Le Canada est un pays officiellement reconnu bilingue par la Charte canadienne des droits et libertés de 1982. À cet effet, il est donc tout à fait normal que le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, puisse s’exprimer couramment dans les deux langues. Or trois ans après avoir suscité un tollé de critiques virulentes pour s’être exprimé exclusivement en anglais à la Chambre de commerce de Montréal, il récidive cette fois dans le cadre d'un comité parlementaire sur les frais de bagages en cabine. «Je suis désolé de ne pas vous parler en français. Je continue mes cours [...] et c’est difficile. Merci pour votre compréhension», a-t-il baragouiné d’entrée de jeu dans un français pour le moins extrêmement laborieux.
Baliverne! À mon sens, Michael Rousseau incarne un renégat foncièrement insolent qui prend les Québécois pour des valises entassées dans la soute à bagages d’un transporteur aérien, un renégat sans scrupule qui a renié à plusieurs reprises ses engagements à l’égard de sa promesse d’apprendre le français. En conséquence, je suis d’avis qu’il faut lui prohiber tout atterrissage sur le tarmac des médias du Québec jusqu’à ce qu’’il se conforme à son engagement à défaut de quoi il devra se soumettre aux sanctions prévues par la Loi sur le bilinguisme officiel du Canada en tant qu’ancienne société publique fédérale jusqu’en 1989.
Le temps des sorties impudentes du PDG de la compagnie aérienne Air Canada exclusivement en anglais est maintenant révolu, il a raté son atterrissage pour une énième fois, le gros bon sens doit être rétabli illico. Le plus haut dirigeant du transporteur aérien doit être tenu, à partir d’aujourd’hui, de se poser sur le sol du Québec en digne représentant du bilinguisme canadien. L’ultimatum doit lui être imposé hic et nunc et sans compromis.
Henri Marineau, Québec
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