Manifestation

«Les puants de grévistes» sur le chemin du maire Stéphane Gendron

l'armée devrait « frapper » contre « l'agression étudiante »

On plaint ses patrons de "V" TV, pognés avec un animateur aux capacités intellectuelles à ce point limitées. Épais pour la vie! Quelle atteinte à la réputation de l'entreprise!


Agence QMI
Joëlle Girard MONTRÉAL – Le maire d'Huntingdon Stéphane Gendron estime que les étudiants qui ont bloqué le pont Champlain mardi matin sont des « puants de grévistes étudiants qui emmerdent le peuple au lieu de se fermer la boîte et étudier », alors qu'il avait lui-même usé d'une telle tactique en bloquant la route 138 en 2006 afin que le gouvernement verse de l'argent à sa municipalité.
Coincé sur le pont Champlain, mardi matin, en raison du blocage effectué par des étudiants pour dénoncer la hausse des droits de scolarité, le maire d'Huntingdon a exprimé sa colère sur sa page Facebook.
« Les tabarnaks d'étudiants. Les criss, ça va finir dans le sang un moment donné. Ils ne cessent de provoquer... Câlisse on veut aller travailler bande d'esties de puants sales. La bastonnade, c'est pour quand? » pouvait-on lire sur sa page, vers 8 h 30, alors qu'il se trouvait tout près de Longueuil.
Or, M. Gendron avait bloqué la route 138 durant toute une fin de semaine, en 2006, afin de dénoncer la lenteur du gouvernement à verser l'argent en provenance du Fonds d'intervention économique régionale (FIER) à la municipalité d'Huntingdon.
« J'ai mis des blocs de béton sur la route 138, en 2006, pour avoir l'aide du gouvernement, avait-il rappelé en entrevue en 2010. Le ministre Serge Marcil m'a appelé pour me dire : "Qu'est-ce que t'as fait là?" J'ai dit : "Si Béchard (Claude) ne m'appelle pas, les blocs vont rester là". Béchard m'a appelé pour me dire : "On va t'aider". »
« J'avais du monde qui venait à mon bureau pour me dire qu'ils n'avaient plus d'argent pour manger ou qu'ils étaient au bord du suicide, avait-il renchéri. À un moment donné, il faut que tu brises la loi. »
Alors qu'en 2006, il avait fièrement bravé les policiers qui voulaient mettre fin à son blocus, M. Gendron croit aujourd'hui que l'armée devrait « frapper » contre « l'agression étudiante ».
« Charest doit prendre des mesures pour garantir l'accès aux ponts de Montréal : L'armée et la bastonnade pour les esties de morveux puants sales », a-t-il écrit alors qu'il était toujours bloqué dans le secteur de Longueuil.
« On prend en otage des populations? L'armée, et si on ne dégage pas : On frappe. C'est pas la violence. C'est l'état de droit contre la violence et les agressions étudiantes.
Bande de caves... », a-t-il renchéri, alors qu'il était enfin arrivé à Outremont, vers 9 h 30.


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