Riyad aurait intercepté un missile envoyé depuis le Yémen. Quelques heures plus tôt, les rebelles houthis du Yémen avaient affirmé avoir réussi «à toucher une cible militaire» en Arabie Saoudite au moyen d'un missile balistique.
Un média d'Etat saoudien, cité par l'AFP, a assuré ce 30 novembre que Riyad avait intercepté un missile balistique tiré du Yémen sur la ville méridionale de Khamis Mushait. «Le missile a été détruit et il n'y a eu aucune victime», a écrit l'agence de presse Saudi Press Agency, citant le porte-parole de la coalition militaire arabe engagée dans le conflit yéménite et dirigée par Ryad, Turki al-Maliki.
L'Arabie saoudite déclare avoir intercepté un missile balistique au nord-est de Riyad
Quelques heures plus tôt, Al-Massira, une chaîne de télévision des rebelles houthis du Yémen, avait proclamé «le succès» d'un tir de missile balistique, qui aurait «touché sa cible militaire sur le territoire de l'Arabie saoudite». Auparavant, le chef des Houthis avait menacé l'Arabie saoudite de représailles en cas de poursuite de leur blocus au Yémen.
Il n'est pas précisé, à cette heure, si le média d'Etat saoudien faisait référence au même missile que celui décrit par la chaîne des rebelles houthis.
Début novembre, Riyad avait déjà intercepté un missile balistique au nord-est de sa capitale, près de son aéroport international. Le tir avait été revendiqué par les rebelles houthis du Yémen.
L'Arabie saoudite mène la coalition militaire intervenant au Yémen depuis 2015
Dans le conflit qui secoue le Yémen, s'opposent depuis 2014 les rebelles chiites houthis, proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, aux partisans d'Abd Rabbo Mansour Hadi, le président élu qui vit en exil en Arabie saoudite depuis 2015.
Une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite, depuis mars 2015, intervient militairement dans le conflit, afin de rétablir Abd Rabbo Mansour Hadi dans ses fonctions. Les ONG humanitaires dénoncent le caractère meurtrier et aveugle des frappes réalisées par cette coalition.
La guerre a fait plus de 8 750 morts, dont de nombreux civils et provoqué «la pire crise humanitaire de la planète», selon les Nations unies, dans ce pays déjà considéré comme le plus pauvre de la péninsule arabique. Le chaos provoqué par ce conflit a permis à Al-Qaïda de renforcer son influence au Yémen et aux djihadistes du groupe Etat islamique de commettre plusieurs attentats.