Les pires sont au sommet

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Le charme de Pee Wee Trudeau s'est estompé

Pas une semaine ne s’écoule sans que le gouvernement Trudeau ne fasse une démonstration convaincante de son amateurisme, voire de son manque de jugement.


Les bouffons


Le premier ministre excelle à noircir les pages du registre des incongruités politiques. De son éloge inique de Castro jusqu’aux millions versés à Omar Khadr, en passant par ses douteuses accointances avec l’Aga Khan, ses larmes de crocodile en plein Parlement et son sens inégalé de la fête, il a donné le ton à son gouvernement. Mélanie Joly, ministre du Patrimoine, a suivi l’exemple de son chef en s’empêtrant dans des déclarations bouffonnes pour justifier le privilège fiscal accordé à Netflix. Récemment, c’était au tour de Marc Garneau de déclarer que les lames de moins de 6 cm seront désormais autorisées à bord des avions, car « Il y a beaucoup des personnes qui aimeraient avoir un petit couteau, une lame, pour se faire les ongles ». Voilà donc qui nous gouverne !



Mystère


Les plus hautes fonctions de l’État, celles qui devraient logiquement revenir aux plus doués d’entre nous, sont occupées par des candidats peu compétents. Comment élucider cet étrange phénomène ? Dans son œuvre magistrale intitulée La Route de la Servitude, Freidrich Hayek (Nobel d’économie, 1974) explique pourquoi « les pires arrivent au sommet ».


Pour lui, dans une démocratie où l’État est vu comme une panacée, ne peut être élu que celui qui touche le plus petit dénominateur commun. Or, pareille exigence « aura peu d’attraits pour un homme consciencieux », mais « offrira des possibilités extraordinaires pour les hommes dépourvus de scrupules et peu délicats. »


En ajoutant à l’équation le fait que l’image prime aujourd’hui sur la substance, voilà l’énigme résolue. Ainsi, à moins d’un changement rapide de paradigme, ce qui est fort peu probable, n’espérons pas voir les meilleurs nous gouverner. Au mieux, les « moins pires » accéderont au pouvoir.