Les musulmans sont sincères. Ce n’est pas compliqué de traiter avec des gens sincères : on n’a qu’à les traiter avec sincérité. Qu’ils soient musulmans ou catholiques ou protestants, les croyants ne sont généralement pas des frileux qui craignent ni la controverse ni la vérité. De ce point de vue, ma conviction est à l’effet que les musulmans sont les moins cyniques parmi Nous.
Ceci étant dit, il y a malgré tout quelques valeurs et quelques vérités qui Nous sont chères, « au Québec », et pour lesquelles il Nous a fallu beaucoup de temps avant que nous-mêmes nous nous y rallions sincèrement. La sincérité, ce n’est pas seulement une disposition de l’âme, c’est aussi un effort de l’être. C’est une réflexion aussi, éminemment capable de faciliter le vivre ensemble. Les croyants en général, et les musulmans en particulier, sont très aptes à comprendre tout cela, et prendre la bonne mesure de la distance qui Nous sépare les uns des autres, pour peu évidemment que les anti-Nous d’Ottawa ne viennent pas chez nous, oui, oui, chez Nous, brouiller les consciences et saupoudrer leur mépris.
Pour parler net, c’est-à-dire tenir entre nous le langage qu’il conviendrait de tenir, soit celui de la franchise et d’une amitié virile, voici ce qui est nécessaire de rappeler : les quelques imbéciles à Ottawa qui ont demandé récemment que le 29 janvier devienne la « journée nationale du souvenir et de lutte contre l'islamophobie » se trompent lamentablement. Ils ne semblent pas voir que leur proposition, si elle devait être adoptée un jour par le gouvernement fédéral et les provinces, ils ne voient pas que la date même qu’ils proposent au Canada aurait pour conséquence de stigmatiser tout le Québec des québécois et des québécoises le 29 Janvier de chaque année.
Peut-on mener une opération plus détestable et plus xénophobe sous des dehors de vertu ?
Avons-Nous, Nous du Québec, une seule fois, proposé à l’institution fédérale et toutes les provinces (ainsi qu’à la « belle province ») que le calendrier du vivre ensemble canadien soit par exemple marqué le 5 Août, pour que tous les canadiens se rappellent le massacre de Lachine par des Iroquois, ou encore le 16 novembre, pour se rappeler le jour de la pendaison de Louis Riel par les suprématistes anglais et anti-francophones d’Ottawa ?
La question se pose : où sont ceux qui Nous défendent, en particulier les Tremblay d’Amérique ? Et tous ceux et celles qui Nous représentent, aussi bien à Ottawa qu’à Québec, s’ils ne Nous défendent pas, qui et quoi défendent-ils alors ?
La souveraineté « du Québec » ? La souveraineté, c’est d’abord la nôtre…
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2017Tres sincères
https://salembenammar.wordpress.com/2015/12/19/lislam-nest-pas-paix-il-est-la-mort-programmee-de-lhumanite/
Marcel Haché Répondre
4 mars 2017@ Alain Rioux.
Votre commentaire ramassé, dense, riche, je le partage entièrement. Le patriotisme est devenu la dernière frontière d’une grande révolution encore possible.
Être contre l’immigration, ce n’est pas être contre les immigrants. Mais être pour « Nous », c’est être radicalement contre toute submersion, contre toute soumission aussi…
Au lieu de gosser avec la souveraineté « du Québec », le P.Q. aurait mieux à faire avec la souveraineté des québécois et des québécoises. Remiser le référendum ne saurait être un bon pas dans la bonne direction qu’à la seule condition qu’un deuxième pas consiste à Nous prendre à témoin. Si les institutions sont dévoyées- et elles le sont jusqu’à l’O.N.U.- il n’y a que Nous, la grande fraternité de Nous tous, qui pouvons remettre un peu d’ordre là où règne le désordre.
@ François Lachapelle
Nous sommes sur la même barricade concernant le vichyste en chef qui Nous tient lieu de premier ministre, et qui préside à la Décadence Heureuse « du Québec ». Et c’est vrai- vous avez raison- que les musulmans d’ici prennent trop rapidement l’allure de l’ « animal traqué ».
Quand P. Couillard dit aux musulmans qu’ils sont chez eux ici, il a raison, mais pas complètement. Quand les gens sont chez eux, ils devraient être capables de dire simplement chez-nous. Ils devraient être capables de dire eux aussi : « Nous, les québécois musulmans » plutôt que « Vous, les québécois et les québécoises et nous, les musulmans ». Être pour le « Nous », simplement dire « Nous », c’est être inclusif le plus radicalement qu’on peut. Pour un immigrant, dire « Nous » avec Nous, c’est pousser une porte et entrer sincèrement dans la nation.
