Les musulmans seraient en danger de mort au Québec

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Le fédéral utilise le sectarisme ultra contre notre nation

Le 15 mars dernier, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) a déclaré que les musulmans sont en danger de mort au Québec. Ce groupe d’intégristes financé par Ottawa mais rejeté par plusieurs musulmans réagissait à un sondage Angus Reid. 


Celui-ci indique que 52% des Québécois ont une opinion négative de l’islam. Cela a fait dire au CNMC qu’il fallait «discuter de cet enjeu comme Canadiens», pour contrer le Québec en quelque sorte. Selon Stephen Brown, son président, cet état de fait «est dangereux pour la vie des citoyens musulmans». Plusieurs commentaires s’imposent ici.


Mépris et malhonnêteté


On laisse d’abord entendre que les Québécois sont des assassins potentiels, car ils ont une opinion défavorable de l’islam. Du pur mépris! 


Cela est de plus malhonnête. Les Québécois sont plus méfiants que les Canadiens anglais face à toutes les religions. Par exemple, 37% ont une opinion défavorable du christianisme. 


C’est différent chez les anglophones, mais il y a toutefois une tendance commune avec le Québec. C’est l’islam qui récolte le plus haut niveau d’opinion défavorable, avec 39%. Pour mieux dénigrer le Québec au Canada anglais, le CNMC passe sous silence cette situation.


Les propos de M. Brown alimentent par ailleurs la théorie selon laquelle il y a un lien entre la loi 21 et la violence antimusulmane. C’est le discours que tenait Amira Elghawaby (qui a travaillé au CNMC) avant de devenir commissaire à la lutte contre «l’islamophobie». En 2021, elle a fait un lien entre l’attentat antimusulman de London en Ontario et la loi 21. 


La même chose vaut pour Boufeldja Benabdallah. Il y a quelques semaines, ce leader musulman a profité d’une cérémonie commémorant l’attentat de la mosquée de Québec pour faire un lien entre cette tragédie et la loi 21... qui a été votée deux ans plus tard!


Le CNMC conteste cette législation et souhaite l’abolition de la clause dérogatoire, qui permet au Québec d’éviter en partie son invalidation par les juges fédéraux. Le Conseil des musulmans a fait siens récemment les propos du député libéral de Pierrefonds, Sameer Zuberi, qui remet en question l’existence de la clause nonobstant. 


Dans les années 2000, celui-ci travaillait pour le CNMC, qui s’appelait alors CAIR-CAN. Zuberi s’occupait notamment des questions touchant les droits de la personne. À l’époque, son employeur menait une campagne pour l’implantation de la charia en droit familial. 


Polygamie et terrorisme


Le CA de l’organisme comptait dans ses rangs Shahina Siddiqui. En 2008, elle a défendu la polygamie en disant qu’elle protégeait les femmes! 


L’imam Jamal Badawi siégeait aussi au conseil d’administration. En 2004, il a déclaré qu’Hassan Al-Banna était sa plus grande source d’inspiration. Fondateur des Frères des musulmans, cet admirateur d’Hitler souhaitait établir une théocratie religieuse en Égypte, comme en Iran, en Afghanistan ou dans la bande de Gaza. 


En 2009, Badawi a fait l’apologie des terroristes palestiniens qui attaquent Israël. Ceux-ci étaient de «nobles moudjahidines qui persévèrent dans le chemin d’Allah. Ils méritent le titre de martyrs et on les accuse d’être des terroristes». 


Voilà l’histoire du Conseil des musulmans. Et aujourd’hui, ces islamistes osent nous accuser de menacer la vie de certains de nos concitoyens!

 


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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.