la rectrice de l'UQÀM, Magda Fusaro, je suis impatiente de vous entendre sur ce dossier. Merci / MLM