Ne pas être capable de dire « Nous »-et ce ne sont pas seulement les musulmans qui sont hésitants à cet égard- cela témoigne d’une défiance à notre endroit que Nous connaissons depuis très-très longtemps, et qui est encouragée de haut… et assez bassement par ailleurs.
François A. Lachapelle Répondre
4 mars 2017Pour illustrer une hypothétique "sincérité des musulmans", Marcel Haché invoque d'entrée de texte le "principe de réciprocité" en écrivant, je cite: « Ce n’est pas compliqué de traiter avec des gens sincères : on n’a qu’à les traiter avec sincérité.»
Face à la loi linguistique 101 du Québec, René Lévesque aussi invoquait la principe de réciprocité en parlant avec les autres premiers ministres des provinces du Québec.
Dans le cas des lois linguisiques au Canada, le principe de réciprocité n'a pas fonctionné parce que la "sincérité" est un ingrédient très volatile et très secret. Même dans la vie d'un couple, la sincérité est constamment ébranlée.
Pour revenir à la réunion des mots "musulmans et sincères", nous naviguons à vue comme le Titanic quelques kilomètres avant l'effleurement d'un iceberg. Dit autrement, nous marchons en terrain miné.
Il faut rappeler le point suivant qui est fondamental pour l'existence de la vie sur terre. Cette citation est tirée de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Genève 1948, en son article premier, je cite:
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Les 57 pays musulmans membres de l'OCI, l'Organisation de la coopération islamique, on refusé de signer la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les 57 pays musulmans ont par contre leur propre Déclaration universelle des droits de l'homme en Islam.
En vertu de cette Déclaration signée par les 57 pays musulmans, la soumission à Dieu et l'obligation de conformer toute sa vie à la charia, loi ultime musulmane, fait en sorte qu'on ne peut pas parler de sincérité chez les musulmans parce que les mots pour eux et pour nous n'ont pas la même signification comme dans le cas du mot "fraternité" énoncé solonnellement dans l'article premier de la Déclaration de Genève en 1948.
Il faut se rappeler le contenu de l'article 24 de la Déclaration universelle des droits de l'homme en Islam, je cite: « Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis aux dispositions de la Charia ».
À quelques occasions, j'ai engagé une conversation avec des musulmans concernant leur foi. La première impression qui s'en dégage: on est en face d'un "animal traqué" et la stratégie de la victimisation surgit rapidement. Il est très difficile de parler de sincérité dans un tel climat à moins qu'on ne voit pas l'hypocrisie qui se dissimule. Et la dissimulation est une stratégie universellement utilisée par l'islam.
Conclusion: en prenant comme étalon de nos relations avec l'islam le comportement de notre Premier ministre, le déni pratiqué par Philippe Couillard est sa stratégie préférée, de là sa connivence avec le déploiement des mosquées et des imams auto-proclamés et immigrants qui véhiculent la violence contenue dans le Coran et dans la charia. Le déni = " cela est inexistant " (Philippe Couillard)
Ce n'est pas ce que nous observons autour de nous. À la Chambre des communes, la motion M.103 est quand même débattue sur l'islamophobie et la loi 102 de la Ministre Vallée a été retirée par Philippe Couillard. Il faut se répéter comme un mantra: "cela est inexistant". Il est indigne que notre PM fasse la promotion de l'ignorance.
Marcel Haché Répondre
4 mars 2017@ Pierre-Yves Dubreuil
Je me souviens encore quand ma défunte mère demandait à sa mère qui vivait avec nous sur la rue Adam : « La mère, demain, allez-vous à grand messe à St-Nom-de-Jésus ou ben vous venez juste icitte à St-Mathias ? Pis toé, Denise, (la sœur de ma mère), à quelle heure tu y vas à messe ? ».
C’est ainsi que se planifiait le samedi soir l’organisation des tâches du lendemain matin (celles des femmes…), en prévision du dîner du dimanche chez les G.
Grosse gang, la famille des G.
