Oui, merci! aux concepteurs, organisateurs, lecteurs, techniciens, auteurs de textes - où qu’ils soient aujourd’hui - aux participants de toutes sortes, aux donateurs... Alouette! HA!... que ça faisait du bien, ce MOULIN à Paroles, ce petit vortex de nous, cette cellule bien en VIE! Vibrante! Non pas de haine et de fiel mais de vitalité. D’âme! Parce que sans âme, t’es mort€. Une deuxième fois en peu de temps - et cela est réconfortant parce que depuis plus d'une décennie, on avait la désagréable impression qu’ils s’étaient endormis ou, plus terrifiant, laissé soudoyer, comme la masse des journalistes! - une fois encore, donc, les artistes, les plus lucides d’entre eux, les plus sensibles, ont sonné le réveil. Et ils n’ont pas fait que PARLER ou ÉCRIRE, ils ont AGI, eux. Dans la LUMIÈRE. Les puissants ont bien raison de craindre la Parole libre ! Elle est si potentielle! Il fallait voir tous ces gens, absorbés, attentifs, allumés... Affamés de Parole riche. C’était franchement nourrissant de NOUS voir. De NOUS entendre. Un groupe momentanément privilégié, comme isolé de ce monde de bruit et de bavardage inutiles, de propos « paquetés » - il n’y a qu’à lire les reportages depuis - et d’images fabriquées, vides et insipides, un petit groupe de privilégiés donc, rassemblé pour se parler à lui-même. Et s’écouter. C’était magique.
Alors, tous les gérants d’estrades, les paresseux qui n'ont pas cru bon se déranger, les pisse-vinaigres qui auraient souhaité plus de hargne et de vindication, peut-être qu’il vous serait utile de vous demander si vos paroles - ou vos actes – ont à ce jour eu plus de portée que cet événement, organisé avec amour. Et qui en aura encore longtemps. Pour compenser les bémols qui ne manqueront pas, je vais soumettre tout de suite après ce texte une réponse de Luc Archambault - sans son autorisation, je ne ferai que le citer - à l'un de ces grondeux.
Pour ma part, merci aux artisans de cette Mémoire, de cette Victoire, avec ses moments d’émotion, de fierté, de nuance, de synchronisation et de mesure intelligente dans l'enchaînement de tous ces mots. Merci! pour ces moments de beauté! Vous étiez beaux à voir et à entendre. Et nous aussi j’imagine, vus de la scène!
À la prochaine!
PS. Comme j’ai reçu des remarques à l’effet que mes textes étaient lourds lorsque je féminisais à mesure, j’ai fait ici à la manière que j’apprécie moi-même lorsque je lis : non pas que le masculin embrasse le féminin - ce qui n’est pas si mal – mais que le féminin cette fois s’empare du masculin comme véhicule. Sans malice!