La Loi sur la laïcité de l’État

M. Legault doit organiser un référendum sur l'indépendance

Si la Cour suprême renverse la décision de la Cour d’appel du Québec du 29 février

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Tribune libre

     Si le gouvernement caquiste et le premier ministre François Legault veulent se rendre utiles avant de perdre le pouvoir en 2026, ils devraient menacer Ottawa de tenir un référendum sur l’indépendance du Québec si les juges de la Cour suprême (CS) renversent la décision de la Cour d’appel du Québec du 29 février qui confirme la constitutionnalité de la Loi sur la laïcité de l’État [1].


     Contrairement à ce que l’on pense, Justin Trudeau aimerait bien modifier la Constitution, mais à sa façon, unilatéralement, en balisant sévèrement la disposition de dérogation, selon les préceptes du multiculturalisme triomphant. Que fera François Legault si les juges de la CS, dont les six que le premier ministre canadien a lui-même nommés sur les neuf présents [2], donnent raison aux contestataires, à savoir la Commission scolaire English-Montreal (la CS a fait une grosse faute en oubliant l’accent aigu sur le « e » de « Montreal » [3]), Mubeenah Mughal et Pietro Mercuri ? Organiser un référendum sur l’Immigration ?


Sylvio Le Blanc



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    2 mai 2024

    Bonjour M. Leblanc,


    À quoi peut bien servir une charte, loi suprême d’un pays (et même d’une province), si nos élus peuvent en déroger à leur guise et de façon régulière? 


    N’oublions pas de plus que les citoyens sont tenus d’obéir aux lois, sous des peines sévères de toutes sortes. Les citoyens que nous sommes doivent agir ainsi pour la protection même de notre constitution de pays, notre bien commun à toutes et à tous, sinon c’est la déchéance constitutionnelle totale.


    Si le proverbe «vox populi, vox dei» était vrai, aurait-on besoin de cours supérieure et suprême? Je pense humblement que «OUI», car l’organisation d’un pays demande des balises à en finir, sinon justement, on n’en finirait plus de se disputer. 


    Probablement comme vous, j’ai lu le petit livre de Francine Pelletier «Au Québec, c’est comme ça qu’on vit; la montée du nationalisme identitaire» LUX Éditeur 2023, 214 pages. Au-dessus des considérations et des allégeances politiques, il y a la paix à sauvegarder; et pour que celle-ci puisse se vivre pour vrai, il faut éduquer le citoyen au respect de la constitution du pays, de la province. Sans cette éducation, le risque grandit aux discours extrémistes et aux vérités absolues comme celles des religions. Il n’est pas facile de se respecter mutuellement, mais il n’y a pas de multiples façons de le faire: il faut respecter la différence ou ne pas la respecter. Voilà l’enjeu pour une paix de la nation.


    Un référendum au-dessus des lois du pays, n’est-ce pas un risque d’allumer une mèche fatale à notre paix maintenant devenue de plus en plus fragile à cause d’un conseiller municipal qui s’est trouvé drôle d’écrire un code de vie?


    Dire «NON» à la différence, c’est faire un retour à l’uniformisation d’antan où la religion catholique enfermait le Québec à une obéissance absolue et crédule.


    L’évolution prend du temps; seule l’éducation aide à avancer.


    François Champoux, Trois-Rivières