Il y avait à cette époque beaucoup de spiritualité « catholique ». Il y avait aussi de la tradition dans cette planification de ma mère. Le simple fait d’aller à la messe recelait aussi beaucoup de conformisme. C’était l’époque où parait-il Nous avions le meilleur système d’Éducation « au monde ». Et je ne me souviens pas n’avoir jamais entendu à cette époque lointaine les adultes discuter et encore moins se plaindre des soins de santé que Nous avions. Nous pétions tous de santé. Nous mourrions presque tous en santé. C’est que, là aussi, Nous avions sans doute le meilleur système de santé du « monde entier »…
Mais derrière cette spiritualité qu’on peut questionner à distance, derrière ce traditionalisme et ce conformisme dont on peut maintenant sourire avec une tendresse certaine, se profilait alors un immense respect à l’égard de la communauté du quartier à laquelle toute la famille des G appartenait. Nous étions dans le « Nous » par-dessus la tête et nous allions tous (ou presque) à la messe
Cette spiritualité, ce traditionalisme et ce conformisme, ce respect finalement, c’était un formidable sens de l’appartenance. On jase.
Alain Rioux Répondre
3 mars 2017La souveraineté, en démocratie, c'est celle du peuple. Or, le parlementarisme britannique n'a été qu'une étape de la conquête du pouvoir par le peuple. Depuis, la notion de république démocratique, corollaire du suffrage universel, avec division des trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire, a synthétisé la juste aspiration des peuples à s'autogérer. De sorte qu'avec le temps, le parlementarisme britannique s'est dévoyé en dictature, pire même que la romaine, puisqu'à Rome, le mandat dictatorial devait être renouvelé à chaque année, alors qu'on nous demande de signer un chèque en blanc au gouvernement, à tous les lustres. Voilà, la raison pour laquelle nous croulons sous de monstrueuses dettes publiques, entre autres. Car, notre parole, exprimée par le vote, est dévaluée, au point de se réduire à n'être qu'un acte d'obéissance.
Malgré tout, plusieurs mesures permettraient de corriger le système: referendums d'initiative populaire, veto contre toute loi inique ou proposition populaire de loi, devant être entérinés par les législatures, comme en Suisse, ou bien procédure de destitution des dirigeant, pour action anti-constitutionnelle, comme aux États-Unis. Certes, une réforme constitutionnelle en profondeur, avec répudiation de la monarchie parlementaire, au profit d'un république démocratique, est à envisager. Seulement, dans le cadre fédéral, il semble que la question soit insoluble...
D'autre part, la question de la souveraineté démocratique, en rapport au religieux est assez délicate. Car, au fond, seule la désacralisation du monde, opérée par le Christianisme, au moyen du dogme de l'Ascension du Christ, puisque le sacré se situe, à ce moment, en une autre dimension, permet de dégager un espace laïc, propre à favoriser la délibération. De sorte qu'il faut transgresser le tabou et oser se demander si la démocratie élective est accessible aux autres formes du religieux, lorsqu'on considère le mur du Judaïsme, en Israël, l'Oumma mahométane et ses Djiads, les vaches sacrées hindouistes et ses odieuses castes, sans omettre la stagnation bouddhique, petit et grand véhicule compris, ou bien les divers totémismes animistes?
Autrement dit, nos sociétés occidentales peuvent-elles se payer le luxe d'augmenter la proportion sociologique des tenants de ces rhétoriques aliénantes, puisque, somme toute, la démocratie laïque est le fait de la chrétienté, tout comme la tragédie classique française, laquelle s'articule autour du problème moral du choix, de la délibération, question que ni la tragédie grecque, essentiellement politique, ni les drames élisabéthains, composés de demi-fous, n'ont jamais pu envisager? De sorte que, s'il a fallu près de deux mille ans de christianisme pour civiliser démocratiquement, de façon idéologique ou politique, l'Occident, comment pourrait-on penser qu'il en puisse être autrement pour les adeptes des autres religions?
C'est pourquoi, avant de penser à déconstruire le Canada, tâchons, en premier lieu, de ne pas saborder notre fragile équilibre démocratique, acquis de fraîche date et de haute lutte, dans l'Histoire de l'humanité, par des politiques migratoires insensées...
Pierre-Yves Dubreuil Répondre
3 mars 2017S'il y a une chose que L'Islam, par exemple, peut apprendre aux ''de souches'', c'est en effet cette puissance de la collectivité, unie par une spiritualité. Ce sont d'ailleurs des champions actuels dans ce sport.
Par contre, si les ''de souches'' trouvent une certaine admiration qui est légitime devant l'Islam, est-ce peut-être parce qu'on peine à assumer à notre tour une certaine collectivité ainsique qu'une certaine spiritualité?
les Musulmans ne sont pas différents des autres humains, ils s'offrent une politique qui les rendent (veulent les rendre?) puissants et souverains.
à quoi servent les frontières si ce n'est au moins pour délimiter de civilisations incompatibles entre elles sur un même territoire?