Lettre de félicitation adressée à Jacques Gadbout

Tribune libre



Bonjour monsieur Godbout,

Si vous êtes un visiteur et lecteur assidu du site Internet « Vigile », vous savez sans doute que je fus l'un des plus ardents défenseurs de votre position, suite à l'entrevue donnée à Michel Vastel dans l'Actualité récemment, alors que les Claude Jasmin et Michel Venne de ce monde vous spoliaient purement et simplement.

D'ailleurs vous pouvez retrouver ici ma réaction à ce débat [« Sans un néo « baby-boom », le projet d'un Québec souverain est-il mort-né ? »->1816]

Mais ce pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui est pour vous féliciter, suite à la publication de votre papier signé dans Le Devoir de ce matin [« Continuons le débat, il ne fait que commencer »->2100]. Non seulement vous vous tenez debout, mais vous allez plus loin dans votre pensée, en indiquant sans équivoque que ce nouveau baby-boom phase II est un impératif.

Honnêtement monsieur Godbout, vous devriez songer très sérieusement à imiter votre collègue Pierre Curzi et faire le saut au PQ comme candidat à la prochaine élection générale. Il va falloir dans ce parti des individus aux idées solides comme vous pour faire avancer le débat social du Québec. Dans mon esprit une chose est très claire, au risque de répéter une idée déjà exprimée dans le texte que je vous ai mis en hyperlien plus haut, sans un néo baby-boom, le projet d'un Québec souverain est bel et bien mort-né !

Bravo et poursuivez dans cette belle cohérence !

Normand Perry

Philosophe et
_ chroniqueur à www.quebec-politique.com

Les Coteaux, Qc

Squared

Normand Perry126 articles

  • 98 477

On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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1 commentaire

  • Luc Bertrand Répondre

    25 septembre 2006

    Merci beaucoup monsieur Perry! J'ai lu les textes de Jacques Godbout que vous avez mis en hyperlien à votre article. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'y a pas assez de gens aussi (vraiment) lucides au Québec. Le pire, c'est que beaucoup de Québécoi(se)s ne sont tout simplement pas conscient(e)s du problème ou ont choisi, consciemment ou non, de se fermer les yeux. Pour vous donner une idée de la "déconnexion" des deux mondes (les Québécois(e)s de souche vivant dans le Québec francophone et les "Montrealers"), je connais des résident(e)s de l'Île-aux-Coudres qui considèrent inutile, exagérée et dépassée la lutte pour le français au Québec, alors que, lors de mon travail bénévole en 1995 (Rivière-des-Prairies), en 2001 et 2006 (LaSalle et Ville Émard) j'ai eu l'impression d'être à Toronto. La "coexistence forcée" des francophones avec les ghettos ethniques de Montréal produit effectivement l'effet contraire de ce que nous souhaitons comme nation francophone. Parallèlement, alors qu'on trouve une grande proportion de "francophones de souche" qui sont devenu(e)s, par la force des choses, des "Proud French Canadians", les enfants des immigrant(e)s jouent dans la rue en anglais. Comment s'en surprendre quand on constate que tant de "Frenchies" sont abonné(e)s à The Gazette ou La Presse ? Si l'on consulte les données démographiques, les municipalités ou arrondissements de LaSalle et Rivière-des-Prairies comptent une population à plus de 50% de langue française. Pourtant, les résultats électoraux provinciaux ou fédéraux indiquent des appuis au Parti Québécois ou au Bloc Québécois de l'ordre de 25%. Aux personnes qui croient candidement que des "votes ethniques" contrebalancent les votes francophones fédéralistes, une étude des résultats par section de vote est absolument effarante: alors que le PQ ou le BQ peuvent compter sur des appuis entre 40 et 50% dans les sections "francophones", ce taux chute aux environs de 5-10% dans les quartiers "ethniques". Ce n'est pas tout: en tant qu'étudiant au certificat (en analyse chimique) à l'UQÀM, je peux attester que très peu d'élèves maîtrisent suffisamment le français pour tenir une conversation sérieuse (telle que répondre à des questions d'entrevue) ou écrire un rapport intelligible. Les "francophones de souche" ne comptent que pour moins de 10% de la classe que je fais partie.
    Comme MM. Godbout et Perry l'ont si justement exposé, il est donc impérativement temps, à l'approche d'une élection québécoise où le Parti Québécois pourrait être porté au pouvoir avec le mandat de réaliser l'indépendance du Québec, que nos soi-disants leaders adressent sérieusement cette brûlante question de la démographie. Pour avoir fait du porte-à-porte dans plusieurs quartiers du sud-ouest et du nord-est de Montréal, je peux affirmer, sans trop de risque de me tromper, que si "mini baby-boom" il y avait récemment au Québec l'immense majorité des nouveaux-né(e)s sont issu(e)s de l'immigration. Alors que la famille francophone de souche compte le plus souvent 1 ou 2 enfants (les couples sans enfants sont également très nombreux), celles des minorités jamaïcaine, des Barbades, indienne, italienne, coréenne ont souvent plus de 3 enfants. Lorsque la liste électorale permanente a été établie peu avant le référendum de 1995, la Loi électorale était si laxiste qu'il était presque impossible aux recenseurs de refuser d'inscrire quiconque se prétendait résident(e) à une adresse donnée. Tout reposait à peu près sur la "bonne foi" des citoyen(ne)s.
    Aussi, lorsque j'entends un chef comme André Boisclair affirmer, comme on l'a vu et entendu lors de la dernière course à la direction du PQ, qu'est Québécois(e)s quiconque demeure sur le territoire du Québec ou que le français est en meilleure posture à Montréal, je ne peux m'empêcher de sourciller et de douter du sérieux des chefs souverainistes. Pour avoir milité pour une candidate native de Hong-Kong, je peux témoigner qu'une certaine percée a été réalisée chez certains groupes linguistiques, mais celles-ci sont encore très timides et ardues.
    N'en déplaise aux soi-disant(e)s bien-pensant(e)s du mouvement souverainiste, c'est toujours Jacques Parizeau qui a eu raison au soir du 30 octobre 1995 d'affirmer que c'est lorsque le "nous" (les francophones de souche et les immigrant(e)s intégré(e)s au Québec francophone) appuiront notre projet de pays à 65-70% que nous réussirons. Tant qu'on n'arrivera pas à un tel résultat, nous n'avons pas fini de patauger dans la "politique des lamentations" et avoir continuellement à justifier notre droit à la différence et au respect en tant que nation par rapport à la nation "canadian".